Hunting me [en réécriture]

By cendresetoilees

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Il existe un proverbe qui dit "l'aventure c'est le trésor que l'on découvre à chaque matin" Et si c... More

Une annonce importante... [PROVISOIRE]
Saison 1 : Synopsis
Chapitre un : Mirificus incipit
Chapitre deux : Eclipsis felicitatem
Chapitre trois : Aureus cincinnis
Chapitre quatre : Ebrietas
Chapitre six : Furor nox
Chapitre sept : Periculosus
Chapitre huit : Tobacco sanetur
Chapitre neuf : Sanguinem Lips
Chapitre dix : Open
Chapitre onze : The truth
Chapitre douze : Accidently
Chapitre treize : Quiet
Chapitre quatorze : Nudes
Chapitre quinze : Territory
Chapitre seize : Lonely
Chapitre dix-sept : Drowned Pages
Chapitre dix huit : Poems and Nightmares
Chapitre dix-neuf : Salt
Chapitre vingt : Ambré
Chapitre 21: Dommages collatéraux
Chapitre 22: Claustrophobie
Chapitre 23: Ephémère
Chapitre 24: Quai n°6
Saison II : Synopsis
S2 - Chapitre 1 : Diabolo fraise
S2 - Chapitre 2 : Athazagoraphobie
S2 - Chapitre 3 : Des cendres de baiser
S2 - Chapitre 4 : Revenge
S2 - Chapitre 5 : Encre
S2 - Chapitre 6 : Hématomes
S2 - Chapitre sept : Babycandle
S2 - Chapitre huit : Please don't go
S2 - Chapitre neuf : Houston, on a un problème
S2 - Chapitre dix : Conscience, ma jolie conscience
S2 - Chapitre onze : La fin des emmerdes?
S2 - Chapitre douze : Elle a les yeux revolvers
S2 - Chapitre treize : Elles veulent, elles m'exigent
S2 - Chapitre quatorze : Ca pue l'bonheur
S2 - Chapitre quinze : Mon coeur a le mal de mer
S2 - Chapitre seize : 3 mois et 3 semaines
Saison 3 : Recovery
S3 - Chapitre un : L'amour est un viennois
S3 - Chapitre deux : Le monde a rétréci
S3 - Chapitre trois : Confidences
S3 - Chapitre quatre : Me fais pas ça
S3 - Chapitre cinq : Ascenseur émotionnel
S3 - Chapitre six : Le diable s'habille en Dracula
S3 - Chapitre sept : Douleur rime avec malheur
S3 - Chapitre huit : A chacun sa souffrance
S3 - Chapitre neuf : Hey darling
S3 - Chapitre dix : Toutes les bonnes choses ont une fin
BONUS : Amants un jour, amis toujours?
BONUS 2: A nos coeurs amochés
Bonus 3 : Les vagues divaguent
Bonus 4 : Les promesses n'engagent que ceux qui y croient
Saison 4 : Funeral
S4 - Chapitre un : Du tabac sur le pallier
S4 - Chapitre deux : Premiers baisers
S4 - Chapitre trois : Tout se sait un jour
S4 - Chapitre quatre : La missive
S4 - Chapitre cinq : Echec et mat
S4 - Chapitre six : Des mots sur des maux
S4 - Chapitre sept : Un problème peut en cacher un autre
S4 - Chapitre sept : Une décision difficile
S4 - Chapitre huit : En morceaux
S4 - Chapitre final : Funeral
EPILOGUE
Merci ♡

Chapitre cinq : Amorem arduus

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By cendresetoilees

        Sa chevelure blonde valsait elle aussi. Elle portait un sweat, et un short de pyjama. Seulement? Elle était en haut de la falaise, et ne quittait pas des yeux l'horizon. Et moi? Moi je ne pouvais détacher mon regard de la personne si intrigante qu'elle était.



Quoi?

Tu n'écoutes pas la radio? C'est pas un bon jour pour aller se baigner, et encore moins ici. Désolé, disait-elle remplie d'ironie.

Tu... T'es là toi aussi. Encore.

J'habite pas loin. Et j'me doutais que des ignares allaient venir ici.



        Toujours aussi adorable.



