Chapitre 50

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- Merci encore...

- Arrête de remercier, j'ai compris... bougonne-t-il comme à son habitude.

Il me sert en silence un verre de Coca comme je lui ai demandé.

- On doit parler.

- Arrête d'être sérieux tout le temps Hakim... Détends toi un peu.

Il lève les yeux au ciel en ronchonnant.

- Oana, tu veux bien aller dans la chambre ? Je te mets Dora si tu veux... lui demande-t-il.

- OUI TONTON MEKRA !

- Crie pas, soupirais je.

Il se lève pour installer ma petite mais je me lève avant lui.

Dans le couloir, elle me questionne :

- Tu te sens mieux un peu ?

Je hoche la tête.

- Je vais faire comment pour retourner à l'école ? La piskologue elle dit que je dois changer d'école.

Eh merde.
C'est ça dont j'ai oublié de m'occuper...
Je le fais dès que je rentre.

- Tu vas changer, t'inquiètes.

- Et toi ?

- Moi quoi ?

- Ça va bien dans ta petite tête ?

- Mais oui, pourquoi ?

Elle hausse les épaules avant de s'affaler sur le lit et faire du trampoline dessus.

- Tu vas te faire mal... soupirais je en allumant la télévision.

- La maîtresse elle a dit je me suis cassée le cou. Elle est folle !

- Elle a dit « casse cou », rigolais je. Allez allonge toi.

Une fois la petite calée, je retourne avec Hakim.

- D'où tu fumes toi ? demande-t-il.

- Quoi ?

- T'as des slims et de quoi faire des toncs.

- C'est à Doums, t'es pas mon daron.

- T'es pas sérieuse Méloé. Si Ken il l'apprend, vous allez encore vous embrouiller.

- Je te demande pas de te mêler de ma vie.

- On a tous fumé, on te dira tous que c'est de la merde. Tombe pas dans cette merde même si c'est tentant.

- Lâche moi, j'ai pas cinq ans...

- Ouais mais là, on va devoir discuter.

- De ?

Il hausse les épaules.

Mekra ne parle pas beaucoup d'habitude.
Quand il veut parler, c'est que c'est important.
Il parle pas pour rien, c'est ça que j'aime bien.

- Ce dont t'as besoin de parler.

- Mais qu'est ce que tu me racontes toi encore ? Soit clair ou je me barre.

Il me regarde fixement en attendant.

- Hakim merde, arrête ça.

Ses yeux traduise une part d'amusement à me faire languir.

- Je suis pas censé t'en parler, ça m'arrange si c'est toi qui aborde le sujet.

Je cherche au fond de mes pensées un de mes problèmes qui puisse avoir un quelconque lien avec lui.
Mais rien, rien ne le concerne de près ou de loin.

Passion.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant