XII-Douzieme chapitre

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Douzième chapitre
Parfois, il suffit d'un objet








« Parfois, il suffit d'un objet pour pouvoir faire disparaître une amnésie profonde ». La phrase de la reine passe en boucle dans mon esprit depuis mon réveil. Mon sommeil a duré un moment, après que la rêne m'ait quitté, la douleur m'a empêché de m'endormir de suite, mais la fatigue a fini par me consumer et faire disparaître cette douleur, le temps de mon voyage au royaume des songes.

Dès mon réveil, Antéa est venue me voir ainsi qu'un médecin, pour constater l'état de ma cuisse et de ma température corporelle. Elle a peu baissé mais je la ressens toujours autant, me donnant parfois des vertiges. Il est venu me voir lui aussi, mais comme par hasard, je dormais à ce moment-là.

Je suis donc à présent seule, dans cette salle de soins, à regarder le plafond blanc. J'aimerais retrouver mon lit, pas que celui-ci est inconfortable mais il est tout de même. Le médecin m'a ordonné de ne pas bouger de mon lit, pour éviter qu'un autre point de suture ne se détache. Mais j'ai envie de me lever, j'en ai assez de rester à ne rien faire. Le temps paraît extrêmement long.

D'un seul coup, la porte de la salle s'ouvre tout doucement me faisant tourner la tête vers celle-ci. Une petite tête au cheveux long blond et lisse fait son apparition dans l'entre bâillement. Elle se glisse le plus silencieusement possible dans la pièce et ferme la porte tout doucement. Je la vois tenir sur son bras un tissu en tulle rose et une brosse à cheveux. Elle s'avance à pas de loup vers moi, un grand sourire illuminant son visage. Elle est tout bonnement adorable.

- Bonjour, Princesse.

Elle chuchote ne voulant sûrement pas qu'une personne hormis moi ne l'entende. Je fais donc de même.

- Bonjour, Zhelya. Qu'est-ce qui t'amène ?

Elle me tend fièrement le tissu qu'elle tenait.

- Je sais que je n'ai pas le droit d'être ici mais, tenez, Princesse. Je vous ai apporté une robe. La chemise que vous portez n'est pas très jolie.

Je ris doucement à sa franchise, c'est vrai qu'une chemise médicale n'est pas le vêtement le plus séduisant au monde.

- Merci ma Princesse. Mais pourquoi n'as-tu pas le droit de venir me voir ?

Elle pose la robe sur le bord du matelas et la brosse sur ma table de chevet.

- Le médecin nous a tous interdit de venir vous voir pour que vous puissiez vous reposer.

Voilà pourquoi je suis seule depuis mon réveil, le médecin a formellement interdit de venir me voir. Je soupire à cette information.

- J'ai envie de sortir de ce lit, je soupire, je m'ennuie un peu toute seule.

Elle sourit de toutes ses dents et vient poser sa main sur la peau de mon front.

- Ne vous inquiétez, je ne serai pas celle qui ira vous dénoncer. Je n'ai même rien entendu. Votre fièvre commence à diminuer, vos vertiges réapparaîtront moins à présent, finit elle en enlevant sa main de mon front et se dirige vers la porte de la salle. Je ne pense pas que cela vous empêchera de marcher.

Elle me fait un clin d'œil avant de sortir dans la plus grande des discrétions. Mon sourire s'agrandit de plus en plus. Décidément cette petite m'étonnera toujours.

Je regarde la robe qu'elle m'a apporté et m'assieds doucement sur mon lit. J'enlève les draps qui couvrent mes jambes et regarde mon bandage qui a été changé à mon réveil. Zhelya a raison, la fièvre ne risque pas de m'empêcher de marcher. Mais maintenant, il faut vérifier si la blessure ne me gênera pas. Je me lève donc sur mes deux jambes, essayant de ne pas être trop rapide, pour ne pas que mes vertiges refont surface. Ma blessure tire légèrement m'empêchant de tendre entièrement ma jambe, mais je prends sur moi et essaie de rester un maximum debout, afin de pouvoir enfiler la robe. Heureusement, la douleur à ma cheville n'était que temporaire. Je ne la ressens plus à présent.

Through the book | J.JK |Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin