Chapitre 15 : Victor

9.8K 424 201
                                    

- Vic'

La voix de Terence me fait sortir de mon sommeil en sursaut. J'ai peine à ouvrir les yeux. La lumière du soleil présent dans l'habitacle de l'avion m'éblouit les yeux. Je passe délicatement mes mains sur mon visage et frotte doucement mes paupières. J'essaye de reprendre un maximum mes esprits avant que quelqu'un ne le fasse pour moi.

- On arrive ! Me dit Terence alors que j'étire mes bras pour mettre fin à ma sieste.

Je me demande combien de temps j'ai dormi, mais assez pour ne pas avoir vu le temps défilé. Et je dois reconnaitre que je préfère ne pas avoir à penser à la situation actuelle, je n'ai franchement pas envie de me remémorer le moment où j'ai balancé connement à Elise que je sortais avec une fille.

Je m'étire une nouvelle fois avant de me replacer sur mon siège. Nous sommes parés à atterrir d'une minute à l'autre, et le signalement qui indique que nous devons obligatoirement être attaché me le confirme.

J'ai qu'une hâte, c'est de voir cet avion se poser enfin sur la terre ferme. Je n'en peux plus d'être dans les airs et de ne voir rien d'autres que les nuages par-dessus les hublots. J'ai besoin de voir la terre, des arbres, de l'eau, des habitations...

Je referme les yeux le temps que j'entende les roues de l'avion déployées toucher le sol. Dix minutes plus tard mon souhait est enfin exaucé. Nous sommes enfin arrivés à l'aéroport CDG. Il nous faut un peu plus d'une heure pour sortir de l'avion et pour récupérer nos valises.

Nous attendons actuellement que le RER arrive sur le quai pour pouvoir rejoindre notre appartement situé dans le deuxième arrondissement de Paris, je ne me souviens plus du nom du quartier mais Justin nous fait l'éloge de celui-ci pendant près de dix minutes, en nous certifiant que c'est là qu'il faut être. Bien évidement j'ai arrêté de l'écouter à partir de la deuxième minute. Mais je crois que je ne suis pas le seul à l'avoir fait, car je vois Terence discuter en douce avec Elise.

Je resserre mes doigts contre ma valise. Je sais pertinemment que ce n'est pas de la voir discuter avec Terence le problème. C'est de savoir que ce n'est pas avec moi qu'elle discute en douce comme elle aurait pu le faire auparavant. Je n'aime pas savoir qu'aujourd'hui je ne peux plus partager des moments de complicité avec elle. Je suis complètement épris d'elle et éperdument attiré par cette fille. Je n'arrive pas à faire autrement, tout se ligue contre moi pour que j'aille vers Elise...

Et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour lui résister au maximum, quitte à lui inventer que je sors avec quelqu'un.

Je souffle doucement. J'entends au loin le métro arriver dans notre direction. J'ai hâte de pouvoir découvrir notre appartement et surtout Paris, moi qui rêvais d'y aller depuis des années, je vais enfin pouvoir immortaliser cela. Alors que les portes du RER parisien s'ouvrent sur nous, une foule de gens débarquent sur le quai chargé de sac et de valise à peu près autant que nous.

Nous attendons que la rame se vide pour y entrer. Une fois à l'intérieur nous sommes tous serrés les uns sur les autres. Je me retrouve dans le fond entre Grace et Tyler. Nous enchaînons les stations, plus longues les unes que les autres. Et alors que le métro repart, je suis presque persuadé d'avoir observé la main de Tyler attraper celle d'Elise et la tirer. A peine un quart de seconde plus tard, je vois Tyler se décaler légèrement, je n'ai pas le temps de me demander ce qui lui prend d'agir comme ça que le poids d'Elise vient m'atterrir dessus. J'ai juste le temps de poser mon bras autour de sa taille pour éviter qu'elle ne tombe par terre et se fasse mal.

Elise a placé un de ses bras sur mon torse. Je la fixe pour vérifier qu'elle n'a rien, vieux réflexe et m'assure qu'elle ne retombe pas en la serrant un peu plus fort contre moi. J'avoue peut-être profiter un peu de l'instant collé serré, mais je pourrais toujours prétexter que c'était pour éviter qu'elle tombe. Et puis de toute façon je ne suis pas du genre à justifier mes faits et gestes.

