Victor [TOME 2]

Chapitre 37 : Elise

- Je n'en ai clairement pas fini avec vous deux ! Et depuis quand tu te permets de tenir des secrets comme ça à ton meilleur pote ?

- Tu es toujours dans l'exagération Justin... hausse le ton Victor.

J'ai croisé les bras depuis quelques secondes, admirant le beau brun et le beau blond en train de se chamailler comme toujours, mais ce n'est pas pour déplaire à Grace et moi, qui chacune de part et d'autre de la pièce nous amusons à les voir se prendre la tête.

- Bon je me casse d'ici ! Annonce Victor.

Il se dirige dans ma direction, avec un petit sourire que seul moi peut voir se formant sur son visage. Je suis adossée contre la porte menant au couloir, bras croisés et pourtant je me sens vaciller. Comment est-ce possible d'être si beau, ses cheveux en bataille, sans compter ses yeux verts foudroyants qui me perforent.

 Il marche jusque dans le couloir. Je me force à ne pas me retourner afin de rester concentrer sur Justin et Grace. Et ne pas raviver les questionnements vis à vis de nous deux qui ont l'air de tant intéresser le groupe. 

- D'ailleurs, demain levé tôt ! Annonce Ju' presque en criant, probablement pour que je ne sois pas la seule avec Grace à entendre le message.

- Tôt, tôt, tu n'as que ce mot à ta bouche depuis que nous sommes arrivés à Paris, dis-je mi-amusée, mi-agacée.

Grace qui est placée derrière mon blond préféré lève les yeux au ciel, et d'un petit geste de main m'annonce qu'elle n'en peux clairement plus. Mes yeux divaguent entre mes deux amis, le plus rapidement possible pour éviter que Justin se rende compte de ce que nous sommes en train de faire derrière son dos.

- Qu'est-ce que vous foutez toutes les deux ? Dit-Justin en plissant légèrement les yeux.

- Arrêtes de t'imaginer que tout le monde se ligue contre toi ! Dis-je.

Au moment où il allait répliquer j'entends mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean arrière. Je m'empresse de l'attraper et prend immédiatement l'appel sans même voir de qui il provient.

- Allo ? Je tente.

- Ma chérie, c'est maman !

C'est comme un petit électrochoc à l'intérieur de moi. Entendre sa douce voix est si réconfortant. Toute la pression que j'avais accumulé vient presque instantanément de disparaitre, remplacé par un sentiment de légèreté.

Je me déplace rapidement et pars directement dans ma chambre. Dès que je claque la porte c'est comme si je reprenais une bouffée d'air. J'ai besoin de reprendre mes esprits et d'être totalement seule avec ma mère, même si ce n'est que par conversation téléphonique.

-  Tu m'as tellement manqué, je souffle presque.  Comment vas-tu ? Reprends-je d'une voix calme.

- Je suis désolée de ne pas t'avoir prévenu, j'avais besoin d'être seule et de me retrouver durant ces quelques jours. Je n'aurais jamais du te laisser de faire du soucis pour moi, je pensais vraiment bien faire en ne prévenant que ton père, mais comme d'habitude j'ai tout gâché. Je t'ai imposé de venir vivre avec moi chez Marc et après seulement plus d'un an de mariage, c'est le désastre et j'en suis totalement fautive. Si tu savais comme je suis désolée...

La voix de ma mère se casse un peu plus à chaque mot, et ces mêmes paroles me brisent le cœur un peu plus.

- Maman, je ne t'en veux pas. Je t'avoue qu'au début ça n'a pas été facile et franchement j'étais vraiment en colère et énervée que tu veuilles m'imposer cette vie dont je ne voulais pas. Mais c'était aussi probablement la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, j'ai pu faire la connaissance de personnes incroyables, aujourd'hui encore je me demande comment j'ai passé tant de temps sans être à leurs côtés. Je ne veux pas que tu te blâme pour ça, je te pardonne absolument tout.