3 • Rêve

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Pdv Livaï

J'hallucine, ça crève les yeux que tout le monde est plein aux as ici mais ils sont même pas foutus d'installer des distributeurs. Je crève la dalle moi, surtout que j'ai oublié de prendre un truc pour le déjeuner. Franchement, je suis pas fâché de rentrer chez moi.

Mais au moment où j'ouvre la porte de la salle des profs pour sortir, un abruti fonce dedans et j'ai clairement entendu qu'il s'était éclaté le crâne dessus. Y a vraiment que des boulets dans ce lycée.

Imaginez mon amusement quand j'ai réalisé que l'abruti en question, c'était  Eren. S'il croit que je vais m'excuser il peut aller se faire mettre, il a qu'à regarder où il marche celui-là !

On dirait bien qu'il n'a pas plus de neurones qu'avant.

Je me tiens face à lui pendant qu'il se remet les idées en place, mais à peine avait-il posé les yeux sur moi qu'ils semblèrent sortir de leurs orbites. Sérieux, pourquoi il me regarde comme ça ?

Moi : Tu pourrais pas regarder où tu marches ?

Je sais qu'il est surpris que je lui adresse la parole, mais il reste de marbre.

Eren : Si t'ouvrais pas les portes comme un sauvage, ça serait pas arrivé.

Moi : J'peux savoir ce qui te donnes l'autorisation de me tutoyer, morveux ? Je suis ton titulaire au cas où t'aurais oublié.

Il sembla d'abord paniquer, mais finit par arborer un sourire provocateur. Il lui est arrivé quoi durant tout ce temps ? On dirait plus la même personne...

Eren : Crois pas que je vais me prosterner devant toi parce que t'as eu ton diplôme, j'ai jamais demandé à t'avoir comme prof.

Moi : Tch. Tu m'excuseras, mais là tout de suite, j'ai plus important à faire que de subir tes pulsions rebelles.

Il me dévisage en me regardant de haut en bas. C'est qu'il me prend de haut en plus !

Ceci dit, l'écart de taille fait que, d'une façon ou d'une autre, il prend un air supérieur.

Je tourne les talons et me dirige vers la sortie, mais je sens une main m'agripper le bras droit avec force. Inutile de préciser qui est à l'origine de cette poigne de bûcheron.

Il m'oblige à me retourner pour lui faire face et s'approche de mon oreille, ce qui me provoque un léger frisson.

Eren : Écoute, je pense que tu t'es déjà suffisamment défoulé sur moi quand t'en avais l'occasion. Et surtout, je veux pas m'attirer des emmerdes alors ça m'arrangerait si on pouvait juste faire comme si on se connaissait pas et qu'il ne s'était jamais rien passé. J'aimerais pouvoir repartir sur de bonnes bases.

Je dois sûrement avoir l'air très con en ce moment.

Un élève qui fait une tête en plus que moi me tient par le bras et se trouve à quelques centimètres à peine de mon visage, le tout en plein milieu d'un couloir dans lequel quelqu'un pourrait débarquer à tout moment et assister à ce spectacle extrêmement gênant.

Moi : D'une, je t'interdis de me toucher comme ça. Et de deux, je te rappelle que je suis plus un môme. Ce genre de chose ne m'intéresse plus depuis longtemps et je suis pas assez puéril que pour essayer de te voler ta petite copine ou une autre merde dans le genre. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'aimerais rentrer chez moi, Eren.

Ça l'a visiblement choqué que je l'appelle par son nom, vu la gêne que je peux lire sur son visage. Je profite de son moment d'inattention pour dégager mon bras de son emprise.

Old memoriesWhere stories live. Discover now