Chapitre 12

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Mon téléphone se met à émettre un bruit alarmant.

Une présence remue à côté de moi.

- Éteins ça, ordonne une voix rauque.

Putain j'avais oublié que Ken avait dormi ici. Avec moi.
Qu'est ce que j'ai foutu moi encore ?

- Il y en a qui bosse hein... soupirais je en me levant.

Je crois que c'est la première fois de ma vie que je me réveille dans le même lit ou canapé qu'un gars sans qu'il ne se soit passé une petite séance sportive avant.

Je vais réveiller Oana et l'emmène de la cuisine pour laisser encore une petite demi heure de répis à Ken.

Oana en a décidé autrement. Une fois habillée, elle se décide à lui sauter dessus ce qui vaut un cri strident de l'homme aux cheveux longs.

- Allez Ken ! On se réveille ! Le soleil est trop trop méga beau ! Lève toi sale patapouf !

- Hum... répond-t-il simplement encore bien endormi.

Cette dernière décide donc de s'allonger sur notre invité jusqu'à ce qu'il décide de se lever.

Finalement, tout se passe pour le mieux. Ken décide même d'accompagner Oana avec moi à l'école.

Lorsqu'on entre dans la salle pour la déposer, elle fonce directement voir son animateur favori. Je lui fais un petit sourire et une femme vient nous interrompre alors qu'on partait en direction de la sortie.

- Eh Nek ! s'écria-t-elle.

Ce dernier se retourne, l'air très peu satisfait.

- J'ai adoré ton dernier projet ! On peut faire une-

- Nan pas là. C'est pas le lieu ni le moment.

Elle paraît déçue et Ken me tire dehors.

Je le questionne donc :

- C'était qui ?

- Une ancienne amie.

- Et c'était quoi comme projet ? C'est bizarre quand même...

- Juste un truc pour le taf.

- Elle t'a appelé Nek. Chelou nan ?

- Mes potes m'appellent comme aç. C'est Ken à l'envers.

Toutes ses réponses n'ont pas l'air d'être données avec entrain. Je décide donc de ne pas forcer.

Il m'accompagne jusque dans le supermarché et sur le chemin, je tente de changer de sujet :

- Tu travailles dans quoi du coup ? On en a jamais parlé.

- C'est compliqué.

- Explique.

Il attend quelques instants avant de dire :

- C'est compliqué, c'est tout.

- Parle moi quand ça le sera moins alors, répondis je sèchement.

Je pars en direction de ma supérieur sans même lui dire au revoir.

Ça va bien deux minutes les gens qui font la gueule. Dit les choses directement quand elles vont pas plutôt que te plaindre silencieusement.

Et voilà, à cause de lui, ma journée commence mal. Merci.

Cette journée fut très longue et fatigante. Comme toutes à peu près. Je n'ai pas revu mon agresseur au travail. Je crois que j'aurai pas supporté de revoir sa tête.

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