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La situation semble se calmer alors que les médecins continuent de s'occuper de Cléa. Didier Deschamps a exprimé son mécontentement à notre égard, et à juste titre. Nous aurions dû être plus prudents, plus attentifs aux dangers potentiels. Mais ses réprimandes sont vite éclipsées par le soulagement de savoir que Cléa sera entre de bonnes mains à l'hôpital.
Cependant, notre répit est de courte durée. Les journalistes envahissent bientôt l'espace, armés de caméras, de micros et de flashs. Leur intrusion est violente, leur manque de respect flagrant. Ils semblent plus intéressés par la sensation que par la dignité humaine, et leur présence ajoute une nouvelle couche de stress à une situation déjà tendue.
Didier tente de les éloigner, mais ils persistent, insistant pour obtenir des commentaires et des images. Les joueurs sont pris au piège, exposés sous les feux des projecteurs dans leur vulnérabilité.
Je me sens en colère, impuissant face à cette invasion de notre intimité. Nous sommes des athlètes, oui, mais nous sommes aussi des êtres humains, dignes de respect et de compassion. Et pourtant, ces journalistes semblent avoir oublié cette simple vérité.
Je me tourne vers Cléa, toujours inconsciente sur le sol, et je sens un mélange de frustration et d'inquiétude monter en moi. Elle mérite mieux que ça, nous méritons mieux que ça. Mais pour l'instant, nous sommes à leur merci, pris au piège de leur quête sans fin de sensationnalisme.
La tension retombe quelque peu lorsque la sécurité intervient pour éloigner les journalistes, mais pas sans un peu de friction. Quelques dents en moins pour certains, mais rien de bien grave.
Nous nous rendons tous auprès des médecins pour obtenir des nouvelles de Cléa. Sur le brancard, elle semble fragile mais déterminée à surmonter cette épreuve. Le médecin nous rassure en nous expliquant qu'il s'agit d'une réaction allergique, rien de trop grave, mais ils préfèrent la garder sous surveillance pendant un moment.
Je m'approche d'elle, lui embrassant tendrement les cheveux. Elle retire son masque, révélant un sourire qui éclaire mon cœur.
- Je t'aime, lui dis-je.
- Moi aussi, répond-elle avec douceur.
Je lui dépose un baiser sur le front avant de me redresser. Les autres joueurs lui expriment leurs vœux de rétablissement, puis Didier prend les choses en main, accompagnant Cléa vers les soins appropriés.
Je suis soulagé de savoir qu'elle sera entre de bonnes mains, mais une pointe d'inquiétude demeure. Je sais qu'elle est forte, mais voir quelqu'un qu'on aime dans cet état est toujours difficile. Je prie pour un rétablissement rapide, pour elle, pour nous.
Alors que je me retrouve seul dans ma chambre avec Pickles, j'attends avec une impatience mêlée d'anxiété le retour de ma copine. Bien sûr, je suis soulagé que les médecins aient assuré que ce n'était pas grave, mais l'attente reste pesante.
