XI-Onzieme chapitre

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Onzième chapitre
I need him








Ma tête me fait atrocement mal, j'ai la forte impression qu'on m'assène de violant coups de pierre sur le crâne. J'essaie difficilement d'ouvrir mes yeux, mais mes paupières me paraissent tellement lourdes, que ce geste habituellement naturel est devenu pour moi une rude épreuve.

Je sens d'un seul coup un tissu imbibé d'eau froide se poser délicatement sur la peau de mon front. Ce soudain liquide, à la température beaucoup plus basse que celle de mon épiderme, me procure des frissons dans tout mon corps affaibli. Ma respiration est rapide et malgré mes poiles qui s'hérissent, j'ai extrêmement chaud. Je fronce mes sourcils en sentant la douleur qui s'empare de mon corps tout entier. Mes membres me semble faible et engourdis.

- Réveillez vous doucement, Princesse.

La voix basse et familière d'une femme me parvînt à mes oreilles, me forçant à ouvrir petit à petit les yeux. Je sens le tissu qu'elle tenait encore sur mon front se détacher lentement.

- Que s'est-il passé ?

Le timbre de ma voix est bas, faible, tel un murmure. Je ne suis pas sure qu'elle m'ait entendu. Je regarde autour de nous et fronce un peu plus les sourcils, ne reconnaissant pas les lieux où nous nous trouvons. J'essaie d'éclaircir un peu plus ma gorge et de parler plus fortement.

- Où suis-je ? Antéa, où suis-je ?

- Calmez-vous, Princesse. Vous êtes dans la salle de soins du palais.

Pourquoi chuchote-t-elle ? Je la vois essorer ce qui semble être un torchon, après l'avoir trempé dans un seau d'eau. Et lui ? Où est-il ? Pourquoi n'est-il pas auprès de moi ? Malgré la douleur lancinante qui se propage dans mes muscles, j'essaie tant bien que mal de m'assoir, mais je suis vite retenue par les mains mouillées de la servante de la reine Isis.

- Non, s'il vous plaît ne vous levez surtout pas ! Votre blessure à la jambe ainsi que votre cheville doivent se reposer.

Ma blessure à la jambe ? Quand est-ce que je me suis blessé à la jambe ? Antéa exerce une pression sur mes épaules, m'incitant à me rallonger sur ce matelas qui est un peu plus dur que celui de mon lit. J'essaie de me souvenir du moment où je me suis blessée à la jambe et en une fraction de seconde, cette horrible scène repasse à grande vitesse dans mon esprit.

Lorsque je m'étais faire engloutir par l'immensité de l'océan dans la forêt, le courant m'emportait au loin et une chose m'avait agrippé ma jambe gauche me faisant gémir de douleur, cette action ayant laissé malencontreusement, l'eau se glisser dans mes poumons. À ce souvenir t'aromatisant et plus que douloureux, une larme m'échappe puis une deuxième et en réalisant enfin l'état de ma jambe, la douleur se fait violemment ressentir comme si qu'on était entrain de m'enfoncer une grosse aiguille dans le haut de ma cuisse, laissant sortir un cris de douleur de mes cordes vocales.

Ce cris déchirant alerte tout de suite les infirmières et le médecin du palais, qui se précipitent tous dans la salle de soins où nous nous trouve. Antéa eut le réflexe de se lever, apeurée par ma réaction soudaine et place sa tête au dessus de la mienne pour me chuchoter d'une voix tremblante :

- Chuut~ Ça va aller, Princesse. Votre jambe et dans un sale état alors la douleur risque d'être vraiment insupportable mais soyez forte.

C'est simple de dire cela quand ce n'est pas vous qui la ressentez cette fameuse douleur insupportable. J'agrippe fortement son bras comme si la force que j'exerçai pouvait atténuer ma douleur.

Through the book | J.JK |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant