Chapitre 36 - Un nouveau départ

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La maison était immense, encore un point positif. Fin Juin, le Soleil régnait à San Francisco, le voyage n'avait pas été très long, des gardes solariens nous avait préparé une voiture dans le premier monde, un immense 4x4 noir que Farah venait justement de garer dans l'allée. Je descendis la première de l'habitacle, observant la majestueuse maison. Je souris, ici, j'allais commencer une nouvelle vie.

- Ca te plaît ?

Je hochais la tête, Farah prit les devants et ouvrit la porte, elle s'occuperait des valises plus tard ; je n'avais ni l'envie, ni la force de toute les ramener à l'intérieur, avec sa magie, elle pourrait le faire en un rien de temps.

- Ta chambre est à l'étage au fond du couloir à droite, à l'opposée de la mienne, tu auras ton intimité, comme à Al..Comme n'importe quelle femme de ton âge.

Je ne perdis pas de temps avant de monter à l'étage, pressée de savoir à quoi ressemblait l'endroit où j'allaispasser 70% de ma vie, sur les trois prochaines années. J'avais choisis d'intégrer une lience à l'université, je suivrais des cours de Littérature anglaise, à Berkeley.

- Qu'est-ce que t'en penses ?

Je ne répondis pas, allongée sur le lit, je fixais le plafond, des étoiles avaient été accrochés, s'illuminant la nuit, elles ne pouvaient plus me quitter, maintenant qu'elles allaient même m'éclairer dans l'obscurité. Farah claqua alors des doigts, mes valises apparurent sur le sol de ma chambre, il ne me restait plus qu'à les vider.

***

Une semaine s'était écoulée depuis mon installation à SF, j'adorais cette ville ; elle me redonnait le sourire aux lèvres, c'était comme une bouffée d'oxygène après avoir passé autant de temps sous respirateur. Vêtue d'un cardigan jaune, j'étais prête pour une balade à vélo, j'aimais pédaler au bord de l'eau, l'air frais silonant entre mes cheveux me donnait l'air d'être en vie.

Et peu à peu, j'avais cette impression d'être de nouveau moi, l'ancienne Cassie, celle qui avait quitté le nid familiale à 15 ans. Si j'avais su qu'il fallait que je quitte le monde magique pour être de nouveau moi même, je l'aurais fais il y a des années. Perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas la voiture qui approchait bien trop vite, elle s'arrêta pile avant de me renverser, me laissant échapper un cri.

Freinant d'urgence, le propriétaire sortis de sa voiture, sûrement pour s'assurer que tout allait bien.

- J'suis vraiment désolée, j'ai pas regardé la route, c'était complètement irresponsable de ma part.. Est-ce que ça va ?

Grand, brun, jeune, il était mignon.

- Oui, oui, tout va bien, j'ai juste été un peu surprise,

Surprise d'avoir presque été renversé, bien Cassie.

- Je m'appelle William,

L'homme s'approcha de moi, je descendis de mon vélo pour lui serrer la main.

- Et moi Cassiopée,

- Wow, super original comme prénom, est-ce que ça te dirait d'aller boire un verre ? Pour me rattraper, manquer de te renverser, c'est pas vraiment faire bonne impression, j'habite juste à côté, tu pourras y déposer ton vélo, qu'est-ce que t'en dis ?

Je réfléchis quelques secondes avant de répondre.

- Très bien, un verre pour te rattraper.

Il remonta dans sa voiture, le sourire aux lèvres, je le suivis en vélo se garrer dans son allée, deux mains plus loin. Alors qu'il descendait de voiture, je descendais de ma selle.

- C'est vous, les nouveaux voisins ?

Je hochais la tête, les nouvelles allaient vite ici, j'avais eu l'occasion de rencontrer les parents de Bloom lors d'un dîner que Farah avait organisé, elle qui ne cuisinait jamais avait mis les bouchées doubles.

- T'habitais où avant ?

On se mit à marcher vers le centre-ville, discutant.

- Si je te dis, super super loin, ça te va comme réponse ?

- Ouh je vois, mademoiselle veut garder une part de mystère, je parie que tu travailles pour le CIA ou la mafia russa,

- Mince, moi qui pensait garder ma couverture secrète encore plus longtemps,

Il ria, je souriais, la conversation était légère. Il n'était ni question de Darkar, ni de l'entrepôt, ni de magie, je n'étais pas la Cassie brisée, en cet instant précis, j'étais juste.. Moi, tout simplement, sans artifice, sans cheveux super bien coiffé, sans tenue à la pointe de la mode, je n'avais pas à subir les regards insistants des élèves d'Alféa, je n'étais même pas la fille de la grande Farah Dowling.

- Tu vas te plaire dans le coin, où que t'es pu habiter avant, ici, c'est un autre monde,

Il n'avait pas idée d'à quel point ses paroles étaient vrais, c'était littéralement un autre monde.

- C'est cool, dans le genre vraiment cool.

Je passais le reste de ma journée avec William, elle était agréable, dès demain, nous étions prêt à recommencer ; lui était en vacance et ne reprenait les cours que dans deux longs mois, qui plus est, il reprenait lui aussi à Berkeley. 

Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEEWhere stories live. Discover now