Old memories

39 • Triche

Pdv Eren

Je sors de la douche et passe un sous-vêtement propre, puis me sèche rapidement les cheveux en les ébouriffant. Il est peut-être deux heures du matin, mais l'autre fée du logis m'a sommé de me laver avant d'aller dormir parce que, et je cite : "il est hors de question que je salope ses draps avec ma sueur dégueulasse".

Quand j'y pense, j'ai vraiment de la chance d'être majeur, sinon mes parents n'auraient jamais accepté que je dorme chez quelqu'un d'autre sans même les prévenir. Bon, en soi, c'était déjà prévu que je passe la nuit chez Jean, donc ce n'est pas si différent si c'est mon prof de math, non ? Je ne leur mens pas, je ne dis simplement pas toute la vérité. Et croyez-moi, la différence entre les deux est énorme.

En arrivant dans la chambre du noiraud, je trouve celui-ci en train de lire un bouquin, le dos calé sur un coussin qu'il a placé contre le mur. Même si le bas de son corps est caché par la couverture, la vision de son buste dénudé est plus que suffisante pour réveiller mes instincts.

Je me glisse sous les draps et m'allonge auprès de lui pour profiter de son odeur enivrante et de la chaleur de son corps. Et puis, avec un naturel que je ne me connaissais pas, je vins poser ma tête contre son torse en passant un bras autour de lui. Il sembla d'abord surpris, mais au bout de quelques secondes, il déposa son ouvrage sur la table de nuit et commença à me procurer de douces caresses dans les cheveux. Je vous jure que si j'étais un chat, je ronronnerais à en faire trembler les murs tellement j'adore cette sensation.

Avec une voix ensommeillée, je tentai de lui faire la conversation.

Moi : Tu lisais quoi ?

Livaï : Un livre de science-fiction.

Moi : D'accord, mais quel auteur ?

Livaï : Stephen King.

Moi : Oh, sérieux ? Moi aussi j'aime bien ses livres ! C'est Dead Zone ?

Livaï : Perdu, c'est The Shining. Mais je l'ai lu aussi, il est pas mal.

Moi : Ah, merde.

Je me tourne sur le dos en posant la tête sur ses jambes, et commence à observer son visage faiblement éclairé par la lampe de chevet.

Moi : Tu n'aimes que la science-fiction, en fait... Même les films, tu regardes que ça.

Livaï : Et alors ? C'est pas d'ma faute si tous les autres genres sont à chier.

Moi : Tu es trop fermé d'esprit, c'est désolant...

Sa main se faufila sous les draps, et elle glissa sur mon corps jusqu'à venir se poser sur mon entrejambe. Je sursautai face à ce geste inattendu, pendant que lui arbore un sourire tout à fait flippant.

Livaï : Ah oui, tu trouves...?~

Je sentis mes joues chauffer en entendant le ton mielleux qu'il venait d'adopter.

Moi : Sale pervers.

Rapidement, il me souleva et me retourna sur le lit en me bloquant les poignets de ses deux mains.

Il s'approcha de mon cou et y déposa quelques baisers furtifs, faisant frémir chaque millimètre de ma peau.

Livaï : Pourtant, mon petit doigt me dit que ça ne te dérange pas...~

Je ne réponds pas, bien trop occupé à me concentrer sur la douce sensation de ses lèvres parcourant ma peau. Il sortit cette fois-ci sa langue, avec laquelle il caressa ma clavicule. Ses doigts libèrent mes poignets et viennent effleurer mes côtes, et je commence déjà à mouver mon corps emprunt à une excitation grandissante.