CHAPITRE VINGT-CINQ

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     Mon ventre est tellement remplit de nems et de nouilles au poulet que je suis prête à exploser. Je me suis littéralement gavée ce soir. Ce n'est pas dans mes habitudes de manger autant. Je crois avoir prit cette manie de mes journées de convalescence à me tourner les pousses où seul la nourriture était un bon moyen de distraction. En trois mois de repos, j'ai bien du avaler cent paquets de chips devant une quantité de téléfilms bidons passant à la télé. J'ai également explosé mon quota de sucreries pour l'année. Maintenant que je suis revenue à la vie réelle, j'ai gardé mon appétit d'ogre. Cameron a sûrement raison quand il pense faire un crédit pour me nourrir. Ce n'est pas une si mauvaise idée que ça finalement. 

     -Je ne peux plus rien avaler, soupire-je en me laissant retomber dans le sofa du salon. 

     A côté de moi, Cameron ricane en piochant son huitième samosa. Il l'engloutit en moins de deux. Je crois que son estomac est bien plus grand que le mien. Ou alors, est-ce parce que j'ai littéralement dévoré mon repas en un temps record. 

     -J'espère que tu ne vas pas vomir sur mon canapé, Carlson. 

-Non, non. 

-Je ne nettoierais pas, je te préviens. 

-Je t'ai dit que je n'allais pas vomir, m'exclame-je en lui bousculant gentiment l'épaule. 

     Cela ne suffit qu'à le faire rire d'avantage. 

     -En plus, je ne suis pas sûr que Sam et Tim seraient content de voir que tu as bousillé leur précieux sofa à mille balles. 

-Je ne vais rien bousiller du  tout. Il faut seulement que je digère. 

     Lamentablement avachie entre les coussins moelleux, je me masse l'estomac en espérant que la lourdeur que j'y ressens disparaisse bientôt. Je suis totalement repue. Cameron a eu la bonne idée de m'inviter à le rejoindre pour dîner. Les garçons sont en répét ce qui fait que nous avons l'appartement pour nous tout seuls. Nous avons commandé de quoi manger en optant pour du chinois. J'avoue que j'ai particulièrement insisté contrairement à Cameron qui était bien plus partant pour un bon hamburger. J'ai obtenu gain de cause et je dois avouer que mon appétit a été entièrement satisfait. 

     -Tu es devenue une vraie ogresse, bébé. Ça commence à m'inquiéter. 

-Tu préférerais que je me laisse mourir de faim ? 

-Oh, non. 

-Tu ne me trouves pas assez fine ? 

     Cameron cesse de tournicoter ses nouilles avec ses baguettes pour se tourner vers moi. Le torse penché vers la petite table, il se tient négligemment, les coudes sur les genoux. Son regard me darde alors que je suis toujours aussi avachie contre le dossier du canapé. 

     -C'est quoi cette question piège ? grimace-t-il. Tu es parfaite comme tu es, Em. 

-Tu le penses vraiment ? 

-Bien sûr que je le pense. Tu es la fille la plus belle que je connaisse. Tu n'as besoin de rien de plus, rien de moins. 

-Donc, je peux continuer à m'empiffrer comme j'en ai envie ? 

-Tu peux manger tout ce que tu veux. Je t'aimerais toujours même si tu prenais vingt kilos. 

-Waouh, souris-je. Tu deviens de plus en plus fort pour ce qui est de me sortir des mots doux. C'est une manière de m'amadouer pour me mettre dans ton lit ? 

-Je n'ai plus besoin de ça depuis longtemps pour t'attirer dans mon pieu, bébé, fanfaronne-t-il. 

-Quel condescendance ! Ça fait peur. 

THE WAY - LE MENSONGEDove le storie prendono vita. Scoprilo ora