21.

10.2K 937 57
                                    

- J'ai qu'une vitesse c'est la marche avant..

* DANS LA PEAU D'ABDEL.

« Nhar sheitana a.k.a le charme du maléfice. »

Donc celle que j'pensais pleine de principes et de valeurs est juste une grosse traînée. Pourquoi j'suis déçu, j'attendais quoi d'elle au juste ? Passe à autre chose mon gars, c'était ta pote elle a viré, elle l'a fait à l'envers et basta. J'voulais même pas savoir c'qui avait sur la clé, les photos ça m'avait déjà donné un sale avant goût. Je l'ai foutu aux égouts. C'que j'savais là c'était déjà trop même. J'en ai des putain de frissons. Quelle pute. Elle ferait vomir un mort.

*sonnerie* Appel entrant :
> Souad 👸🏼.

*souffle* Je sais pas pourquoi, mais ça sent les reproches..

« Moi : Allô ?
S : .. C'est moi, ta copine, ta meuf, ta go. Enfin si j'le suis toujours vu que monsieur joue au mort.
(M) - Je sais j'te met de côté en ce moment.. Excuse moi.
- Abdel.. Tu pars bientôt. Tu vas pas m'oublier avant de partir.. Hein ?
(M) - Vas-y arrête Dita, t'sais quoi ? Prépare toi on sors, on va en parler ok ?
- J'bouscule pas tes plans quand même ? Change pas tout ton programme juste pour qu'on puisse se voir..
(M) - T'inquiète pas tu passes avant, mets pas 10 ans, dans 20mn en bas de chez toi hein.
- Oui t'inquiète bébé, à toute. »

J'termine ma partie d'play, j'me prépare et j'y vais. Comment vous dire.. J'veux pas qu'elle pense que j'vais l'oublier. C'est faux et con. J'aurais très bien pu me poser avec je sais pas quelle meuf avec qui j'ai déjà parlé et pourtant c'est elle que j'ai choisi. Donc elle fait la diff, comment oublier celle qui devance toutes les autres ? C'est pas cohérent.

J'arrive en bas de chez elle en même temps je la vois pousser la porte d'entrée. Elle me fait un grand sourire que je lui rend avant qu'elle se jette dans mes bras. Ça m'fait du bien de la voir.. J'vérifie qu'il y ait personne autour et je fais un petit bisous sur sa bouche. Elle rougit et entame une conversation pour cacher son malaise.

« Moi : T'es vraiment moche heureusement que j'sauve la mise dans le couple parce que franchement..
Elle : *rires* T'es vraiment un salaud fini toi, j'suis belle moi ok ?
(M) - *rires* J'en serai pas si sûr à ta place honnêtement.
- T'es vraiment un sale gosse ! »

On s'est taillé comme ça pendant tout le trajet jusqu'à ce qu'on arrive au grand parc un peu éloigné de la cité. Là on s'est posé dans l'herbe, moi contre un arbre et elle entre mes jambes et on a parlé, longtemps. Je sais pas si j'avais les mots qu'il fallait ou pas, mais elle avait besoin d'être rassurée c'est sûr. En gros elle a peur que si on s'éloigne avant que j'parte au centre je l'oublie carrément là-bas et qu'on casse quoi clairement. Une crainte de meuf, ni plus ni moins. J'lui ai dit ce que j'pensais là dessus, que c'était de la merde. Qu'en ce moment je sortais pas trop, c'était trop bizarre le comportement qu'ont les gens avec moi. Que c'était bien qu'à des moments on se lâche un peu ça sert à rien qu'on s'étouffe. Ça va elle l'a pas mal pris, je m'attendais déjà à des cris et des pleurs.

Quand on se voit pas elle me manque pas mais quand elle est près de moi j'suis refait. J'aime bien être avec elle, c'est un autre délire, un autre monde. C'est cool, c'est pas prise de tête.

Il commençait à se faire tard donc je l'ai ramené jusque chez elle puis j'suis rentré chez moi tout content, tout fier. J'lui envoie un message pour savoir si elle a passé une bonne journée. Elle m'a dit que oui alors on a parlé vite fait et j'ai joué un peu avec Asma et Manelle. Pas longtemps après et c'était déjà l'heure de les coucher. Le temps passe trop vite quand j'suis avec mes ptites perles c'est un truc de ouf quand même.

J'leurs fait un bisou avant de les coucher et en allant dans ma chambre je croise Houda qui me demande si je sors avec Souad. Évidemment je nie, peu de gens le savent et franchement c'est mieux comme ça. Elle a pas insisté et c'est c'que j'ai trouvé le plus bizarre..

* DANS LA PEAU DE YOUSSRA.

« Derrière un sourire seulement deux choses peuvent se cacher : soit une larme, soit une arme. »

Alors là, comment vous dire comment je me sens ? J'ai la haine qui coule à flot dans les veines. Le Aymen je vais vous le démonter, le faire souffrir comme un rat mort. Il a beau faire le mec sans cœur croyez moi qu'on a tous un point faible et j'vous jure que le sien je vais le trouver et m'amuser avec comme jamais. J'ai été prise à mon propre jeu, on peut dire que c'est le karma.

Je l'aime et ça fait quoi ? Ça lui donne le droit de faire n'importe quoi avec moi ? Certes j'ai fait l'impardonnable j'ai trahi le sang, je regrette mais c'est pas Abdel qui va me marier ni me trouver un mari. Quoi que maintenant je risque pas d'en trouver tout court de mari.

On verra s'il va toujours faire le malin dans cinq mois, quand il comprendra qu'on joue pas avec moi et qu'une capote ça se troue même emballé. Il jouait avec le feu. Qu'est ce que je peux être une sheitana quand je veux. Je me donne froid dans le dos. Il me l'a mise à l'envers, et je vais lui rendre au centuple. Et là, il est pas prêt, c'est moi qui vous le dit. Je vais lâcher une vraie bombe. Une putain de bombe dévastatrice.

J'ai longtemps pensé qu'il était méchant, et puis là j'ai bien vu que non. C'est bien plus que de la méchanceté, ça n'a pas de nom. On dirait que.. Qu'il vit pour ça. J'suis pas nouvelle ici c'est vrai, toute la cité est au courant que c'est pas un ange. Je dit ça juste pour vous mettre au courant, ce qu'on sait de lui c'est un dixième de ce qu'il est réellement capable de faire. Il torture à sa manière, il a même pas besoin de mettre des coups.. D'ailleurs j'suis prête à parier que s'il m'avait tabassé j'aurais moins souffert que ça. À force de le côtoyer on pourrait croire que l'âme qui habite son corps vient du fin fond des Enfers et pas d'ailleurs. Il est plus sombre que la pénombre elle-même, plus vicieux que le vice lui-même. Capable d'être plus démoniaque qu'un démon, plus cruel que Cruella, plus diabolique que le Roi des ténèbres. Ses anges doivent pleurer depuis sa naissance, Aymen n'a de scrupule pour rien ni personne.

Je me languis de le voir souffrir. Je rendrai avec plaisir et amour toute cette souffrance qu'il m'a infligé. C'est amplement mérité. J'ai osé espérer le faire changer par amour et c'est lui qui a gagné. Il m'a rendu mauvaise et m'a pourrie jusqu'à l'os. Intérieurement je suis tellement dévastée et haineuse que mes pensées sont méconnaissables. Tout ce que la haine doit à l'amour c'est le pardon, mais il paraît que c'est donner une deuxième chance de se faire niquer.

À moi de le détruire, Aymen Ghelîl prépare toi à souffrir.

Lourd est mon parcours.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora