23 • Défi

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Pdv Eren

La soirée vient à peine de commencer, et pourtant j'ai un très mauvais pressentiment.

J'ai clairement senti mon pauvre coeur faire des loopings en voyant Livaï débarquer, alors si en plus il n'arrête pas de me fixer comme si j'étais un steak, ça va pas le faire.

Puis avec cette saleté de Jean qui en rajoute ! Heureusement que le nain n'a pas entendu ce qu'il vient de me dire ou je serais certainement mort de honte à l'heure qu'il est.

Il faut que je dise un truc, n'importe quoi qui pourrait me faire oublier le regard incroyablement pesant que je sens sur moi.

Moi : Où est Hanji ?

Je parle fortement en regardant Erwin, assis dans un canapé de l'autre côté de la table basse.

Erwin : Hanji ? Elle va pas tarder à revenir, elle est allée chercher une bouteille au carré VIP. Ils ont certaines boissons qu'on ne vend pas dans cette partie du club.

Mikasa : D'ailleurs, comment vous avez eu l'accès ? Vous connaissez le patron ?

Erwin se tourne soudainement vers Livaï avec un regard légèrement paniqué, mais le noiraud hausse les épaules comme pour lui donner l'autorisation de répondre.

Erwin : Heu... En quelques sortes, oui.

Mikasa : Cool !

Erwin : En fait, c'est Livaï.

Armin : De quoi Livaï ?

Erwin : Ben... Le patron, c'est Livaï.

Armin recrache littéralement le cocktail qu'il était en train de boire.

Je crois que mon cerveau vient de planter.

Jean : Oh putain !

Mikasa : Sérieux ?

Marco : Ah d'accord.

Je me tourne vers le concerné avec les yeux ronds et prêts à sortir de leurs orbites. Lui, en revanche, n'a pas l'air de s'en soucier, pour rester poli.

Livaï : Tch. Vous croyez que c'est avec mon salaire de stagiaire que j'aurais pu me payer une baraque et une voiture à moi tout seul ?

Mikasa : Pas faux.

En fait, c'est plutôt logique quand on y pense. Mais quand-même ! Il est patron de la boîte la plus fréquentée de la région, il est sûrement plein aux as ce type !

Ça expliquerait où il trouve l'argent pour acheter ses vib-... Putain Eren, pas encore !

Jean se lève pour aller aux toilettes pendant que je regarde fixement devant moi, essayant de chasser de mon esprit torturé ces pensées... comment dire... bizarres.

Au bout de quelques minutes et alors que je croyais avoir réussi à faire retomber la température de mon corps, quelqu'un vient prendre place dans le canapé, juste à côté de moi.

Et comme vous vous en doutez, ce n'est pas Jean. Cet enfoiré n'est donc jamais là quand on a besoin de lui ?

Livaï : On peut savoir pourquoi tu ressembles à flash McQueen, Erenou ?

En prononçant ce surnom gnan-gnan comme si c'était parfaitement normal, il réduisit à néants mes efforts d'il y a quelques secondes en me faisant instantanément virer au rouge cramoisi.

Pourquoi il y a des moments comme maintenant où je suis incapable de faire abstraction de ma gêne ? C'est assez pénible, je me mets des barrières inutiles tout seul.

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