Chapitre 29 - Ici, on tient à ses amis

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Une fois à l'intérieur de la grande salle, la voix ne s'était pas arrêtée de siffler dans ma tête ; j'avais l'impression de me trouver dans un mauvais rêve qui prenait une tournure bien trop réelle à mon goût. Je rejoignis directement Riven, il était adossé contre un mur, fumant sa vape.

- C'est la merde si les brûlés entrent dans le premier monde, la vraie merde.

- On est là pour empêcher ça, dis-je en attrapant sa vape.

C'est alors que Rosalind entra dans la grande salle, suivis par les professeurs ; le lieu s'était rapidement rempli, fées et spécialistes étaient mélangés. Une ambiance de déjà-vu traînait dans l'atmosphère.

- J'veux pas que tu meurs, tu sais,

- Crois-moi, j'ai pas très envie de mourir non plus.

Tue le.

- Avec toute cette histoire, tu te sens comment ?

- J'essaye juste.. D'y faire abstraction, je suis toujours là.

Les grandes portes claquaient, signe que plus aucun élève ne pourrait désormais y entrer. Tout le monde se rassemblait autour de Rosalind et les professeurs, mains dans la main avec celle de Riven, on s'approchait.

- Nous avons déjà fait ça avant et nous recommencerons autant de temps qu'il le faudra.

- Les soldats sont en chemin, continua Andreas, vous n'avez rien à craindre.

On avait plus qu'à attendre, combien y avait-il de brûlé à l'intérieur ? Aucune idée, un avait été aperçu dans les jardins avant que Rosalind s'en occupe, avec le jour qui tombait, il fallait mieux être prudent et rester cachés le temps de l'arrivée des soldats. L'idée de patienter ne m'enchantait pas, surtout avec la voix dans ma tête.

Allongée contre le mur, tête sur les genoux de Riven, il jouait avec mes cheveux tandis que j'essayais de trouver le sommeil, c'était le seul moyen pour que la voix, sa voix s'en aille. C'est au bout d'une bonne heure que je commençais à sentir le sommeil me rejoindre, m'emmenant dans un monde où les cauchemars n'étaient plus.

- Cassie, Cassie, ma belle, il faut te réveiller.

Depuis combien de temps Riven tentait de me réveiller ? Aucune idée, je me résignais à me redresser, l'homme me tendis une barre chocolatée, tous les élèves étaient debout, prêts à sortir. Les solariens étaient-ils arrivés ? Je me relevais, avec l'aide de mon ami. La voix avait enfin disparu, croquant dans la barre de céréales, je me tournais vers Riven.

- Depuis combien de temps on est là ?

- Ça va faire quatre heures et toujours aucune trace des solariens.

- Rosalind ne les a pas prévenu depuis genre.. Super longtemps ?

Riven hochait la tête, on comprenait tous que quelque chose clochait ; pourquoi ils n'étaient toujours pas arrivés ?

- Si pourtant, il doit y avoir un problème, à l'extérieur, on devrait rejoindre les autres, au cas où ça tournerait mal.

Je hochais la tête, on se dirigeait avec Sky et les filles ; cherchant mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, je ne le trouvais pas ; comme la débile que j'étais, je l'avais laissé en haut, sur le canapé.

- Vous savez ce qu'il se passe ? demanda Riven aux autres.

- Je n'arrive même pas à contacter ma mère, dit Stella.

- Les liaisons ont été coupées, ajouta Tecna. Il n'y aucun moyen de prévenir les solariens si ce n'est en y allant.

On entendis alors du remue-ménage au niveau de la grande porte, d'un même mouvement, on s'y approchait ; Rosalind avait la paume en avant, alerte. C'est alors que la porte disparu, comme par magie. Éclairée par les faibles lumières, on pouvait voir une cinquantaine de brûlés, immobile ; comme s'ils attendaient l'ordre d'attaquer.

- Restez sur vos gardes ! Ils sont bien en vie ! criait la directrice.

Je compris aussitôt ce qui était en train de se passer. Regardant tous les élèves, ce soir serait leur dernier soir. L'air vint à manquer, je reculais de quelques pas, prise de panique. Je savais ce qui allait suivre ; les brûlés se scindèrent en deux groupes bien distinct, dans l'allée désormais vide, un brûlé, bien plus grand et majestueux que les autres arriva ; il semblait presque humain, derrière son armure d'os.

- Nous ne souhaitons pas vous tuer.

Sa voix résonnait dans l'immense lieu mais encore plus dans ma tête, c'est alors que je remarqua le corps qu'il traînait à ses côtés, j'aurais pu reconnaître entre tous ses cheveux roux ; Beatrix gisait sur le sol, inconsciente. Alors que tout mon corps me disait de fuir, je couru vers mon amie, c'est Riven qui m'empêcha d'aller plus loin, me rattrapant à quelques mètres du monstre.

- Ma douce Cassiopée, si tu savais comme tu m'as manqué, je n'ai cessé de penser à toi.

Sa mélodie était sinistre.

- Rendez-moi ma fille, dit Andreas, sévère.

- Que voulez-vous ? demanda par la suite Rosalind.

Me tenant fermement, Riven n'était pas prêt de me lâcher, Sky s'avançait à notre hauteur, très vite suivis par les filles, même Tecna s'avançait. C'est alors que Lord Darkar me désigna, par son bras, ses griffes découlinaient de sang, sûrement celui de mon amie. Moi qui avait pensé qu'elle était la source de la tweet note me retrouvait dans de beaux draps, je faisais une bien minable amie, l'accusant à tort et à travers.

Je regardais l'homme, du moins, ce qui avait été autrefois un homme ; moi qui pensait l'avoir tué, voilà qu'il revenait d'entre les morts, rien d'étonnant, c'était un des maîtres de la mort lui-même.

- Soit vous me livrez ce qui m'appartient avant le levé du jour, soit, vous mourrez.

Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEEWhere stories live. Discover now