Allez, remonte, ordonnait-elle.



        Je la scrutais un moment, sans réponse. Elle tournait alors la tête vers moi.



Fais pas la gosse, remonte.



        Il y avait trois mètres de hauteur entre elles et moi. Je m'accrochais aux pierres qui dépassaient du précipice où je me trouvais, et soulevais difficilement mon corps. Le vent était violent, et plusieurs fois ma tête frôlait la pierre. La blonde s'était agenouillée, et me tendait sa main. Fièrement, je la refusais et remontais péniblement. Une fois sur le sol, je me relevais et elle rit. Mes jambes me brûlaient, et pour cause : elles étaient toutes écorchées.



Bravo. Jolies marques de guerre, me félicitait-elle faussement.



        Je passais ma main sur mes genoux pour presser les fines plaies.



J'ai des pansements dans mon sac, soufflait-elle.



        Je relevais la tête, sans un mot, et lui lançais un regard interrogateur.



Y a une petite cabane pas loin, on va s'mettre à l'abri avant que le vent ne fasse encore plus des siennes.



        Je la suivais, toujours muette. Et comme il y a quelques semaines dans le couloir du lycée, je me retrouvai à la suivre, à seulement quelques centimètres d'elle, mais un peu trop loin à mon goût. Son parfum m'enivrait toujours autant. Après quelques minutes de marche, nous arrivions à un cabanon à une centaine de mètres de la plage. Loin du cliché du cabanon perdu et délabré, celui-ci était dans un état correct. Elle poussait la porte grinçante et me fit entrer. Les murs étaient parsemés de mousse, et le sol boisé en décomposition craquait à chacun de mes pas.



Assis-toi là.



        Elle m'indiquait une chaise grise, simple, éclairée par la seule fenêtre dont s'était accommodée l'unique pièce du cabanon.



Fais voir.



        Je n'eus pas le temps de lui présenter mes blessures qu'elle les bandait déjà, et je crois qu'elle bandait surtout mon  coeur puisqu'il semblait s'apaiser en sa compagnie. Mon dos transpirait de frissons à chaque fois qu'elle soufflait sur mes plaies.



C'est ton cabanon? demandais-je, intriguée.

Il n'est à personne, mais je viens souvent ici.



        Je souriais devant sa voix posée et fière de l'endroit où elle m'avait emmené. Je scrutais chaque recoin de la pièce, mais mon regard buta rapidement sur un objet de décoration : un tableau. Simple. Un tableau noir, orné d'une centaine de croix dorées. Il y en avait une, deux, parfois plus selon les jours qui trônait en haut de celui-ci. Je sentais qu'il refermait -tout comme mon hôte, d'ailleurs- milles et uns secrets.



C'est quoi?

De?

Le tableau. Je le montrais du doigt. Là.



        Elle se redressait et le fixait un long moment avant de se mettre debout, positionnée dos à moi.



Rien, expédiait-elle.



        Mon coeur éclatait en morceaux quand son ton froid parvenait à mes tympans. Peut-être avais-je, contrairement à elle, ré-ouverte une de ses profondes plaies qui ne demandait qu'à cicatriser. Je baissais la tête et jouais avec mes doigts. Personne ne parlait, seul le vacarme de la pluie mêlé à la colère des vagues grondait. Et quand le silence complet revint, je me sentais d'autant plus mal à l'aise. Je ne savais quoi dire, et je pensais que me taire serait le meilleur moyen de me faire oublier.



C'est l'heure pour toi de partir. Y a une navette. A cinq minutes, tout droit. De rien. Salut.



        J'allais la remercier mais elle leva la main, comme pour chasser ma présence. Je sortais, troublée. Et si les nuages s'étaient dissipés, c'était loin d'être le cas du bordel qu'elle foutait chaque jour un peu plus dans ma misérable tête.




۞ ELLIPSE

02h56.

[encore une fois, libre à vous d'écouter ou non : likke ly - i follow rivers]

        Il faisait nuit noire. Seuls certains lampadaires éclairaient la route déserte où je me trouvais. J'étais non loin de mon domicile, mais bien trop loin de la réalité. J'avais fouillé une nouvelle fois ma chambre, mais rien. Toujours pas de nouvel indice à l'horizon. En revanche, j'y ai retrouvé une magnifique bouteille d'alcool, et nous avons fais connaissance. Un peu trop, d'ailleurs, puisque cet élixir circulait désormais à plein régime dans mon sang.



