« Épouse indignée »

By TheAuthorOfDarkness_

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L'honneur d'une femme peut être bafoué en quelques secondes. Quand tout le monde croit détenir la vérité, il... More

NOTE DE L'AUTEUR
|P R O L O G U E|
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[B O N U S 1]
REPONSES A LA FAQ
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| E P I L O G U E |
•R E M E R C I E M E N T S•

|C H A P I T R E XVIII|

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By TheAuthorOfDarkness_

"On connaît la valeur d'une personne qu'une fois qu'on l'a perdu."

Combien d'amitiés perdues ? Combien de rêves brisés ?
On nage tous dans l'illusion, croyant que l'amour et l'amitié mériterait une fin heureuse. Ce qu'on oublie souvent, c'est que tout est éphémère, rien est éternel. Aujourd'hui on peut aimer et demain mépriser. Aujourd'hui on peut être aimé et demain être méprisé. C'est ainsi, tout est une histoire de roue qui tourne.

Les jours passent et l'heure approche. Je pouvais voir sur le visage de mon mari le regret. Trop tard, il a réagit un peu trop tard. Il m'a perdu...à jamais.

Ce qui rend le pardon difficile est la peur, la peur d'être abandonné. La confiance, une fois perdue, ne peut pas être redonnée. Je ne voulais pas vivre toute ma vie dans la crainte d'être abandonnée, me demander si Mamadou me trahirait à nouveau. Alors j'ai voulu réécrire l'histoire, cette fois ci, à ma manière.

28 Décembre 2015

Malik était parti, c'était un coup dur, très dur. Je regardais la personne qui se trouvait en face de moi. Je crois que j'ai sûrement raté un épisode de ma triste vie. Je ne comprenais pas comment ma grossesse se retrouvait déjà sur les tableaux d'affichage. Comme si le décès de mon cousin ne suffisait pas, Mamadou vient me mettre encore plus à bout de nerfs. Même si je suis rassurée d'entendre qu'il assume la paternité, une chose me bloque: la trahison.

Je le regardais sans lui répondre. Je n'ai pas les mots, je suis à bout de force. Je m'assois triste et déchirée. Je n'écoutais personne, je devenais folle. Je l'ai perdu, il est parti, c'est fini.

[...]

Des jours sont passés depuis le décès de mon cousin. Souvent, je me remémore chaque instant passé avec lui, chaque rire, chaque mot. Je ne sais sans doute pas comment je vais arriver à tenir mais il le faut. Il faut que je puise de la force pour mon enfant.

Je n'ai pas reparlé à Mamadou depuis lors. Il essaie toujours d'aborder le sujet concernant ma grossesse mais je le freine. Je lui dis toujours que je suis épuisée pour en parler.
Aujourd'hui je dois aller faire une échographie pour voir combien de bébés j'attends. Un mois déjà, le temps passe vite.

Je tourne la tête pour voir Mamadou dans ma chambre, je n'avais même pas remarqué sa présence.

- Tu te sens prête à me parler ou pas ?

Je le regarde, toujours. Je le regarde avec tellement de peine. Je me dis que toute sa vie, il sera perdant.

- Parler de quoi ?

- De notre enfant !

J'ai ris. C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'en empêcher.

- Alors comme ça c'est notre enfant ? Tu acceptes d'être le père ?

- Quelle question ! Bien sûr que c'est mon enfant !

- Tu me fais rire. Ce n'est pas toi qui m'accusait d'adultère ? Pour toi, je suis une fornicatrice. Qui te dit que cet enfant n'est pas illégitime ? Donc arrête de te croire tout permis, cet enfant n'est nullement le tien.

- Je suis désolé[...]

- Tu es désolé de quoi ? De m'avoir abandonné ? De m'avoir trompé, menti, trahi, détruit ? Trop de choses Mamadou, trop de choses inexcusables.

- Tu m'aimes Assiyãh.

J'ai ris encore.

- L'amour meurt Mamadou. Même si ce n'est pas encore le cas, je te promets que chaque jour, chaque heure, chaque minute, j'effacerai chaque souvenir que j'ai de toi, jusqu'à t'oublier, jusqu'à faire disparaître ce malheur que tu m'as infligé, cet amour que tu m'as un jour fait ressentir. Cet enfant n'est pas tien mais mien. Tu as perdu tout droit. Je ne t'appartient pas et vu que ce bébé vit en moi, il ne t'appartient pas non plus.

Je lui dis ces mots en le fixant dans les yeux. J'ai sorti ces mots avec amertumes. J'avais promis à Malik de me battre contre le monde entier et je garderai parole.

- Tu ne sais pas ce que tu dis. Tu parles avec rage. Ta colère s'envolera et tu te rendras compte que tu n'es pas réellement toi.

- Si je ne suis pas réellement moi, je suis qui alors ? Les gens changent Mamadou, les gens changent. Du jour au lendemain, tu es devenu quelqu'un que je n'ai jamais connu. Tu as laissé tomber ce masque qui recouvrait ta vraie personnalité, à moi de faire pareil.

