La fille

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INAYA

Je me suis levée du mauvais pied ce matin, je ne sais même pas pourquoi. J'ai pris mon petit déjeuner à 13h, devant mon téléphone.

Kamel — Ina passe t'es clefs

— Mais je dois sortir aujourd'hui.

Kamel — Bah je te déposerai à l'hôpital, et je passerai te chercher en fin de journée.

— Ok dis-je en soufflant

Kamel — On pars dans dix minutes.

— Ouais.

Kamel — Dépêche toi hein.

Je termine mon petit déjeuner, et je remonte à l'étage. Devant le miroir, je me demande si je dois me faire belle ou non.

Non. La psychologue a dit qu'il fallait passer à autre chose, donc je dois arrêter d'être dans la séduction, c'est terminé tout ça. Je me rince le visage, j'attache mes cheveux et je redescends.

Kamel m'attendait dans la voiture, il est parfumé comme jamais, avec une petite coupe de cheveux, bien soigné: je penses qu'il a un rendez-vous avec sa copine là. J'aimerai tellement savoir comment elle est, à quoi elle ressemble. Si Kamel est amoureux, elle doit vraiment être exceptionnelle.

— Kamel tu vas où ?

Kamel — Voir des potes.

— Hm.

Kamel — Amy vas mieux ?

— Ouais.

En parlant d'elle je reçois un appel de Walid au moment où on arrive devant l'hôpital. Je porte mon téléphone à mon oreille en mimant « à tout à l'heure » à Kamel.

Kamel — Dis-moi quand tu voudra rentrer.

— Ouais dis-je en collant mon téléphone à mon l'oreille

Walid — Allô ?

— Qu'est-ce que tu veux encore dis-je après avoir refermé la porte.

Walid — Inaya s'il te plaît il faut que tu passe à la maison. Avec Leyla ça ne va pas

— Qu'est-ce qu'elle a ?

Walid — Elle se sent pas bien, t'es sa seule amie et elle sait qu'il y a un problème. Ne lui fais pas payer pour ce que j'ai fais.

— On en a déjà parlé, je ne vais pas me répéter.

Walid — T'imagine le mal que tu lui fais ?

— Mais Walid c'est de ta faute tout ça criai je sans le vouloir de l'hôpital hors de moi.

Walid — T'es un égoïste c'est tout. C'est comme ça que tu traite tes amies ?

— Va te faire foutre Walid, va te faire foutre dis-je en raccrochant.

Il aime trop tout mettre sur moi et ça me met vraiment les nerfs. J'ai lâché une larme tellement j'étais énervée. Je suis allée dans les toilettes pour effacer tout ça.

Et là je me rends compte que j'ai oublié le téléphone de Yazid. Punaise comment on peut être aussi tête en l'air. J'ai carrément envie de rentrer, je vais me faire passer pour une imbécile moi.

En sortant des toilettes, je croise une des infirmières qui s'occupe de Yazid.

— Monsieur Slimani demandait après vous justement.