22 • Frustration

1.6K 91 41
                                    

Pdv Livaï

Moi : Ce serait dommage que tu te rappelles de rien en te réveillant tu crois pas ?

J'éteins mon téléphone sans lui laisser le temps de répondre et le pose sur le côté en souriant bêtement. Je m'étends de tout mon long sur mon lit, bras croisés derrière la tête.

Les conversations par message n'ont jamais été mon truc, mais ce n'est pas déplaisant de parler un peu avec Eren, d'autant plus que je ne l'ai pas vu de la journée.

Hanji : Pourquoi tu souris comme un con ?

J'avais presque oublié que mes deux chers compatriotes avaient décidé de venir se taper l'incruste à peine 5 minutes après que je sois rentré du travail. Ce sont vraiment les seuls énergumènes qui peuvent se permettre ça, et encore, j'ai du me retenir de pas les renvoyer à coups de pieds au cul. Personne d'autre n'aurait eu le droit de se pointer chez moi sans prévenir.

Enfin, peut-être juste une seule autre personne.

Je soupire agacé et lance un regard aussi froid qu'un vent polaire à la rouquine.

Moi : Tch. Arrête de dire des conneries.

Hanji : Là je te reconnais mieux Lili !

Moi : Bordel 'Ji, arrête de m'appeler comme ça !

Erwin : N'empêche, j'ai l'impression que t'es de bien meilleure humeur ces temps-ci, j'me trompe ?

Je hausse les épaules avec mon indifférence habituelle.

Hanji : Mais ça c'est grâce à Errreeennnn !

Je sursaute en entendant ce nom sortir de la bouche de la binoclarde.

Pourtant elle dit n'importe quoi, alors pourquoi je panique ?

Erwin : Faut croire que t'arrives encore à te faire des amis même en tirant tout le temps la gueule. Bon ça reste ton élève, mais on fait des progrès.

Hanji : On s'en fout, moi je les trouve tous super sympas !

Un rictus malsain me prend malgré moi quand je repense à la fameuse soirée d'il y a trois semaines. Ouais, je suis sûr que tous les amis font ça entre eux.

Moi, sarcastique ? Jamais.

Je sens le sang affluer vers mes joues en même temps que mes pensées se mettent à déraper quelque peu. Le simple fait d'avoir entendu le nom d'Eren fait que, malgré moi, je me mets à le visualiser. Sa façon qu'il avait de m'embrasser, de me regarder, de gémir et de...

Merde, je dois pas penser à ça maintenant ! Mais quand-même...

Des images de lui essoufflé, rouge et chaud comme la braise se succèdent dans mon esprit, faisant brûler ardemment mon corps de désir. J'en ai connues, des filles super bien foutues, envoûtantes et sûres d'elles. Mais je n'ai jamais été fasciné par un corps comme je suis fasciné par celui de ce morveux. Je serais capable de l'observer pendant des heures comme si c'était une putain d'œuvre d'art.

Pourquoi j'ai cette envie incommensurable de recommencer, et surtout d'aller plus loin, alors que n'importe quelle personne censée n'aurait même pas songé une seule seconde à se rapprocher de lui ? C'était loin d'être la baise du siècle, je n'avais  plus l'habitude de m'arrêter aux préliminaires depuis longtemps déjà. Alors pourquoi j'y pense en permanence ? Pourquoi j'ai l'impression de n'avoir jamais autant pris mon pied de toute ma vie ?

D'ordinaire, je me contente de faire mon job, de revoir la même personne deux ou trois fois puis de passer à une autre. Mais là, je sais pas... Je veux que ça dure plus longtemps. C'était une relation purement physique, comme j'ai pu en vivre des dizaines et des dizaines. Néanmoins, c'était bien différent de tout ce que j'ai pu connaître jusqu'ici.

Old memoriesWo Geschichten leben. Entdecke jetzt