Chapitre Vingt deux.

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Point de vue Chloé.

- Chloé, tu es où ? crie Kate du rez-de-chaussée.

- Dans ma chambre !

Dans ma chambre, en train de pleurer comme une pauvre madeleine...J'avais raison sur toute la ligne. Tout va changer maintenant. Pourquoi Kevin m'a parlé de mes possibles sentiments envers lui ? Je ne l'aurais jamais su, et tout serait parfait, comme d'habitude. J'ai tenté de savoir si j'avais une chance, mais il n'est amoureux de personne selon ses dires. Mon coeur s'est brisée en milles morceaux à ce moment-là, et j'ai eu l'impression d'être qu'une petite partie de jambes en l'air pour lui. Je me rends compte que mes sentiments sont bel et bien là, et qu'ils sont sûrement présents depuis le début. Sonnons les trompettes !

- Tu lui as dit ? me demande Kate en entrant dans la pièce.

- Oui, et je crois qu'il me déteste, dis-je en laissant mes larmes couler. C'est la merde, Kate.

- Mais tu lui as dit quoi au juste ?

- Que je me remettais avec Brad, lui expliquais-je en essuyant mes deux joues avec rage.

- Et il a gobé ce mensonge ? s'étonne-t-elle. Je lui mettrais bien des claques parfois !

- Je lui ai demandé si il laisserait une chance à une fille qui l'aime, et il m'a bien fait comprendre que ce n'était pas du tout son truc l'amour...Je me suis sentie comme un objet au bout du compte.

- Chloé, tu devrais lui révéler, tout part en cacahuète là, dit-elle en venant près de moi.

- Ça ne sert à rien, il ne m'aime pas.

- Tu n'en sais rien du tout. Et puis, on s'en fiche si ce n'est pas le cas. C'est ton meilleur ami, tu devrais lui faire confiance. Il ne t'a jamais déçu, il me semble.

- C'était mon meilleur ami, il est beaucoup plus aujourd'hui, que je le veuille ou non.

Point de vue Tom.

Je frappe ce putain de sac sans me soucier des minutes qui passent. J'ai la rage, et je ne sais pas pourquoi elle est aussi forte en cet instant. Cela doit faire deux heures que j'ai enfilé ces gants de boxe, et que je me défoule sur ma cible en pensant à mon histoire avec Chloé. Je lui en veux de me faire aussi mal. Je lui en veux qu'elle me rejette de cette façon. Je lui en veux de me blesser gratuitement, et je lui en veux parce qu'elle n'est plus à moi. Je ne pourrais plus la toucher, je ne pourrais plus l'embrasser, je ne pourrais plus dormir avec elle, et je ne pourrais plus lui faire l'amour comme un fou.
Merde.
Je donne un dernier coup de fureur et retire mes gants pour boire un coup. J'étais tellement dans mon monde que je n'ai même pas vu Max qui me regarde d'un air assez soucieux.

- La dernière fois que je t'ai vu frapper aussi fort, c'est quand ton père t'a dit que tu étais un sale con, m'annonce-t-il en s'approchant lentement.

- La bonne époque ! riais-je de façon mélancolique.

- Je ne rigole pas.

- Ça fait combien de temps que tu es là ? lui demandais-je pour changer de sujet.

- Dix minutes, je crois. Alors qu'est-ce que tu as ? Et ne me prend pas pour un couillon.

- Je suis contrarié, c'est tout.

- À propos de quoi ?

- Chloé se remet en couple avec l'autre bouffon, lui dis-je en serrant les poings. Je ne peux pas le croire, je vais tout casser.

- Brad !?

Je referme ma bouteille d'eau pour refrapper ce fichu sac, je ressens mes nerfs remontés avec violence, et cette fois sans ces stupides gants. Max a eu un mouvement de recul, il se trouvait juste à côté. Ce n'était pas mon but, je n'ai plus aucun contrôle.

Et si on s'aimait ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant