Dario.
Francesco était venu me réveiller pour me dire que nous allions bientôt partir. J'ai eu du mal à sortir de l'étreinte entre Irina et moi. Cette nuit nous nous sommes donnés corps et âme à l'autre. Ce fut d'ailleurs la plus belle nuit que j'ai passé donc forcément j'étais de bonne humeur. Je me préparai rapidement et je rejoins les gars dans la cuisine après avoir déposé un baiser sur le crâne de ma copine. Les gars me regardaient bizarrement. Ils ont dû nous entendre, tant pis, je leur demanderai de rester discret envers Irina car elle pourrait être mal à l'aise et ce n'est pas ce que je recherche.
Nous montâmes dans le 4x4 de Jasón avec lui comme chauffeur. Mes hommes avaient la même voiture et nous suivaient à la trace. Nous ne passions pas inconnu dans la ville avec nos voitures mais les gens savaient qui nous étions quand ils voyaient ces voitures. Nous ne rentrerons pas avant ce soir car nous avons pas mal de route. J'ai laissé un mot à Irina, j'espère qu'elle la vue ou qu'elle le verra si elle n'est pas encore réveillée.
- Alors c'était bien cette nuit ? demanda Rafaele.
Ce gars est vraiment un obsédé du sexe, c'est un truc de malade. Il a un esprit tellement pervers que l'on en voit comme ça qu'une seule fois dans une vie. Mais après il reste quand même notre pote. Je le fusillai du regard mais il continua sur sa lancée.
- Je suis sûr que même Trump a dû vous entendre sérieux ! s'esclaffa de nouveau Rafaele.
Qu'est ce qu'il peut être lourd quand il s'y met, ce n'est pas possible !
- Ta gueule Raf. Manifesta Jasón.
- Bon alors, dis en nous plus sur ta dulcinée ! tenta Francesco pour changer de sujet.
- Vous voulez que je vous dise quoi ?
Je ne peux pas leur dire mes doutes sur qui elle est. Ils ne pourraient pas comprendre mes choix malgré que se soient mes amis.
- Je ne sais pas moi, comment elle est mentalement, ce qu'elle aime, parle nous de sa famille, tu vois des trucs comme ça. Continua le principal intéressé.
- Et bien c'est une fille assez lunatique mais ça lui va bien. Elle peut être si gentille et attentionnée puis se transformer en vrai diable. Chaque jour elle me fait découvrir un peu plus de sa personne. Aussi on dirait qu'elle a subi le même entrainement physique et mental que nous. Elle s'est remise de sa blessure en moins d'une semaine ce qui est vraiment bizarre car même nous nous naurions pas réussi à s'en remettre aussi vite. Je sais aussi qu'elle est russe et qu'elle s'est installée en Italie il y a cinq ans. Elle a également deux frères et une sœur.
- Imagine qu'elle est l'héritière ! répliqua Rafaele soudainement intéressé.
- Non je ne pense pas, je l'aurais reconnu sinon.
- Ce n'est pas parce que vous vous êtes connus petits qu'elle est toujours la même, les gens changent en vingt ans. M'indiqua Jas.
- Je vous ai dit que non. Rafaele, ça fait combien de temps que tu aies avec ta copine ? Me pressais-je de lui demander pour vite changer de sujet.
- Ça va bientôt faire quatre mois. Nous avoua-t-il.
- Quatre mois ?! Et tu ne nous as rien dit ! franchement, après ça se dit ami... lui dit Francesco un peu déçu.
C'est vrai qu'il n'a pas tort, je ne sais pas pourquoi il ne nous a rien dit. On ne l'aurait jamais jugé pour ça, au contraire.
Tient d'ailleurs ça fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelle de ma grande sœur, elle était en Russie mais elle n'est pourtant pas revenue alors que les russes ont débarqué en Italie. Elle est peut-être partie en vacances avec son mec entre temps.
En parlant de ça, il y a les ukrainiens à surveiller, ils pensent que nous retenons prisonnière l'héritière pour ne pas qu'elle ne puisse pas épouser Ivan. Moi je pense qu'elle est plutôt en train de le fuir. En même temps, qui voudrait épouser une personne qui a trente de plus que vous ? Pas moi, ni elle visiblement. En même temps elle est encore jeune et préfère sûrement épouser une personne de son âge et qu'elle aime. Personnellement, j'aurais probablement fait la même chose qu'elle .
N'empêche ça fait un bon moment que je n'ai eu aucune nouvelle de mon détective, espérons que tout se passe comme il le veut.
- Nous sommes arrivés.
