Chapitre 20

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Ses poumons se remplissaient d'eau. Il ne pouvait s'empêcher d'avaler le liquide glacé dans lequel ses tortionnaires l'avaient plongé. Enchaîné, il ne pouvait se débattre ou remonter à la surface. Mais il ne s'inquiétait pas, il savait que son heure n'était pas venue. Malgré toutes leurs tortures, ils n'avaient pas réussi à le faire parler.

La sensation de noyade était de loin la pire de celle qu'il avait vécue jusqu'à présent et pourtant, il avait déjà subi beaucoup. On l'avait laissé sans nourriture pendant plus d'une semaine, mais finalement, on l'avait alité car s'il mourait, jamais ils ne sauraient d'où venait son gang. Ils avaient voulu le faire souffrir, mais malgré les entailles, malgré le sang, le brun n'avait fait que sourire.

Ce sourire de satisfaction ne faisait que rendre ses tortures plus violentes. Mais il ne perdait pas espoir. Tant que Xiaojun était en vie, alors il survivrait, pour lui, pour l'amour de sa vie.

Il fut sorti de l'eau par les pieds. Il était attaché au plafond, le sang lui montait à la tête, mais il continuait de sourire, silencieusement. Bien sûr, il était soulagé d'être enfin sorti de l'eau et il se sentait épuisé par cette séance de plongée forcée, mais il ne donnerait pas le plaisir aux Little Monsters de voir sa souffrance. Les Little Monsters était le nom donné par les prisonniers à un couple de deux jeunes femmes qui s'occupaient de les torturer. Irene et Seulgi. Elles avaient été deux policières qui étaient montées en grade et étaient devenues les tortionnaires du gouvernement. Elles gardaient la prison la plus sécurisée de Corée. Celle où se trouvait Hendery. Il était l'un des plus grands criminels qui avaient été arrêtés. Les Little Monsters étaient chargées de le faire parler, mais jamais Hendery ne laisserait une seule information leur parvenir.

D'ailleurs, il avait prévu de les faire souffrir autant qu'il souffrait. Xiaojun était loin de lui, elles aussi seraient donc séparées.

-Alors Hendery, tu n'as rien à nous dire ?

Seulgi avait son visage à quelques centimètres du sien. Hendery savait que pour réussir son plan, il devait la provoquer. Alors il fit ce qu'il avait de mieux à faire et recracha l'eau qu'il avait en bouche sur la femme.

Le chinois sourit en voyant la colère défigurer le visage de la femme.

Elle le gifla violemment, mais jamais Hendery ne cessa de sourire.

-Faite moi descendre cette merde.

Les chaînes qui retenaient Hendery le lâchèrent. Il tomba au sol, au pied de la jeune femme, toujours ataché aux poings et aux chevilles.

Elle donna un coup de pied dans le centre du prisonnier.

-Tu veux souffrir encore plus que tu ne souffres déjà ? On peut arranger ça !

Elle releva Hendery, qui se laissait faire.

Il savait que lorsqu'un prisonnier se confrontait trop aux Little Monsters, celles-ci l'emmenaient dans le Donjon pour lui faire subir une séance de torture, dont le prisonnier ressortait généralement avec un membre en moins.

Seulgi emmena Hendery dans le couloir qui menait à l'ascenseur, seule.

Irene les regardait, un sourire mauvais aux lèvres. Elle faisait confiance à Seulgi, elle savait que son amante s'amuserait bien avec le prisonnier.

La stratégie d'Hendery avait porté ses fruits. Il s'était docilement laissé faire, depuis plusieurs jours, laissant les Little Monsters croire qu'il était faible et qu'elles suffiraient à le surveiller. Ainsi, les gardes n'étaient pas dans le couloir lorsque Seulgi appuya sur bouton de l'ascenseur.

-Votre confiance en vous vous perdra.

C'était la première phrase que Hendery prononça depuis son arrivé à la prison.

Seulgi se retourna vers lui et lui envoya un coup que le brun n'eut aucun mal à éviter. Il asséna un violent coup de boule à la femme, qui perdit l'quilibre, sonée.

Henery en profita pour faire sauter les chaînes le menottant. En effet, personne n'avait remarqué qu'elles étaient rouillées et que l'eau avait fini de les abîmer.

Il attrapa le couteau que Seulgi gardait sur elle et d'un mouvement sec, il attrapa la femme et posa le couteau sur sa gorge.

Il entendit le hurlement de Irene.

-Si tu fais un pas de plus, je la tue.

Irene se stoppa, regardant, impuissante, celle qu'elle aimait.Seulgi ne bougeait pas. Toutes deux savaient que Hendery était suffisamment fou pour la tuer. Et le chinois savait que cela risquait de lui coûter cher, mais il savait aussi que le gouvernement ne prendrait pas le risque de le tuer ou de lui ôter un membre. Après tout, le 127 squad insufflait de la peur partout dans le pays, le président savait que la vie de son fils était en jeu.

Alors Hendery grimpa dans l'ascenseur, toujours en tenant Seulgi comme otage.

Il fit un sourire malveillant à Irene

-Dis adieu à ta chérie.

Avant même qu'elle ne puisse réagir, il trancha la gorge de Seulgi, les portes de l'assenceur se refermant sur lui et le corp de la jeune femme se vidant sur le sol.

Le hurlement de Irene parvint à ses oreilles, mais c'était trop tard, les portes s'étaient refermées et Seulgi était condamnée.

Hendery sortit de l'ascenseur qui menait au donjon, laissant le corps de Seulgi dans la boîte métallique. Le seul moyen d'acceder au Donjon était de passer par l'assenceur, Hendery avait encore un peu de temps devant lui avant sa nouvelle séance de torture.

Il s'approcha de la seule fenêtre de la pièce et regarda à travers celle-ci. Il souriait tendrement en regardant le ciel.

-Je t'attends Dejun. Ne sois pas trop long, tu me manques.

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Bisous !

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