Il se lève pour me tenir fermement. Son visage s'était assombri, il serrait les dents.

- Lâche-moi avant que tu ne me fasses mal, avant que tu ne me montre un autre de tes visages.

Il me fixe encore une fois, mon coeur rate une battement. Les étincelles étaient présentes à l'intérieur de ma cage thoracique. L'adrénaline monte. Je ressentais ce désir de me réfugier dans ses bras, de verser toutes les larmes de mon corps. De lui dire que mon cœur saigne, que mon coeur est blessé. Je ressens ce désir d'être avec l'homme dont je suis éprise, déconnectée du reste du monde, de tous ces soucis et ces stress. Mais il faut que je résiste, il faut que je sois forte.

- Lâche-moi Mamadou Diop ! La roue a tourné, maintenant, c'est toi qui me répugne.

Il me fait un bisou sur le front avant d'enlever ses mains de mes bras.

- Tu sais bien que jamais, non jamais, je n'exercerais de la violence physique sur toi.

Il dit ses mots avec douceur et calme. Il quitte la chambre me laissant avec un mélange d'émotions indescriptibles.

Je passais ma main sur mon visage, choquée de ses changements de personnalités subites. Je ne comprends rien. Nafi avait raison. Un bébé est le seul moyen de sauver mon ménage. Mais que reste-t-il à sauver ? Tout est parti en fumée. Dès l'instant où il a ramené Halima dans cette maison, tout a été enterré. Il n'y a plus rien a sauvé.

Je finissais de me préparer pour aller à mon rendez-vous. Je croise Mamadou dans le salon. Je ne lui lance pas un seul regard par peur de craquer.

- Tu vas où ?

Il me demandait ça calmement. Je finirai folle. Je n'arrive pas à le comprendre.

- Je n'ai pas de compte à te rendre, ta femme est dans la cuisine.

- C'est bon là, arrête ! Je t'ai dit que je suis désolé.

- Je suis obligée de te pardonner ?

- Je suis ton mari.

- Merci de m'avoir informé, j'avais oublié que j'en avais un.

Je le pousse à bout. Ça me fait plus de mal que de bien mais désormais c'est la loi du talion. Il faut que je défende et que je préserve le peu de dignité qu'ils m'ont laissé.

- Mon amour, ton petit déjeuner est prêt.

Oui, j'ai vraiment raté quelque chose dans ma vie. Ce n'est pas elle qui disait ne pas aimer Mamadou et voilà qu'elle l'appelle "mon amour". S'en est trop, il faut que je sorte de cette maison avant de finir folle.

- Ah Assiyãh, je ne savais pas que tu étais ici. Tu te sens mieux maintenant ?

- Ne t'inquiète pas je m'en allais.

- Tu vas où comme ça ? Reste prendre ton petit déjeuner. Je suis sûre que tu n'as rien avalé.

Elle me sourit avec cet air chaleureux et ce visage angélique. J'aurai préféré la connaître dans d'autres circonstances plutôt que celle de la seconde épouse de mon mari. Le fait de l'entendre appeler Mamadou " mon mari" me fait mal. Je n'y peux rien. J'ai perdu tout ce que j'avais, ma dignité et mon mari.

- Je suis en retard Halimata, j'ai rendez-vous chez le médecin. Je vous laisse.

- Et tu y vas seule ? Attend que Mamadou finisse de prendre son déjeuner pour qu'il te raccompagne.

Elle commence à m'énerver. D'où j'ai besoin d'eux pour sortir de cette maison ? Pourquoi ne s'occupe t-elle pas de son mari et qu'elle me laisse tranquille.

- Halimata, c'est bon là courtoisie. Aimez-vous, faites des enfants et laissez-moi. Je peux tout faire toute seule, je n'ai besoin de personne.

- C'était juste pour t'éviter la fatigue. Tu es enceinte.

Je la regarde sans prendre la peine de lui répondre avant de sortir prendre un taxi.

J'étais sur le point de monter dans le taxi quand quelqu'un me prend par le bras. Encore une fois, il veut me pousser à bout.

- Je te raccompagne et tu n'as pas ton mot à dire. Cet enfant est le mien aussi.

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As salamou aleykum mes lapinous, comment allez-vous ?
Moi bien al hamdulilah !
Je suis choquée !!! Vous êtes de plus en plus nombreuses et ça me fait vraiment plaisir. Je ne sais vraiment pas comment vous remercier.

Parlons du chapitre, bah je ne suis pas très fière de ce chapitre. J'ai beaucoup plus d'inspiration pour l'épilogue. Je l'ai déjà terminé même. Mdrrr.

Désolé de ne pas répondre à certains commentaires, je ne suis plus très active mais je prendrai le temps de vous répondre, in shaa Allah.

Bon allez, mille merci.

Bisous😘

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