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INAYA

Je suis devant sa maison depuis maintenant vingt minutes. Il ne répond pas à mes appels, ni à mes excuses par message, alors je dois me rendre directement chez lui. Je descend et monte dans l'immeuble, ça me rappelle tellement de souvenir ces couloirs.

Lorsqu'il avait le cancer et que je venais le soutenir. Comment on a pu être aussi proches pour finalement se détacher de cette manière.
C'est fou comme ces derniers mois j'ai dégagé tout le monde de ma vie, à tord et à travers.

Je toque à la porte, et je l'entends crier un « c'est qui ? ». S'il entends « Inaya » il va verrouiller sa porte, je le sais. La porte était ouverte alors j'entre, puis je le rejoint dans le salon.

Fahd était allongé sur le canapé avec un chapelet dans la main. En me voyant arriver, il tourne la tête, limite dégoûté.


— Salut.

Fahd — Qu'est-ce que tu viens faire là ?

— Fahd s'il te plaît arrête. Je suis venue m'excuser.

Fahd — Quoi ? Avec ton mec c'est finit, donc tu te retrouves toute seule, alors tu viens chercher de la compagnie c'est ça ?

— C'est pas du tout ça...

Fahd — C'est quoi alors ? Crit-il

J'en ait sursauté, tellement il a crié fort. Putain je m'en veux tellement, je veux que tout redevienne comme avant, je peux pas le perdre pour si peu.


Fahd — Arrête, commence pas à pleurer dit-il plus calme

— Mais Fahd je suis désolée tu comprends ? Je suis désolée !

Fahd — Mais ca ne suffit pas ! Ça suffit pas Inaya !


Si me mettre au genou devant lui aurait pu arranger les choses, je l'aurais fait sans hésiter. Fahd c'est mon meilleur ami, sans lui je me sens vide. Ces derniers mois je n'allais pas du tout bien, et au lieu de rester près des miens, je me suis totalement renfermée, isolée. Jamais je n'aurais dû faire ça, d'ailleurs si j'avais agis différemment, je penses pas que je serais tombée aussi bas.

— Mais qu'est-ce que tu veux que je fasses. Fahd tu sais très bien à quel point je tiens à toi, si je me suis éloignée de toi, c'est pas sans raison.

Fahd — Jure que la raison c'est pas Yazid, et je t'écouterai.


La raison n'était pas vraiment Yazid, ni même ma rupture. Aujourd'hui je le sais et je l'assume, j'étais en dépression, je ne pouvais parler à personne, ni même pas à ma famille.  Mais c'est la rupture qui a engendré tout ça.



Fahd — Tu vois c'est lui !



Je ne sais pas quoi dire, je suis confuse. Vraiment. Fahd se lève et me prends dans ses bras. Soulagée, je le resserre contre moi, mes larmes coulaient toujours. Je l'aime beaucoup trop.


— Je regrette vraiment. Je te jure que ce n'était pas voulut.

Fahd — Tu ne sais pas à quel point ça m'a blessé.

La filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant