Chapitre 29

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- Pour de vrai ? s'exclame Oana.

- Bah oui, ça fait longtemps qu'on a pas passé une journée juste nous deux sans Ken ou les gars.

Elle saute de joie et accourt dans sa chambre en deux temps trois mouvements.

Je la sens triste en ce moment alors je profite de ce samedi et de mon licenciement pour rester avec elle.

Pour bien débuter cette journée, nous nous installons dans un café. Elle commande un jus d'orange et moi un chocolat chaud.

On est fin novembre, il fait froid. La neige me manque. J'adore Paris mais le climat et les habitants sont détestables. Ce n'est pas une légende, les parisiens sont désagréables. Ça fait le charme de la capitale.

Pour bien illustrer mon propos, un homme déboule sur la terrasse chauffée et s'installe non-loin de nous.

Je le remarque rapidement car il parle fort quand il s'adresse au serveur. Je ne m'attarde pas plus sur lui et me reconvertie sur ma petite sœur.

- Dis moi, Ezio c'était mon grand frère pour de vrai ?

Mon sang se glace. Les péripéties avec Ken m'avais presque faite oublier cette altercation.

- Oui.

- Et pourquoi je l'avais jamais vu avant ?

- C'est un peu compliqué...

- Je veux savoir !

- Oana c'est un truc de grand.

- Mais je suis une grande ! Même Sylvain il l'a dit !

- C'est qui Sylvain ?

- Bah mon animateur ! Allez dis moi !

- Bah, comment dire...

Alors que je m'apprête à lui révéler partiellement ce qu'il s'est passé, l'homme arrivé précédemment nous coupe.

- Bonjour, je peux ?

Il lance un regard à la place vide à côté de Oana et sans même me laisser le temps d'y répondre, il s'y installe.

- Pousse-toi ! crie Oana.

- J'ai rien fait, se défend l'homme.

Venir nous déranger, c'est déjà trop.

- Monsieur, vous serez prié de nous laisser... dis je sans m'énerver.

- Ouais, dégage ! insiste Oana.

Je tente de réprimer un rire. Cette petite est trop marrante quand elle s'y met sérieusement. Elle est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.

L'homme la regarde en souriant également.

- Je vais te voler ton nez, dit il.

Oana lui lance un regard méprisant. Elle a tout d'une bad-bitch.

Il met sa menace à exécution et mime de voler le nez de ma sœur. Il crie fièrement :

- Je t'ai pris ton nez.

Même s'il est lourd, il faut avouer qu'il est drôlement débile et que s'en est marrant.

Oana soupire avant de déclarer :

- C'est bien. Maintenant tu as deux nez mais toujours pas de cerveau. Oust !

Il part, choqué et déçu.

Oana se met à rire de tout son cœur et cette vue me remonte le moral. C'est la meilleure.

Après ce café plutôt mouvementé, elle insiste pour aller faire un tour de manège sur la place de l'Hotel de Ville avant de se balader sur les quais de Seine. Malgré l'air glacial, elle est sûre de sa demande.

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