L'Océan-Monde [TERMINE]

Chapitre 50

      Je suis restée assise sur une chaise tranquillement pendant que Beshir et Arpha ont pacifié tout le Doliton en tuant un à un tous les pirates s'y trouvant. Ils ont alors verrouillé toute les entrées et libérés l'intégralité des soldats. Je rejoins tous le monde dans la plus grande salle du navire où Dardenne Bixendra est toujours au sol en train de dormir. En me voyant les militaires protestes et je comprends leur animosité.

— Je suis désolé, leur dis-je avec sincérité, mais j'étais contrainte de le faire.

— Nous voulons bien te croire, me réplique un soldat visiblement le plus gradé, mais la capitaine ne te croira pas si facilement.

— Nous n'avons pas le choix, réplique Arpha, si on veut reprendre le navire aux pirates, nous avons besoin de vous et de votre capitaine.

— Je suis le vice-capitaine Tornjin, Alucar Tornjin. Comment comptez-vous réveiller le capitaine Bixendra au juste ?

      Ce Alucar Tornjin est un plutôt bel homme je dois avouer, il est grand et a de longs cheveux blonds. Je le vois réajuster ses lunettes dorées sur son nez tandis qu'il attend que nous ramenions sa capitaine dans le monde des vivants. J'hésite longuement parce que Dardenne Bixendra me fait affreusement peur, mais Arpha a raison lorsqu'elle dit que nous avons besoin de l'équipage du Doliton. Je dois réparer mes erreurs avant toute chose, rien d'autre n'a d'importance à cet instant. En plus j'ai peur pour mes grands-parents, j'espère que ces pirates de malheur ne leurs ont rien fait du tout.

      Une couverture rouge recouvre le corps nue de la belle capitaine et je m'assois juste à côté de sa tête. Il est important que je me concentre maintenant afin de réitérer la même expérience qu'avec Arpha. Je ne sais pas si je vais en être capable une seconde fois, je ne m'en sens pas tellement capable en fait. Je ferme les yeux en repensant à mon tour de force avec le glaive de dieu et je souris en fermant les yeux. Le même schéma se reproduit alors, en premier lieu je ne vois rien, puis peu à peu les traits du corps endormit de la grande capitaine se dessinent.

      Je peux voir son corps nu, athlétique et terriblement attirant. Je ravale mon attirance pour la beauté barbare de cette femme, parce que dans le fond il n'y a pas que sa beauté qui soit sauvage. Elle refuse de se réveiller. Je recommence alors, « Dardenne, réveillez-vous ! », mais il n'y a toujours aucune réaction. Le pouvoir de Marlock est plus enfoui que ça j'imagine, le maléfice doit être plus profond et je me demande si j'ai le droit de pénétrer l'esprit de cette femme.

 Si j'ai le droit de le faire en ai-je seulement le pouvoir.