Et si on s'aimait ?

Chapitre Treize.

Point de vue Chloé.

Il fait beau, il fait chaud, les oiseaux chantent et la vie est belle, tout simplement. Tom était grognon en débauchant, j'ai décidé de l'emmener se promener pour lui changer les idées. On marche dans les rues de la ville main dans la main depuis une heure, mais il fait toujours la tête. Incompréhensible. Je ne sais pas ce qu'il a, mais lorsqu'il est de mauvaise humeur, il en fait profiter à tout le monde. Il ne m'adresse pas la parole depuis que l'on est parti de la maison, et il commence à m'énerver sérieusement.

- Qu'est-ce que tu as ? soufflais-je, agacée.

- Rien.

- On fait son petit boudin Miller ? le taquinais-je.

- Je suis énervé, d'accord ? Contre toi en plus.

Je le fais arrêter immédiatement et le force à me regarder. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire encore ?

- Mais je n'ai rien fait, m'écriais-je, ahurie.

- Ah ouais ? Tu es sûre de toi ? dit-il en me lâchant la main afin de croiser les bras.

- Je peux savoir ce que j'ai bien pu te faire ?

- Attends laisse-moi réfléchir deux secondes...Ah oui ! Tu m'as carrément mis un râteau ce matin.

Je crois rêver. Il fait la tête depuis tout à l'heure parce que je n'ai pas voulu coucher avec lui ce matin. J'étais en retard en plus...Je me suis dépêchée pour me préparer. C'est vrai que je l'ai poussé pour qu'il me laisse tranquille, et je crois que je suis même partie sans lui faire de bisous.

- Tu es sérieux là ? m'étonnais-je de sa réaction.

- Évidemment ! J'avais envi, et tu m'as jeté, me répond-t-il en prenant son air mauvais.

- Mais j'étais en retard Tom ! Tu as fais la gueule toute la journée rien que pour ça !?

- Mon ego de mâle en a pris un coup.

- Tu es vraiment trop mignon, riais-je en le voyant aussi dépendant de nos relations.

- Je suis tout sauf mignon, et tu as intérêt à te rattraper.

Il me tourne le dos et avance sans moi. Il ne faut pas lui dire non à ce que je vois. Mon pauvre Tomichou est vexé...Il m'en fait vraiment voir de toutes les couleurs ce mec. Je trottine pour me mettre de nouveau près de lui, et il fait semblant de ne pas me voir. Il faisait exactement pareil plus jeune. Il y a des éléments dans le caractère qui ne changent pas.

- Et qu'est-ce que je dois faire pour me rattraper ? demandais-je, retenant mon rire. Dis-moi !

- Tu ne peux pas vivre sans moi ?

- Non, c'est trop me demander.

- Tu verras ce soir ! dit-il avec son sourire machiavélique.

Je le sens mal.
Après avoir marché une vingtaine de minutes, on s'arrête sur la terrasse d'un petit restaurant afin de boire un coup. J'ai peur de ce qu'il va se passer ce soir, mais d'un autre côté, je suis pressée. Ce que je peux être bizarre comme fille parfois.
Je mets la paille entre mes lèvres et aspire la boisson qui rafraîchit mon corps entièrement. Je ferme les yeux pour mieux apprécier ce moment qui me redonne toute mon énergie. Cela fait énormément de bien...J'ouvre les yeux pour discuter avec Tom, mais je le surprends en train de mater le fessier d'une femme qui vient de passer près de nous. Je me sens bouillir tout à coup.

- Tu veux que je t'aide ? dis-je, sentant mon cœur s'emballer.

- Pour ? lance-t-il en me regardant de façon innocente.