Chapitre 24 - défaite

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-Stop ! Attendez ! intervint Josh. Laissez-moi une semaine, si dans une semaine je n'ai pas réussi à nous délier alors on racontera tout à Elena.

Antoine Maréchal jaugea Josh, je savais qu'il avait envie de me révéler toute la vérité pour pouvoir avancer dans leur mission le plus vite possible. Une part de moi était tout de même soulagée par la proposition du garçon, je n'étais pas aussi courageuse que je le faisais paraître. Finalement l'homme finit par rendre les armes :

-Je te laisse trois jours.

Les muscles de Josh se tendirent sous sa peau mais il n'émit aucune objection. L'atmosphère était devenue électrique, mais le professeur ne sembla pas en tenir compte. Il se leva en souriant :

-En tout cas, vous êtes ici chez vous, j'ai du travail mais n'hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose. Josh, je te laisse présenter les lieux à Elena.

Il hocha la tête, puis le professeur disparut derrière une double porte en bois au fond du couloir qui menait à la salle à manger.

-C'est son bureau, m'expliqua Josh. Il y passe la majorité de son temps.

Je ne dis rien et me contentai de la suivre, la salle à manger était attenante au salon ou nous étions tout à l'heure et à la cuisine de l'autre côté. Un couloir était bordé de différentes portes avec, au fond, le bureau de notre hôte. Josh ouvrit une porte et je pénétrai à l'intérieur de la pièce, il s'agissait d'une chambre au mobilier simple et élégant, comprenant un grand lit au milieu de la pièce, un bureau face à une haute fenêtre et même un balcon. La pièce aux tons crèmes était décorée avec des touches de couleurs lavandes et rejetait une atmosphère calme de douceur.

-C'est ma chambre d'habitude, mais je te la laisse comme elle possède une salle de bain attenante.

Il me montra du doigt la porte à ma gauche. Je l'ouvris prudemment pour découvrir une salle de bain d'un blanc immaculé, au milieu de celle-ci trônait une baignoire à pieds. Je n'avais jamais vu ça.

-Wouah ! m'exclamai-je béate.

-Chouette hein ? Je serai dans la chambre juste en face de la tienne.

Je le suivis et il me montra la porte en bois qui se situait sur l'autre mur du couloir.

-Je... Vais te laisser t'installer, tu dois être fatiguée. Fais comme chez toi.

Sur ces mots, il me laissa seule. Je restai immobile quelques instants, me retrouvant submergée dans un silence presque parfait, insignifiante dans cet immense appartement décoré avec soins, où chaque meuble avait probablement plus de valeur que tout ce que je possédais. A pas de loup, presque comme si je craignais d'abîmer le magnifique parquet, je rejoignis le salon pour y récupérer mes affaires. Je pris mon sac à main, ainsi que le sac de voyage ou j'avais entassé des affaires, et retournai dans ma chambre.

Je fermai la porte derrière moi, appréciant en fin un peu d'intimité. J'ouvris l'immense armoire en bois blanc qui se trouvait à la droite de mon lit, le peu d'affaires que j'avais emporté avec moi ne remplissait même pas une demi-étagère. Je me dirigeai ensuite vers la salle de bain pour y déposer ma trousse de toilette. Je restai encore un instant subjuguée devant cette magnifique baignoire. Je ne m'étais pas lavée depuis la veille, mais l'idée de faire ma toilette là-dedans était presque intimidant. Finalement, je verrouillai la porte de la pièce et fis couler de l'eau chaude. Je trouvai une petite boite contenant des huiles essentielles et je me fis une joie d'en verser quelques gouttes dans l'eau. Une odeur de rose se rependit dans la salle de bain et j'en oubliai presque tous mes problèmes. Je me laissai glisser avec délice dans la baignoire, me rendant compte d'à quel point j'étais tendue et fatiguée. Je profitai de la chaleur sur ma peau et du calme qui m'entourait pour réfléchir. Il fallait que je dorme, ensuite, je demanderai au professeur Maréchal si je pouvais contacter ma tante. Il fallait que je lui dise que nous étions arrivés à bon port et sains et saufs. Mes parents me manquaient également, j'étais si proche d'eux et pourtant je ne pouvais pas les voir... Les contacter serait risqué, je ne voulais pas leur téléphoner pour les assommer de mensonges, Amanda se chargerait de maintenir la communication entre eux et moi à l'aide de mon téléphone portable.

ImperiaWhere stories live. Discover now