Chapitre 1 : Elise

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Ellipse de 3 mois.

Je me relève du canapé pour venir m'assoir sur le comptoir de la cuisine qui fait office de table à manger. Il faut dire que beaucoup de chose ont changé depuis ces derniers mois, ce fut de long mois de réflexion, de changement et de déménagement.

Il faut dire que quitter la vie de lycéen pour la vie étudiante compromet toutes les habitudes que l'on avait. On se retrouve confronté à tous les doutes et incertitudes de notre nouvelle vie. Mais aussi les allers et retours entre chez mes parents, enfin plutôt chez ma mère jusque dans mon nouvel appartement étudiant à San José. Parce que oui, j'ai dû quitter San Leandro pour San José. Mais je dois bien reconnaitre que les nombreux commerces et le dynamisme de la ville est beaucoup plus envieux et attirant que San Leandro.

J'ai choisi de partir dans une licence de sociologie. Je crois que c'est ce qui me tentait depuis de nombreuses années, et je peux dire que j'ai fais le meilleur choix parce que cela fait déjà trois mois que je suis à la fac et je reconnais passer pour l'instant la meilleure année de ma vie. Je ne me suis jamais autant épanouie dans mes études que pour le moment.

J'ai décidé de passer le weekend ici, à San Francisco près de Victor dans son appartement. C'est fou comme les trajets paraissent si longs quand on a hâte de retrouver quelqu'un. Comme si tout était prévu pour que l'on ne puisse jamais l'atteindre, notre cerveau fait défiler les images du paysage à une lenteur absolue, laissant une attente presque insurmontable. Mais le meilleur moment reste quand même lorsque l'on arrive à quais et qu'à travers la vitre du train on voit l'élu de son cœur, celui qui nous réanime constamment, attendre patiemment, les mains dans les poches, sur le bord du quais.

On s'empresse de prendre ses affaires au plus vite en vérifiant quand même de ne rien oublier dans la rame et on saute presque du train jusqu'à même se casser une cheville si il le faut et enfin courir jusqu'à lui et lui sauter dans les bras.

Je révasse, je le sais bien parce que je sens ma main tomber de la table. Je repose mon coude contre la table à manger et observe l'amour de ma vie préparer ses fameuses lasagnes. J'ai découvert il y a peu les talents culinaires de Victor, et il faut dire qu'il sait si bien faire à manger.

Je le regarde avec un sourire amoureux. Parce que depuis tout ce temps tout va entre nous deux dans notre relation. Je ne me suis jamais autant épanouie que maintenant. J'ai l'impression que tout va parfaitement bien. Que je ne rencontrerais pas de problème de sitôt. J'ai le meilleur copain que l'on puisse rêver, la relation avec mes parents n'a jamais été aussi bonne et mes études se passent parfaitement bien. Quant à mes amis, je suis toujours en contact avec Tyler, nous nous voyons presque tous les jours quand il n'est pas avec César puisque je suis en colocation avec lui à San José.

Victor était ravi d'apprendre que je serai en coloc avec Tyler et non avec quelqu'un d'autre. Il faut dire que je ne le vois pas le semaine puisque mon très cher copain à décider d'aller à la fac de San Francisco pour faire des études de communication. Les seules occasions qui se présentent à nous pour se voir sont les weekends. Mais nous nous sommes habitués à ce rythme de vie.

- Tu as fini de me regarder ? Demande Victor en me fixant avec une cuillère dans sa main droite remplie de béchamel.

- Non je réponds en ayant mon menton coincé dans le creux de ma main.

Il pose la cuillère dans le plat qui se trouve sur son plan de travail, où il avait presque fini toute la préparation des lasagnes avant de me rejoindre. Il fait le tour du comptoir avant de s'avancer dangereusement vers moi.

- Si on mange à vingt deux heures ça sera de ta faute. Dit-il avec un regard charmeur, ses yeux verts plantés dans mes yeux brillants de désir pour lui.

- Moi ? C'est toi qui a des pensées obscènes ! Je me défends avec un voix à la limite enfantine.

