La face cachée d'Hermione.

Chapitre 32

Hermione était effondrée, elle pleurait au centre du bureau de Dumbledore et Minerva était agenouillée vers son élève.

- Ça ne devait pas ce passer comme ça. Dit Severus.

- Malheureusement les amis de Miss Granger se sont senti trahis...

- C'est totalement pathétique ! Ils devraient la soutenir, lui montrer qu'ils sont là pour elle ! C'est ça des amis ! Dit Severus furieux.

- Stop Severus ! Taisez vous deux minutes ! Cria Minerva.

Severus lui jeta un regard noir et fit les cents pas.

- Le point positif c'est qu'ils sont sous serment inviolable, sinon je n'aurai osé imaginer les conséquences... Dit tristement Albus.

Severus hocha la tête positivement tout en réfléchissant.
Si ses amis ne lui parlait plus alors l'année scolaire de Hermione allait être longue. Elle allait en baver et son moral sera mit à rude épreuve. Elle a besoin de ses amis dans cette épreuve.

- Miss, on va retourner dans mes appartements. Dit alors Severus.

Hermione le regarda, les yeux remplis de larmes. Elle se releva et marcha vers lui, sans dire un mot.
Puis ils quittèrent le bureau du directeur. Le trajet du retour se fit dans le plus grand silence. Hermione avait dû mal à accepter la réaction de ses amis. Pourquoi ? Qu'avait elle fait de faux ? Pourquoi l'avaient il mal prit ?
Elle se retournait le cerveau à tel point qu'elle rata l'entrée des appartements de Severus et continua dans le couloir menant à la salle commune des Serpentards.
Severus la rattrapa rapidement.

- Miss ! Revenez !

Hermione réalisa et ouvrit de grand yeux. Elle allait faire demi tour mais la porte de la salle commune des verts et argents s'ouvrit sur Crabbe et Goyle.

- Tiens, tiens, tiens... Tu t'es perdue sale sang-de-bourbe ? Demanda Crabbe.

Hermione ouvrit de grands yeux car Severus était juste à l'angle du mur et visiblement ses deux débiles ne l'avaient pas vu.

- T'a perdu la parole ? Youhou ! C'était le moment que ça arrive ! Ratée. Dit Goyle.

- Crabbe ! Goyle ! Une semaine de retenue avec ce cher Rusard pour manque de respect envers une élève d'une autre maison. Intervint Rogue.

Les deux élèves de Serpentard hocherent frénétiquement la tête, terrorisés et quittèrent le couloirs rapidement.
Hermione fit volt-face et suivi son professeur dans ses appartements.

- Merci. Dit elle une fois à l'intérieur.

- C'est normal.

Il enleva sa cape et Hermione fit de même, elle était lessivée et ne savait pas quoi faire. Pleurer ? Elle n'en n'avait même plus la force. Crier ? Pourquoi faire ? C'était si dur. Elle espérait de tout son être que Harry, Ron et Ginny retrouveraient la raison... Vraiment !
Elle se laissa tomber dans le canapé et fixa la cheminée.

- Miss, j'ai discuté avec Albus et nous avons décidé que je vous enseignerait l'occlumancie, si cela vous intéresse ? Demanda Severus.

Le visage de Hermione s'illumina, apprendre l'occlumancie ? Bien sur !

Elle regarda son professeur avec reconnaissance.

- Bien sur, avec plaisir.

- Parfait. Je pense que cela vous sera bénéfique, le seigneur des ténèbres est un parfait Legilimens, il ne faut pas le sous estimer. Nous allons commencer maintenant.

Hermione hocha la tête et se leva du canapé.

- Venez vous asseoir. Dit il en tirant la chaise à roulettes de son bureau.

Hermione prit place et mordillât nerveusement sa lèvre inférieure.

- L'occlumancie est l'art de fermer son esprit à quiconque souhaite y entrer. C'est une pratique dur à apprendre et je sais que vous n'y arriverez pas du premier coup malgré que vous l'ayez fait inconsciemment avec Albus à l'infirmerie. Je vais entrer dans votre esprit et j'aimerai que vous luttez quoi qu'il arrive, cacher vos souvenir et vos pensées.

Hermione hocha la tête et inspira.

- Bien. Êtes vous prête ?

Hermione hocha à nouveau la tête.

- Legilimens ! Dit alors Severus en pointant sa baguette sur Hermione.

Il fut aspirer dans l'esprit de Hermione. Elle n'y mettait aucunes barrières. Il pu donc y naviguer en tout liberté.
Il vit Hermione petite, elle devait avoir six ans, elle semblait heureuse, accompagnée de ses parents. Il changea de souvenirs et vit alors Hermione plus âgée, elle devait avoir environ huit ans, elle se faisait embêter par un groupe de filles de son âge. Il sorti alors de son esprit.

- Bon, vous avez lamentablement échoué, ce n'est rien et c'est normal. Il va falloir persévérer.

- Je suis navrée...

- On va recommencer. Etes vous prête ?

- Oui.

Il leva sa baguette et lança le sort. Il fut à nouveau aspiré dans l'esprit d'Hermione et cette fois il senti une légère réticence de la part de Hermione mais ce n'était pas suffisant.
Il l'a vit encore avec le groupe de fillettes. Elles bousculaient Hermione et lui volaient ses affaires. Hermione pleurait et les enfants autour se moquaient encore plus d'elle.
Severus changea de souvenir et tomba sur Hermione recevant sa lettre pour Poudlard, c'était vraiment très émouvant de voir la fierté dans les yeux de ses parents puis il quitta l'esprit de Hermione.

- Pardon... Dit elle tristement.

- Ce n'est rien, j'ai senti une légère réticence de votre part. Je pense que vous comprenez ce qu'il faut faire mais que vous ne savez pas comment l'appliquer. Essayez de vous trouver un mantra, quelque chose qui vous pousse à fermer votre esprit.

- D'accord. Dit elle.

- Nous allons arrêter la pour aujourd'hui. Cette pratique est fatiguante pour vous et pour moi.

- Merci beaucoup.

- C'est normal. C'est impératif que vous puissiez cacher vos souvenirs et vos pensées au seigneur des ténèbres.

Hermione hocha la tête et se leva de la chaise de son professeur. Elle était reconnaissante du temps que prenait Severus pour elle, elle voulait le remercier, mais comment ? Lui dire cinquante fois merci ne servirait à rien. Elle trouverait quelque chose pour lui montrer sa reconnaissance.

La journée se termina tranquillement et Hermione prit du temps pour ses devoirs, elle devait tout concilier et parfois ça faisait beaucoup. Elle ne devait pas négliger ses études, c'était une bosseuse.

Puis quand elle se coucha ce soir là, les souvenirs de l'annonce à ses amis lui revint en mémoire. Elle était si triste et déçue, pourvus qu'ils comprennent... Pourvu.

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