Glups, déglutissais-je.



        Je faillis trébucher. J'étais là, titubante sur le goudron, trainant des pieds, les bras pliés, les mains orientées vers le ciel, à chantonner une chanson d'amour. Je tournoyais parfois sur moi-même, manquant à plusieurs reprises de côtoyer le trottoir. Le ciel était mouillé, mais la pluie avait disparu. Il ne manquerait plus que ça d'ailleurs... J'essayais de danser, en vain, mais je devais paraitre ridicule. Tant pis. J'enfonçais un peu plus mes écouteurs reliés à mon ipod dans mes tympans. Ma tête bourdonnait.



Be my only, be the one that i'm waiting...



        Je continuais sans cesse à aligner le peu de paroles que je connaissais de cette chanson, lui apportant un rythme pathétiquement faux. Mais avant que je ne puisse aligner un nouveau mot, je sentis ma hanche droite recevoir un coup puissant et je me retrouvais dans la pelouse, sur le trottoir. Avec un individu de type masculin à la chevelure brune indomptable au dessus de moi. Il me parlait, ou plutôt criait, mais je n'entendais rien, toujours plongée dans ma playlist. Il jeta alors mes écouteurs sur la route. Effarée, je me redressais un peu, fixant mes écouteurs, les yeux grands ouverts. Et je compris. Je compris pourquoi il était sur moi, paniqué, à m'hurler dessus. Je compris ceci au moment même où mes écouteurs furent réduis en bouillie par un camion.



T'es complètement folle ! hurlait-il.



        Il m'avait sauvé.

Inconsciente !



        J'avais frôlé la mort.



Idiote ! rajoutait-il.



        Je reprenais peu à peu mes esprits. Mes paupières clignèrent plusieurs fois, et je prêtais enfin attention à mon meilleur ami. Je me redressais sur mes coudes alors qu'il se poussait de moi.



Tu m'expliques putain?

Adri

Tu m'expliques ce que tu fous encore ?! me coupait-il, hors de contrôle. Sur une putain de route ?! A cette heure?!

Adriel je...

Et tu pues l'alcool en plus putain !



        Je baissais la tête, honteuse, alors que ses reproches continuaient de fuser. Il est vrai que rien qu'aujourd'hui, j'avais failli perdre la vie deux fois. Et je n'ose même pas compter combien de fois que je l'ai frôlé en un mois. Mais aussi étonnant que cela ne puisse paraitre, je n'avais pas peur. Non, j'adorais ça. J'adorais cette sensation, j'adorais sentir cette adrénaline envahir mon corps et réchauffer chaque parcelle de celui-ci.



Va falloir que tu m'expliques, vraiment, vraiment explique-moi parce que là j'te comprends plus, répétait-il en se frappant le front. Je comprends plus ma propre meilleure amie, je la reconnais plus.



        Je scrutais l'herbe mouillée qui séparait nos deux corps. Elle brillait dans la pénombre. Je passais ma main sur celle-ci.


Je te reconnais plus putain Soane, je te reconnais plus...



        Sa voix était serrée par des sanglots, et sa tête reposait entre ses mains. Je regardais les miennes qui venaient de caresser la verdure humide. J'observais les gouttes descendre jusqu'à mon poignet. Mais elles furent plaquées au sol quand le brun m'attrapait brusquement par les épaules et me secouait.


T'es qui putain? jurait-il. T'es qui? Pourquoi tu fais ça? Il me secouait plus vivement. Pourquoi? Pourquoi tu m'fais vivre ça?! Pourquoi tu m'obliges à te voir comme ça?



        Ses prunelles transperçaient les miennes. Ses yeux étaient rouges, tout comme son visage. Ses veines sortaient au niveau de ses mains et de ses bras, et sa mâchoire était contractée.


Je ne t'oblige à rien. J'étais seule.


        J'avais répondu cela sur un ton calme, alors que je bouillonnais contre moi-même intérieurement. Je paraissais sûre de moi, sereine, mais dans ma tête se déroulait la troisième guerre mondiale.



