Cinquante deux : Retrouvailles

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Ils ont finalement convenu d'un rendez-vous. Dans un restaurant, on dit souvent que les discussions se passait mieux dans les lieux publiques, et pourquoi pas devant un bon repas ? Alex ne voulait pas le laisser seul avec sa mère, ou cas ou. Et puis, on était samedi, le jour ou ils sortaient à quatre pour profiter un peu de l'extérieur, alors un restaurant avec un air de jeux semblait être le mieux.

Seuls, face à face, Seth ne dit pas un mot, il aurait préféré que le blond soit à côté de lui, pour le soutenir silencieusement, mais il a voulu accompagné les enfants à l'air de jeux pour les surveiller et jouer avec eux.

Elle n'avait rien à dire elle non plus, ou du moins, elle avait beaucoup à dire et ne savait pas trop comment ni par ou commencer. Elle n'a pas changé en cinq ans, on dirait que le temps s'était arrêté pour elle, avec son visage fin et lumineux. L'âge ne l'atteint pas. Néanmoins elle avait toujours ce tique nerveux de jouer avec ses doigts ou avec ce qu'elle avait sans les mains. à l'occurrence : sa tasse de café.

Et lui ? que pouvait-il dire ? Comment exprimer sa déception ? comment lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur ? après tout ce temps, les choses ont changés, tout à changé, il a muri, il est père de famille, il est propriétaire, il possède une entreprise en pleine extension. Ils sont tout deux, mais seuls. Le temps semblait sêtre arreter pour eux tandis qu'il s'accelerait pour les autres. 

Il n'arrivait toujours pas à la regarder dans les yeux, comme s'il était coupable de quelque chose, comme s'il était fautif. Elle lève finalement les yeux vers lui, inspire doucement et ...

-Est-ce que tu vas bien Seth ? 

Quand il a entendu sa voix, il a ressenti une vague de sentiment contradiction, ces sentiments se sont transformés en boule, une boule au ventre, Agréable ou désagréable ? Personne ne pourrait l'expliquer.

-Je te regarde, tu semble heureux, tu semble ...

Il ne pouvait supporter davantage, il avait pourtant promis au blond de ne pas pleurer, mais c'était plus fort que lui, il était si en colère, tellement en colère, rageux.

-Pourquoi maman ? 

Sa voix s'est brisé, ces yeux commençaient à briller et les larmes ont commencés à couler. Elle aussi elle était sensible, d'ailleurs c'était d'elle qu'il tenait sa sensibilité. Elle voulait discuter, lui aussi voulait discuter, et les voila comme deux idiots à pleurer l'un en face de l'autre alors qu'ils n'avaient rien encore dit.

-Je, Marc, le fils de monsieur Hébert, il est décédé il y a peu ... tu t'en souviens ? 

-oui ? 

- Quand je l'ai vu, il semblait vide, comme figé dans le temps, son visage exprimait la douleur même quand il sourit. Et puis je me suis dit que rien n'était pire que de perdre un enfant, rien n'est pire que de perdre un enfant. Et puis je me suis assise, là, près du cerisier, et je me suis dit, mon fils n'est pas mort... Tu n'es pas mort Seth ! Et je t'aime, plus que tout...

- si tu m'aimais...

-non ! Ne remet pas en cause mon amour ! Tu ne pourras jamais contester ça, je t'aime et c'est pour la vie, peut importe ce que tu as pu en penser.

Tout au long de son monologue, Seth se battait pour ne pas éclaté en sanglot, il comprenait parfaitement, même quand il ne connaissait pas encore sa fille, il avait constamment cette pensé, ses images horribles qui passaient en boucle dans sa tête.

-J'ai très mal agit, j'aurais dû, j'aurai dû ... mais il est trop tard maintenant ?! je veux dire, tu es heureux, tu as fonder ta propre famille, sans nous, sans moi, tu semble épanouit Seth et c'était tout ce qu'il fallait que je comprenne et que j'accepte, et au fond ce n'est que ça qui compte n'est-ce pas ? 

Believe in us : RestartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant