Chapitre 31

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Le jeune chinois essayait tant bien que mal de reprendre une vie normale suite à ce qu'il avait vécu. Cela faisait un long mois qu'il avait appris que celui qu'il prenait pour un ange était en fait un membre du 127 squad. Yuta n'avait même pas essayé de se défendre. Il avait simplement dit à son protégé qu'il n'avait jamais tué personne. Sicheng n'avait pu supporter cette information. Il croyait que Yuta était quelqu'un de bien, son ange gardien. Il était tombé de haut. Il avait décidé de partir, Yuta ne l'avait pas retenu. Il lui avait juste demandé d'attendre le lendemain, il ne voulait pas que son Winwin passe la nuit dehors. Sicheng avait accepté, à condition que Yuta ne reste pas avec lui. Alors Yuta l'avait laissé. Cette nuit-là et pour la première fois depuis des mois, les cauchemars du chinois avaient repris.

Le lendemain matin, il était parti. Il avait passé la journée à pleurer avant de se rendre à l'évidence, bien qu'il parle à présent coréen, il ne pourrait pas s'en sortir seul. Il devait retourner chez sa tante et la supplier de la reprendre. Tremblant de peur, il s'était rendu chez celle qu'il avait pourtant tant voulu fuir. Mais avant qu'il n'entre dans le restaurant, il vit une vieille femme transportant difficilement ses courses. Winwin était une bonne personne, il avait aidé cette femme. Pour le remercier, la vieille dame lui avait offert à boire. Ils avaient discutés, de tout et rien, jusqu'à ce que la femme llui demande ce qu'il faisait devant ce restaurant. Winwin lui avait alors expliqué qu'il était revenu y vivre, étant à la rue. Mais la vieille femme était loin d'être aveugle, elle avait remarqué la panique et la peur que ressentait Sicheng. Ayant le cœur aussi pur que bon, elle avait proposé au chinois de vivre avec elle. Elle avait une chambre d'amis, l'ancienne chambre de son fils, qu'elle proposa à Sicheng. le chinois avait refusé, mais sous l'insistance de la vieille femme, il avait décidé d'accepter. Cela faisait donc un mois qu'il vivait chez elle.

Pour Winwin, qui n'avait jamais grandi entouré d'amour, cela faisait étrange de recevoir toute l'affection que Mme Lee lui donnait. Elle le considérait comme son propre enfant. Chaque nuit, lorsque le chinois pleurait, elle lui apportait un chocolat chaud, pour le calmer. Il retrouvait un semblant de bonheur, dans cette nouvelle vie qu'était la sienne.

Il revenait des courses, par une belle journée d'avril. Lorsqu'il entra dans l'appartement de Mme Lee, il la vit assise dans son fauteuil, regardant une émission de cuisine à la télé.

-Ah ! Mon petit Sicheng ! Tu es rentré ! Tu vas bientôt aller à ton cours, n'est-ce pas ?

-Oui, Mme Lee, le cours commence dans une heure.

Mme Lee avait beaucoup appris de Sicheng, dont son plus grand rêve, devenir danseur. Elle avait discuté avec ses connaissances et avait permis à Winwin de donner des cours aux enfants du quartier et d'en prendre pour progresser.

-Très bien mon petit. Je ne t'attendrai pas pour manger, tu pourras y aller avec ton ami !

Winwin sourit timidement en entendant ces propos.

-Merci Mme Lee, pour tout.

-C'est rien mon garçon. Aller, file. Je m'occuperais de ranger les courses.

Une heure plus tard, le jeune chinois était devant l'école de danse, il attendait. Puis, une silhouette s'approcha. Il sourit en voyant qui c'était.

-Lay !

Le beau et charismatique Lay. Son seul et unique ami. Ils s'étaient rencontrés durant le premier cours de Sicheng. Lay, lui, était là depuis un moment. Il était très talentueux. Mais aussi très gentil. Il avait tout de suite remarqué que Sicheng n'allait pas bien, il l'avait aidé à sourire à nouveau, à retrouver confiance. Et puis, il était chinois, lui aussi.

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