Chapitre 27

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Le temps était plus clément que les derniers jours. Taeil inspira une bouffée d'air frais, heureux. Il avait prévu de passer la soirée en tête à tête avec son amoureux, à regarder des séries et manger des sushis. Quoi de mieux ? Rien ! Mais avant, il voulait passer au bar où travaillait son vieil ami Johnny, afin de voir comment il allait. Taeil savait que le blond avait toujours eu des sentiments pour lui, mais malheureusement, ceux-ci n'étaient pas réciproques.

Il entra dans le café et fit un sourire au barman qui le regarda, surpris.

-Taeil ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Un petit brun se retourna à l'entente du prénom et fixa le flic. Taeil fit abstraction, ne sachant pas qui était cet homme.

-Je suis venu voir comment tu allais.

Il était gêné. Il savait qu'il était responsable de la tristesse de Johnny, mais il n'y pouvait rien si son cœur avait préféré Doyoung.

Johnny soupira.

-Comment veux-tu que ça aille si tu continues de venir ici pour en rejoindre un autre juste après ? Par respect pour moi et pour ton copain, tu ferais mieux de disparaître de ma vie.

Taeil acquiesça, penaud.

-Tu as raison, je n'aurai pas dû venir. Désolé et bon courage pour la suite.

Johnny fit un petit sourire à Taeil.

-Merci, toi aussi.

Taeil quitta alors le bar, puis se décida à passer chez le fleuriste pour acheter un bouquet à l'élu de son cœur. Il sorti avec un magnifique bouquet de roses rouges.

Mais il ne put jamais rejoindre Doyoung pour lui donner le bouquet symbolisant son amour. Une vive douleur lui traversa le crâne, le faisant sombrer dans les ténèbres.

Il se réveilla difficilement, souffrant. Il était attaché à une chaise, dans une pièce sombre. Il sentait quelque chose de gluant couler le long de son visage, probablement du sang. Il essaya de bouger mais impossible, il était trop bien attaché.

Un rire démentiel retentit dans la pièce, le faisant sursauter.

-Tu ne peux pas fuir Taeil. Tu es coincé ici, avec moi.

Taeil paniqua. Il essayait de voir qui lui avait parlé, mais il n'apperçut qu'une simple silhouette cachée dans l'ombre.

La personne s'avança et Taeil put voir son visage.

C'était un homme de sa taille à peu près, plutôt fin, aux traits très doux, mais son regard de félin laissait paraître une folie qui faisait peur à Taeil.

-Qui- Qui êtes-vous ?

Un rictus aux lèvres, l'inconnu répondit.

-On m'appelle Ten. Je peux te le dire car tu ne pourras jamais le répéter à qui que ce soit.

Taeil avait très bien compris le sous entendu, ce qui le fit encore plus paniquer.

-Tu vois, ça fait un petit moment que je t'observe Moon Taeil. Johnny avait réussi à me convaincre de ne pas te toucher, mais il a fallu que tu débarques au café. Johnny a été très triste de te revoir. Je n'aime pas le voir triste. Alors je vais t'éliminer.

Taeil écarquilla les yeux.

-Mais vous êtes malade ! Complètement fou !

Ten rit tout en caressant la lame de son couteau, un sourire aux lèvres.

-Oui, je suis fou. Fou de lui. Et toi, tu es un obstacle à notre amour. Mais plus pour longtemps. Je vais réaliser le souhait de mon cher Johnny et te faire disparaître.

Taeil hurla lorsque la lame de Ten rencontra son ventre. Il était en train de le charcuter. Taeil pleurait et hurlait, tentant vainement de se débattre. Ten se délectait de la douleur qu'il procurait à son ennemi. Il lui tailladait le ventre, mais pas suffisamment pour le tuer. Il voulait le voir souffrir, il voulait l'abîmer, le détruire.

Il commença à remonter sa lame jusqu'au cou du plus vieux, entaillant sa gorge. Les hurlements de Taeil se firent plus forts au fur et à mesure que Ten jouait avec lui. Un éclat de rire sortit de sa bouche, il s'amusait.

-Tu souffres n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas, la douleur va partir, quand j'en aurai fini avec toi.

Il allait planter son couteau dans le cœur de sa victime quand un bruit retentit, le surprenant.

Quelqu'un venait de défoncer la porte.

Les yeux de Taeil se fermèrent d'eux-même, il était épuisé. Sa tête bourdonnait, il avait mal, si mal !

-Tiens, tu as enfin retrouvé le chemin de la maison ?

L'homme ne répondit pas mais brandit une arme sur Ten.

-Lâche le Ten.

Le jeune homme soupira d'agacement.

-Pourquoi faut-il toujours que tu viennes gâcher mon plaisir hm ?

-Je ne me répéterai pas Ten.

-Tu n'as jamais été très fun ! Hein, Taeil ? On s'amuse bien, non ?

Le blessé se contenta de pousser un gémissement de douleur, n'ayant pas assez de force pour bouger. Il ne savait pas qui venait pour le sauver, il avait trop mal pour ouvrir les yeux. Il voulait juste que tout s'arrête.

-Je suis très fun, tellement fun que j'ai tiré une balle entre les deux yeux de ton beau barman.

Les yeux de Ten s'écarquillèrent mais très vite, un sourire reprit place sur ses lèvres.

-Tu n'as pas fait ça, je le sais.

-Pas encore, mais tu sais que j'en suis capable. Libère Taeil et je ne toucherai pas un cheveux de Johnny.

-Ne me dis pas que tu t'ai attaché à lui ! Tu es censé être de notre côté !

Taeil essayait de comprendre ce discours sans sens, mais son cerveau tournait trop lentement. Jusqu'à la dernière phrase de Ten. Il ouvrit difficilement les yeux, pour faire démentir son cerveau. Mais ce qu'il vit lui glaça le sang.

Debout, Ten jouait avec la lame de son couteau, devant un homme le visant avec une arme.

-Doyoung...

Ten lâcha un ricanement.

-Oups, petit Taeil vient de découvrir que tu es le grand méchant loup.

S'en fut trop pour Taeil qui s'évanouit, le cœur et les côtes brisées. 

-

Oups...

End to startWhere stories live. Discover now