107 bis

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INAYA

J'ai passé la nuit à pleurer, à penser à pleins de choses. Il faut que j'aille voir ma mère, autrement je le regretterai toute ma vie. Je n'aime pas cette femme, mais elle reste ma mère. Il faut que j'aille la voir.

Mais j'ai l'impression de trahir mon père à nouveau. Il faut que je lui dise, autrement c'est pas possible. En regardant mon visage dans la salle de bain, j'ai vu à quel point je faisais peur. Mes yeux étaient vraiment très gonflés, j'étais toute pâle. Je me débarbouille un peu et pars dans la chambre de mon père. Il était allongé sur son lit, en train de lire le journal.

— Papa ?


Celui-ci lève les yeux vers moi, puis fait une mise surprise en déposant son journal.




Papa — Qu'est-ce qu'il y a ? Dit-il en s'asseyant

— Je dois te dire quelque chose.

Papa — Kheir inshaAllah.

— Il y a quelques mois, j'ai été rencontrer... ma mère.

Papa — Quoi ? Tu plaisante ?

— Non. Papa...

Papa — Ne m'appelle pas Papa ! Tu as été voir cette femme, sans même m'en parler !

— J'ai parlé avec elle à peine quelques minutes, j'étais juste curieuse.

Papa — Sans m'en parler ! Tu sais quel genre de femme c'est ? Et tu veux t'associer à elle ? Si tu veux aller la voir vas y ! Je ne te retiens pas.

— Elle est tombée gravement malade, et je voudrais prendre de ses nouvelles.

Papa — Va alors. Vas la voir. Mais ne remet plus un pied dans cette maison.

— Papa....

Papa — Maintenant que tu es devenue une adulte tu fais ce que tu veux. Fais ton choix, et sors de ma chambre.





Je ressort de sa chambre pour rejoindre la mienne. Je savais que ça le mettrait en colère mais pas au ce point. De ce que j'ai vu c'est mort, je peux pas aller la voir.

Je m'allonge dans mon lit et continue à me morfondre. Je ne sais pas quoi faire, ni à qui en parler.



Yazid lui c'est pire que mort. Hier soir, je me suis rapprochée de lui sur un coup de faiblesse. Mais la vérité c'est que je sais que je ne devrais pas. Je le sens pas du tout. Le fait de savoir qu'il s'est rapproché d'autres filles ça m'a refroidis, beaucoup.

Il est même peut-être en couple. Et ça expliquerai pas mal de choses. C'est peut-être pour cette raison qu'il était aussi distant tout ce temps, qu'il ne faisait que de me repousser.
Mais quelle idiote ! C'est même sûr.

Franchement, ça me fait mal, mais si il est heureux, qu'est-ce que je peux faire ?

De toute façon la psychologue avait raison. Je suis sur la bonne voie, alors il ne faut pas reculer. En couple ou célibataire, c'est pas mon problème. Ça ne changera rien à ce qu'il va se passer.

Mais j'ai l'impression que tout le lie à lui ici. Vraiment tout, ça me donne envie de déménager, partir de cette ville.



J'ai la tête trop embrouillée, il faut que je dorme.





(...)


Je me suis réveillée le soir, mon téléphone sonne, je le cherche partout autour de moi, avant de décrocher:

La filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant