Through the book | J.JK |

Prologue

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Prologue
Through the book

Je m'assieds alors sur ce divan, proche de la table basse et regarde avec attention le livre en velours rouge avant que, sans que je ne contrôle mon corps, mes mains viennent d'elles-mêmes le prendre. Je plie mes jambes sur l'assise, mon dos droit contre le dossier, contemplant sa couverture.

Bon et bien, c'est un livre. Cependant, il est magnifique, doux au toucher et ses ornements en or montrent bien qu'il doit coûter le prix de deux palais. Ma curiosité me pousse alors à l'ouvrir.

Et... Il est... Vide ?

Les pages sont toutes vierges. Rien d'écrit, absolument rien. Je le referme donc, déçu, mais, quelque chose attire mon attention. Des gravures en or apparaissent lentement sur la couverture de ce livre qui devient de plus en plus mystérieux :

La Princesse De Jade

Je reste bloqué un instant, je suis pourtant persuadée qu'il n'y avait rien, je l'ouvre à nouveau et constate que la toute première page n'est plus vierge :

Le jour viendra où tout ce que tu vivras te surpassera et tu souhaiteras qu'une chose, c'est de pouvoir t'évader.

Tu auras qu'une chose à faire ma Princesse, venir ici, dans cette pièce et si tu te sens prête à ce moment-là, tourne les pages de ce livre.

Le monde que tu as toujours rêvé t'y attend. J'ai hâte de vivre le jour où je te reverrai enfin. Bonne chance et à bientôt peut-être.

A.

- C'est signé A. A ? Mais qui est A ? Me demandais-je à moi même.

« J'ai hâte de vivre le jour où je te reverrai enfin... » Me revoir ? Hormis les personnes qui vivent et travaillent au palais, je ne connais personne d'autre. Si je suis prête ? Prête à m'enfuir d'ici ? Bien évidemment que je le suis. Je rêve de partir de ce monde depuis qu'on me parle d'héritage.

- Marlow, si cela est une mauvaise blague, vous m'entendrez, continuais-je sachant que je suis seule dans cette pièce.

« Si tu te sens prête à ce moment-là, tourne les pages de ce livre... » C'est ce que je suis en train de faire mais rien ne se passe.

C'est ridicule.

Comme si le livre pouvait s'adresser à moi. Il faut vraiment que je dorme.

Les pages sont toujours toutes... toujours toutes... aussi... vierges. Et je... mes paupières sont lourdes, vraiment lourdes.

Je fais soudainement tomber le livre au sol, mon bras vient de lui-même se poser sur l'accoudoir et ma tête tombe lentement sur celui-ci. Je vois flou, mes paupières se ferment d'elles-mêmes, je ne contrôle plus rien puis... Le trou noir. Je ne vois rien.

Suis-je entrain de dormir ?

Peut-être bien mais heureusement parce que je suis exténuée. Alors, tout doucement, je laisse mon âme aller divaguer, laissant paisiblement le marchand de sable faire son travail.