Il lève les yeux au ciel face à mon insolence. Il me sourit, d'un sourire que je ne saurais trop connaitre. Ce rictus me dévoilant son côté provocateur, charmeur. Je lui souris en retour tout en le détaillant de haut en bas comme pour me donner un côté fatal que je n'ai pas.

Il rompt le vide qu'il y avait entre nous en posant ses mains bouillantes contre mes joues. Elles trouvent parfaitement leurs positions sur mes joues. Enveloppant avec soin mes pommettes au passage. Ce contact suffit pour réchauffer mon cœur, faisant raviver les étincelles de celui-ci en un immense feu de désir. Les battements de mon coeur se font de plus en plus vite, je ne me lasserais jamais de toutes ses émotions.

Victor baisse sa tête doucement vers moi pour pouvoir être au même niveau que moi. Alors que je me mets la plus droite possible sur ma chaise haute, je m'empresse de plaquer mes lèvres contre les siennes. Je ne me lasserais jamais de ces baisers. Il retire ses mains de mes joues pour les placer sur mes hanches. Il me tire légèrement vers lui et me fait basculer en me soulevant. Je place automatiquement mes jambes autour de sa taille alors que nous sommes toujours intensément liés par notre baiser.

Je sens son corps bouger et ses lèvres se détacher des miennes. Nous nous déplaçons dans l'appartement, puis je sens qu'il me fait basculer contre le canapé. Ses yeux verts me font succomber. Victor vient se blottir contre moi et dépose des légers baisers enflammés dans mon cou. Pour avoir accès plus bas, Victor soulève mon débardeur noir, révélant un peu plus ma peau nue. Ces baisers me chatouillent et à la fois me brûlent.

Je sens le membre de Victor durcir contre ma jambe. Et je dois avouer que cette sensation m'avait manqué depuis une semaine. Je glousse légèrement quand je sens les lèvres de Victor suçoter ma peau, il me provoque j'en suis persuadée. Et alors que je me laisse tomber dans un tourbillon de désir, Victor détache ses lèvres de mon corps et vient déposer un léger baiser sur ma joue.

Je le regarde d'un air incompréhensif.

- Je vais finir de faire les lasagnes, j'ai faim. Se contente-t-il juste de répondre.

Je ressens comme si des milliers de papillons vennaient de s'envoler à l'intérieur de moi, comme l'adrénaline que l'on ressent lorsqu'on passe le premier looping d'une montagne russe, laissant les loopings suivant d'une intensité moindre.

Je me retrouve seule, allongée, avec le t-shirt à moitié enlevé sur le canapé.

- Victor, tu ne peux pas me faire ça.

- Oh si !

- Je te déteste !

- Et moi je t'aime. Crie-t-il de la cuisine ouverte.

Je lève les yeux au ciel. Moi aussi je l'aime tant. Je me relève afin de me mettre en tailleur et replace correctement mon haut. Une fois le rhabillement fait, je me dirige vers la chaise haute où j'étais assise tout à l'heure et m'avachis dessus.

- Boude pas dit-il après quelques secondes de silence total.

Il finit d'aplatir sa béchamel sur le dessus de son plat, et le voir s'agiter de la sorte, en prenant soin de recouvrir tout le plat de ses diverses sauces et pâte est tout ce que je peux rêver de mieux. Une fois tout étalé à sa convenance il attrape le plat avant de l'enfourner. Victor attrape sa cuillère de tout à l'heure remplit encore de béchamel et se dirige vers moi. Il pose un coude sur le comptoir avant de prendre un de ses doigts pour venir récupérer la béchamel présente sur la cuillère et venir l'écraser contre mon nez.

J'ouvre la bouche, ne m'attendant pas une seule seconde à ce qu'il me fasse une telle chose. Puis je me mets à rire.
Nous nous retrouvons à rire tous les deux dans cette cuisine.

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Je voulais le publier un peu plus tard mais comme vous le réclamez le voici !

Surprise !

Nouvelle aventure qui commence !

Love 🌈

Victor [TOME 2]Where stories live. Discover now