Chapitre 40 - Le carrousel ne s'arrête jamais de tourner

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Je me réveillais avec un mal de crâne immense. Filant sous la douche immédiatement, le jet d'eau chaude allait peut-être réussir à calmer le marteau piqueur qui sévissait à l'intérieur de ma boîte crânienne. Je n'arrêtais pas de penser à la conversation que j'avais eu hier avec Sky ; lui dire que je ne voulais plus être reliée aux mondes magiques était un pur mensonge.

Si j'avais eu assez de courage, j'aurais trouvé un moyen de récupérer ma magie mais c'était au-dessus de mes forces, je ne pouvais pas me lancer une bataille, pas si tôt. J'avais besoin de temps, combien ? Je n'en savais rien, jouant avec l'eau, mes pensées virevoltés à une vitesse folle, c'est alors que l'eau prit une teinte rosée, puis rouge ; comme si c'était du sang, à peine cette pensée m'avait traversé l'esprit que je criais, appeurée à l'idée de me doucher avec cette substance aussi visqueuse.

Ne perdant pas une seconde de plus, j'attrapa ma serviette l'entourant autour de ma poitrine, au moment même où je sortis, la porte de ma salle de bein s'ouvrit sur Beaxtric, Sky, Riven et Farah.

- Cassie, tout va bien ?

La rouquine s'approcha, inquiète.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Je désigna d'un index la douche, j'avais laissé le jet d'eau couler. Riven se porta volontaire pour aller voir, en tirant le rideau, l'eau avait repris sa couleur normale, aussi transparente que de l'eau de roche.

- Ça recommence, dis-je faiblement.

Je compris tout de suite ce qui était en train de se passer, mon cerveau me jouait encore des tours. Farah s'approchait, me prenant dans ses bras malgré l'eau ruisselant le long de mon corps. Paumes sur mes oreilles, j'essayais de calmer le tsunami qui s'était installé à l'intérieur de ma tête.

J'avais eu de multiples crises, à mon retour, plusieurs par jour la première semaine puis tout avait fini par se calmer, je m'en tenais aux cauchemars désormais. Pourquoi cela revenait-il maintenant ?

Je descendais les marches du grand escaliers, j'avais passé plus d'une heure dans ma chambre après ma douche, pour me calmer principalement mais aussi par honte. Il m'arrivait toujours de voir les horreurs que j'avais dû subir, encore et encore.

- Ta mère a préparé des pancakes, dit Béatrix avec un immense sourire.

Très bien, le jeu, c'était de faire comme si rien ne s'était passé, ce matin comme hier. Je remarquais des valises dans l'entrée, fronçant les sourcils, je ne comprenais pas qui partait. C'est alors que je vis Sky sortir de la chambre d'ami, sac de voyage à la main.

- Tu t'en vas ? lui demandais-je alors.

- Je n'ai rien à voir ici, je respecte ta décision, c'est pas ce que tu voulais, hier soir ?

Je ne m'attendais à rien de sa part mais j'étais quand même déçue,

- Passe le bonjour à Silva de ma part.

Pourquoi y avait-il autant de valises devant la porte ? Riven et Béatrix étaient bien en train de manger, eux n'avaient pas l'air d'avoir l'intention de partir contrairement au blondinet de service. C'est alors que je reconnu les valises de ma mère, la grande Farah Dowling qui s'apprêtait à m'abandonner.

- Tu t'en vas, toi aussi ?

Je m'avançais vers elle, elle se trouvait aux fourneaux.

- Je comptais partir mais compte tenu de ce qui s'est passé ce matin, je reste.

- Tu peux t'en aller, ça ira.

- Tu es sûr de toi ?

Je hochais la tête, elle n'avait pas à jouer les baby-sitters, visiblement, c'est Beatrix et Riven qui allaient s'en charger. Les filles devaient avoir dû dormir chez Bloom, de l'autre côté de la rue. Tout s'expliquait, elle les avait tous ramenés pour me surveiller.

- Je ne serais absente que quatre jours, c'est promis. Si tu as un souci, tu m'appelles, d'accord ?

Je hochais la tête, elle éteignit le gaz. En moins de cinq minutes, elle était partie, accompagnée de Sky. J'allais récupérer une bouteille de jus d'orange avant de rejoindre Beatrix et Riven à table.

- Alors Cassie, parle nous de William, comment tu l'as connu ? demanda Beatrix d'un air enjoué.

- Vous êtes pas obligés de faire ça,

- Faire quoi ? demanda Riven.

Je croquais dans un pancake.

- Vous savez quoi, j'en ai rien à foutre, restez ici quatre jours et après, allez-vous en.

J'attrapais mon assiette de pancakes et montait dans ma chambre. Il n'avait rien à faire ici, ma mère voulait juste que j'ai une garde, comme si deux élèves encore plus barjo que moi allaient réussis à faire de bon parents de substitution. 

Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEEWhere stories live. Discover now