Katerina.
Hier, j'ai laissé tranquille Nina mais aujourdhui j'ai bien l'intention de découvrir pourquoi elle agissait comme ça la veille.
Je ne prends pas la peine de toquer et entre directement dans sa chambre. Celle-ci est grande et très lumineuse. Sa chambre est assez sobre et un grand lit y trône au milieu. Nina est assise sur le tabouret de sa coiffeuse et se brosse les cheveux, elle fait souvent ça quand elle est stressée. Ses yeux sont creusés par d'énormes cernes et elle ne se regarde pas vraiment. Elle est perdue dans ses pensées. Oh Nina, qu'est-ce que ces gens t'ont fait ? Je lui retire la brosse des mains et la dépose sur le meuble. J'attrape une chaise et je m'assoie à sa droite. Je la tourne vers moi et attrape un pinceau et un anticerne. Je lui en applique copieusement pour que personne ne puisse la voir ainsi.
- Nina, je t'en prie, parle-moi. S'il te plait.
- Ce sont les ukrainiens, ils retiennent en otage ma petite sœur, ils m'ont dit que je devais faire revenir Elena par tous les moyens. Sinon ils vont la tuer. J'ai été obligé d'accepter, elle est si jeune, comment on peut faire de mal à des personnes si jeunes ? Elle doit être terrifiée en plus. Tu imagines ? Elle doit être dans une pièce noire sans personne pour la réconforter, avec un morceau de pain et un verre d'eau par jour. Me confia-elle en pleurant.
- Tu en as parlé aux parents d'Elena ? Ils peuvent peut-être faire quelque chose, non ? Lui suggérais-je.
- Oui, mais ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire et qu'ils étaient désolés pour moi. Tu te rends compte ? Juste « désolé » !
- Je te comprends, je vais en parler à Elena mais tu lui dois des excuses.
- Oui, je sais, mais c'est trop récent pour le moment.
- Accord, bon on va bientôt manger.
Quand je quittai sa chambre, une personne m'attrapa le bras m'obligeant à la suivre. Il nous enferma dans une pièce que je ne connaissais pas. Il finit par se retourner et je pus découvrir que cette personne n'était autre que Vlad, le frère jumeau d'Elena. Apparemment cette une manie de prendre les gens de force pour leur parler en privée dans cette famille.
- Je sais que tu l'as vue hier, dis-moi comment elle va.
Est-ce que je dois lui dire ? J'ai fait une promesse à Elena qui est ma meilleure amie, mais, à côté j'ai son frère jumeau qui n'a pas eu de ses nouvelles pendant cinq ans et qui voudrait simplement savoir comment se porte sa sœur. Désolé Elena, je suis obligée de lui dire. J'aurais réagi comme lui si j'étais à sa place.
- Elle va bien Vlad, elle est heureuse mais vous lui manquez plus qu'elle ne veut l'admettre. Les Costello ne lui font rien, au contraire, Dario est extrêmement gentil avec elle. Ils se sont mis ensemble.
- QUOI ??
- Tais-toi ! Écoute, si tu veux le bonheur de ta sur, laisse-les savourer leurs derniers instants ensemble s'il te plait. Pour une fois qu'elle trouve chaussure à son pied, cela serait bête de lui en priver maintenant. Ils se sont mis en couple il y a deux jours. Je t'en prie, aide-moi à tenir tes parents loin deux pendants encore quelques semaines.
Il n'avait pas l'air très content mais il devait au moins faire ça pour le bonheur de sa sœur. Quand elle devra épouser Ivan, elle perdra tout. Elle n'aura plus rien. Nous ne pourrons plus nous voir et elle ne pourra même plus voir sa famille. J'espère qu'il dira oui.
- Très bien, qu'est-ce que nous devons faire pour tenir mes parents éloignés ?
Yes ! Il a accepté !
- Et bien nous allons devoir les mettre sur une fausse piste mais pour ça il fait que nous puissions entrer dans leur bureau mais il est constamment fermé à clé.
- Je moccupe de ça, pendant ce temps va les distraire.
- Et je fais comment moi ? Ils font vraiment trop peur vos parents.
- Parle leur de notre grand-mère. Raconte-leur des éloges sur elle mais n'en fait pas des caisses sinon c'est cramé d'avance, compris ?
- Mais je ne sais pas quoi dire moi ! Je ne la connais même pas votre grand-mère !
- Oui bah trouve autre chose, tu es intelligente, débrouille-toi.
Elena, j'espère que grâce à moi tu passeras les plus belles semaines de ta vie...