Tu te fous de moi?! grondait-il. Et ton message? Ton message hein, ton message? Ton message t'en fais quoi de ton putain de bordel de merde de message?



        Il me lâchait, fouillant nerveusement sa poche pour en sortir son téléphone. Je ne comprenais plus rien. Il le déverrouillait et le tendait juste en face de mes yeux. Je les fermais un instant : la lumière soudaine et puissante les démangeait.



Lis. Lis le à voix haute pour voir si tu oses encore te foutre de ma gueule.



        Je fronçais les sourcils, essayant tant bien que mal de lire. Mes membres se raidirent. L'adrénaline revint. Je serrais les poings tant la boule de nerfs qui venait de faire irruption dans mon corps me tordait les boyaux. Putain.


Je suis sur Velloa Road, ça va pas trop, lisais-je, consternée. Viens... Besoin de toi... Tout de suite....



        Le message datait de quinze minutes, or je ne trouvais plus mon téléphone depuis... Depuis mon départ du cabanon de la blonde. C'était donc elle qui le possédait, certes, mais comment aurait-elle pu savoir où j'étais? Que j'avais besoin d'aide? Adriel ne disait plus rien, ce qui laissait encore plus d'espace à ma petite voix intérieure pour se poser mille et une questions. Je mordais ma lèvre inférieure, les yeux clos. Mon mal de tête s'intensifiait. Comment avait-elle fait? Pourquoi? Qui était-elle vraiment? Je ne savais rien de tout ça et j'en crevais. J'avais envie de crier à l'agonie, de mourir là, de partir, plutôt que de continuer à être assaillie d'incompréhensions. Et du manque. De ce manque là, de ce manque d'elle. J'avais constamment envie de la voir. Quand je ne pensais pas à elle, je pensais à mon anonyme. Et les deux m'intriguaient.


Soane?



        Je voulais savoir la vérité, découvrir qui se cachait derrière tout ça. Je secouais la tête pour oser enfin affronter le regard de mon ami.



Excuse-moi pour tout à l'heure. J'étais énervé.



        Comme seule réponse, je le pris dans mes bras. Nous étions là, assis sur une pelouse trempée, tous deux écorchés par le manque, à nous serrer silencieusement l'un contre l'autre. Il caressait doucement mon dos et mes cheveux, posant son menton sur ceux-ci. Mes plaies de cet après-midi me brûlaient, mais cette douleur n'était rien comparée à celle qui persistait à essouffler constamment mon coeur.



J'ai trouvé la solution au fait, annonçait-il.

La solution?

De l'énigme de ton bouquin dont tu m'avais parlé avant d'aller chez Caleb l'autre soir.



        Je me dressais d'un coup, me détachant de lui. De nouveau, l'angoisse rongeait mon estomac.



C'est bien une histoire d'ordre des mots, affirmait-il. Si tu en enlève certains, en change de place d'autres et rajoute quelques déterminants, ça donne à peu près ça :  J'ai perdu l'équilibre et la raison cette nuit. Je t'ai volé ton coeur comme t'as volé le mien y a pas si longtemps. Putain, tu le fais s'emballer. Trésor, la chasse aux sourires commence.



Mon coeur suffoquait dans ma poitrine totalement compressée depuis l'annonce de mon ami. Je portais ma main à ma cicatrice : elle était pourtant bien là. Je ne comprenais pas. Si elle ne m'avait pas volé d'organe, elle avait en tout cas bien volé mon coeur, ma raison, mon équilibre et des sourires. Oh ça oui, des sourires elle m'en avait volé. Et si cette cicatrice n'avait rien à voir avec cette fille? J'avais très bien pu me la faire pendant une soirée alcoolisée : la veille de ce message, j'avais été dans une fête junkie dont je n'avais que peu de souvenirs clairs. Je repensais alors à tout ce qui s'était passé depuis. Aujourd'hui. Aujourd'hui aussi, car je sentais que cette journée était importante. Et je me souvins du tableau dans le cabanon de la blonde, celui où coexistait une centaine de croix alignées. Et si ce tableau représentait le nombre de sourires que cette fille m'avait dérobé?

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