Chapitre 13

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Ce matin, je me réveille en bonne compagnie.

- Salut ma belle... me murmure-t-il à l'oreille.

- Salut Idriss.

Je me lève rapidement et jette un coup d'oeil à l'horloge. Vendredi, 7h00.

Alors que je vais réveiller Oana, Idriss m'en empêche...

Il saisit mes hanches pour me retourner vers lui et m'embrasser fougeusement. Je réponds à son baiser avant de le repousser et de lui dire :

- T'as l'haleine du matin sale schlague.

- Jolie manière de dire que je pue de la gueule.

- T'as une brosse à dent que je vais te poser dans la salle de bain.

Il part directement vers la bonne direction.
Hors de question que je roule une pelle à un homme qui sent moins bon que les égouts de Paris.

Je rigole à ma propre blague avant de pénétrer dans la chambre de Oana.
Elle se réveille sans soucis et file vers son petit déjeuner déjà prêt.

Le moment où Idriss a débarqué fut bien gênant et je l'ai emmené vers le salon rapidement. Oana a l'air plutôt réticente à sa présence dans notre appartement.

Sur le pas de la porte, je lui dis :

- Idriss. On va plus se voir... T'étais vraiment un bon plan cul mais je veux pas combler ta rupture.

Il hausse les épaules. J'ajoute :

- J'ai envie de te faire un compliment mais ton égo de rappeur a pas besoin d'être flatté.

- Dis toujours.

- J'crois bien que t'es mon meilleur coup.

Un sourire en coin qu'il tente de réprimer apparaît sur son visage. Il suffit vraiment de flatter un homme pour obtenir tout ce que l'on souhaite.

- J'vais y aller, dit il uniquement.

- J'espère que tu vas aller mieux.

Il ne souligne pas ma remarque et conclut seulement par :

- J'étais content de coucher avec une meuf dont je ne connais aps le blaze.

Je rigole avant de le suivre du regard lorsqu'il descend les escaliers.
C'est triste à dire mais son corps risque de me manquer plus que sa personnalité.

- On y va, m'ordonne la petite.

Tout le long du trajet, elle me parle de Ken et de ses projets d'abandonner Mathis pour lui. Pauvre Mathis... je sais pas ce que Ken lui a fait mais elle est subjuguée par sa personne.

- Mais il a dit qu'il repasserait pour moi ! Ça va devenir mon namoureux numéro 1 de tous les temps. En plus il sent trop bon !

Presque instinctivement lorsque je quitte ma petite sur le pas de l'accueil, je sors mon téléphone pour me confronter à son dernier message.

De Ken :
Je dois te voir

À Ken :
Quand ?

Je slalome entre les piétons que je manque de heurter à cause de mon téléphone.

Je retombe sur le message d'Ezio. De quoi me mettre dans une rage folle. Je tente de et canaliser mais mes battements de coeur deviennent irréguliers. Je marche de plus en plus vite pour arriver à mon travail rapidement et oublier cet homme.

De toutes façons, il ne pourra pas la voir. Elle part deux semaines chez ses grands parents en Grèce dès demain matin. Sincèrement, je n'ai jamais été plus heureuse de la voir partir loin que pour s'éloigner de son grand frère.
Le pincement au coeur est toujours présent et il le sera toujours tant que mon bébé ne sera pas à mes côtés.

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