Je plante mes yeux dans ceux d'Elise. Elle me regarde d'un air provocateur mais étant à la fois dérangée par la situation comme si être contre moi à cet instant était presque douloureux et qu'elle voulait s'enfuir au plus vite.

- Je suis désolée murmure-t-elle simplement avant de se redresser et de quitter mes bras pour rejoindre la barre centrale de notre porte, près de Tyler et de César où elle était avant que tout ceci ne se passe.

Son assurance me scotche. Il y a à peine quelques heures de ça, elle était toute gênée avec moi et là j'ai l'impression de voir une autre Elise. Je ressens encore les picotements et la chaleur de son corps tout contre le mien. Et maintenant je me retrouve comme un con à la fixer.

Elle n'a de yeux que pour ceux avec qui elle parle. Comme si je n'existais pas et qu'elle venait simplement de tomber malencontreusement sur un étranger. Sauf que j'ai horreur qu'elle me traite comme si je n'étais qu'un simple étranger...

Je suis bien plus que ça, et elle le sait très bien.

J'attrape rapidement mon téléphone, j'envoie deux trois SMS pour dire que je suis bien arrivé à Paris. Alors que je suis en train de taper difficilement, dû au fait que le métro bouge beaucoup, un message pour ma mère, j'entends le rire d'Elise parvenir jusqu'à mes oreilles. Putain. Ce son m'avait tellement manqué. A l'époque j'aurais tout donné pour la faire rire. J'aimais la voir sourire, j'aimais la rendre heureuse et entendre ce doux son me parvenir.

Je me retiens de la regarder et me concentre un maximum sur mon téléphone. Je ne veux en aucun cas qu'elle pense que je m'intéresse à elle. Même si c'est le cas. Je reste fixé sur mon téléphone jusqu'à ce que l'on arrive à destination.

- On descend me dit Justin.

Je relève les yeux de mon téléphone et répond par un simple hochement de tête à mon meilleur ami. J'attrape ma valise et sors enfin de ce train. La première chose qui me frappe, c'est la fraicheur de ce pays. Bien qu'il fasse soleil, ça ne suffit pas pour que nous ayons un minimum chaud. Un frisson parcourt mon corps.

Quand tout le monde est descendu on trouve un petit coin ou se caler.

- Alors... nous devons prendre encore deux lignes de métro, là nous sommes à Chatelet et nous allons devoir prendre la ligne 4 direction Porte de Clignancourt et on descendra à Strasbourg Saint Denis et ensuite on prendra la ligne 8 direction Balard et nous auront qu'une station ! Vous avez retenu ? Demande Ju'.

J'espère que les autres auront retenu pour moi, parce que je n'ai pas franchement envie de retenir quoi que ce soit aujourd'hui.

Nous marchons pendant ce qui me parait être d'innombrable heures dans les couloirs du métro, prenons les deux métros sans trop de soucis. Nous sommes entassés désormais dans les escalators menant enfin sur les rues de Paris. J'ai hâte de pouvoir enfin prendre l'air et voir d'un peu plus près à quoi ressemble cette ville lumière.

Je sens l'air de la ville pénétrer dans mes cheveux et la vie parisienne m'éblouir. Les immenses immeubles haussmanniens, la foule grouillante, les centaines de boutiques s'offrent à moi. Nous sommes bel et bien arrivés ! J'attrape rapidement mon téléphone et prend une photo, j'ai vraiment envie d'immortaliser les moments de ce voyage. Je me retourne et prend également une photo de mes amis. Ce sont toujours les photos prises sur le vif qui font les meilleurs souvenirs...

____________

Hello !

Comment vous allez ? Votre rentrée s'est bien passée ? (Dites moi tout)
La mienne est fin septembre, mais je vous tiendrai au courant de tout !

Pour la FAQ !
Je vous laisse poser vos questions ici dans les commentaires ! J'y répondrai au fur et à mesure ! Si vous en avez plusieurs n'hésitez pas à spamer les commentaires! :)

Love 🌈🌻

Victor [TOME 2]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن