Chapitre 64

1.9K 160 1
                                    




Dimitri:


Après de nombreuses piqures, de nombreux jours à être resté dans un lit avec des draps qui grattent et à prendre des médocs, je déclare officiellement que je suis enfin libre! C'est une victoire! J'en rêve depuis des semaines et des semaines. Ca fait deux fois qu'on me dit que je peux sortir et qu'ils changent d'avis à la dernière minute. Là, c'est décidé. Plus les médecins me gardaient à l'hôpital, plus je devenais de mauvais poil. J'étais... infecte la plupart du temps. Ca fait pratiquement deux mois que je suis là et j'en ai vraiment marre. Je suis un militaire! Un homme d'action! Je ne suis pas destiné à rester allonger pendant deux mois dans un putain de lit. Heureusement que pour patienter, j'avais les séances de rééducation et les visites de ma famille. C'était les seules fois où je pouvais sortir et prendre l'air. Si j'y étais autorisé, je pouvais même quelques fois combiné les deux. Mon jour préféré dans la semaine était le jeudi. A chaque fois, Dana venait me voir et, vers la fin du mois , on m'a autorisé à aller marcher avec elle. Bon, comme je ne marche pas tout à fait droit, j'ai le droit à une canne pour m'aider. Le grand jour est enfin arrivé et quand mon infirmière, Véronique, est venu me dire que cette fois-ci c'était bon, je lui ai demandé de répéter trois fois rien que pour être sur.

- Votre famille viendra vous chercher dans deux jours monsieur Ristos, m'informa-t-elle un sourire au lèvre. Votre femme va être impatiente de vous revoir chez vous...

Et comment! Je rêve depuis longtemps de pouvoir rester avec Dana toute la nuit comme on se l'est promis avant "l'accident". Je rêve de lui faire plein de chose depuis le jour où je me suis réveillé en la voyant à mes cotés. Je ne vais pas la lâcher une seconde dés ma sortis. Alors, quand Véronique m'a annoncé l'excellente nouvelle il y a quelques jours, j'avais déjà commencé à préparer mes bagages. Aujourd'hui, je me suis levé au aurore. Un peu trop vite même. Je me tenais à mon lit d'hôpital et je reprenais mon souffle. J'ai l'impression d'être comme un vieux et je déteste ça. Durant mon séjour en clinique, je me suis ramolli comme du beurre au soleil. J'ai maigris et j'ai surtout perdu du muscle. J'ai l'impression de me sentir faible! Je déteste cette sensation. Je marche à une allure lente, je trébuche souvent et même si j'ai retrouvé un peu de mon agilité, je n'ai pas encore retrouvé la moitié de mes reflexes. J'ai encore du travail.


Je suis assis sur mon lit et j'attends en silence. Il n'y a que le bruit stressant que fait mon pied qui trahit ma nervosité. Mon voisin de chambre dort et temps mieux. Je ne le supporte pas. Je porte un sweat gris avec un jogging et je tiens mon sac à dos dans ma main. Ma mère m'a ramené mes affaires dés le lendemain de mon réveil. J'en ai tellement peu que ça tient dans un seul petit sac. Si j'aurai pu, je me serrai fais beau. J'aurai mis un costume pour sortir d'ici pour que Dana puisse penser que j'étais encore canon. Mais Véronique n'a pas voulu. Elle dit que je dois mettre des vêtements qui ne serrent pas pendant un moment. Je la déteste rien que parce qu'elle me donne des ordres à la con. Ici, je ne pouvais pas boire autre chose que de l'eau, manger que des légumes et pisser seulement quand elle était là parce qu'elle devait m'accompagner ( vraiment traumatisant). Cet "accident" nous a tous changé. Même ceux qui n'était pas présent prés des falaises ont été touché. On a tous perdu quelques choses soit mentalement soit physiquement. Par exemple, Adrian boite et il est obligé de se servir d'une canne. J'aurai été en colère à sa place. Ne plus pouvoir marcher correctement, ne plus pouvoir courir... Lorsqu'il est venu me voir, il m'a annoncé qu'il n'avait jamais été aussi heureux.

- J'ai trouvé la paix, m'avait-il dit en me regardant avec un sourire de nunuche.

- Tu as quoi?

- Je suis amoureux, dit-il en me regardant droit dans les yeux.

Il avait posé sa main sur mon bras à ce moment là et je l'ai regardé en faisant de gros yeux.

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant