Chapitre 30

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Jamais de ma vie je n'ai été si comblée. Malgré le fait que tous ne soit pas parfait en ce moment dans ma vie. J'ai trouvé l'homme avec qui je veux passer le reste de ma vie. Je sais que Dimitri m'aime et ça me suffit. 

Le lit de Pedro est très confortable. Je m'y suis endormis comme un bébé, dans les bras de Dimitri. Il faut dire que j'étais très fatiguée. J'ai eu ce qu'on peut appeler un périple tumultueux depuis que je suis ici. Et le fait d'être rester une journée et demie en prison, de m'être brouillée avec ma famille et d'être chassée de chez moi n'a pas vraiment améliorer mon séjour. Par contre, Dimitri l'a amélioré. Il a même comblé mon séjour. J'ouvris les yeux et je m'attendais à le voir, en face de moi. Je m'attendais à voir ses beaux yeux verts qui m'électrisent et à pouvoir l'embrasser voir le remercier pour la nuit dernière. Grâce à lui, je suis détendu et heureuse. Mais il n'est pas là et je dois dire que ça m'inquiète. Le volet est à moitié ouvert et la lumière du jour me brule les yeux. Je me suis levée et je me suis habillée. J'ai regardé mon téléphone pour voir si Dimitri ou quelqu'un d'autre ne m'avait pas envoyé un message. Rien. J'avais seulement des notifications d'Instagram. Il était 18h 00 et je mourrai de faim. Alors je suis sortie de ma chambre les mains dans ma salopette. Un bruit venait du salon. Pedro était entrain de regarder les infos. Aie! Quelqu'un s'est fait cambriolée à Athènes. Je l'observai en silence, cachée derrière le mur. Pedro a le profil parfait du petit papy qui a connu beaucoup de chose dans sa vie. Je me demande seulement qu'est-ce qu'il a connu. J'aimerai énormément le dessiner. J'aimerai pouvoir représenter chaque détail de son visage comme son froncement de sourcil. Le dessiner serait un honneur.

- Bien dormis la belle au bois dormant? demanda Pedro sans détourner les yeux de la télé.

Je me suis cognée le pied contre une bibliothèque Elvis Presley en sursautant. Maudis Elvis!

- Oui, soufflai-je en me massant le pied.

- Tu as faim?

- Une faim de loup.

Il m'a souris avant de se lever en saisissant sa canne. Je l'ai suivis jusqu'à la cuisine où il m'a demandé de m'asseoir. Il m'a servis de la pita avec du saucisson bien sec comme j'aime. Il s'est ensuite assis en face de moi et m'a regardé m'empiffrer. Je suis vraiment mal polie de manger comme un porc à une vitesse incroyable mais j'ai beaucoup trop faim.

- Tu ressembles vraiment à Agnès, s'exclama-t-il.

Je me suis étouffée avec ma pita. Je lui ressemble? On m'a toujours dit que je ressemblais à ma mère voir ma grand-mère mais jamais à Agnès. C'est un peu un sujet tabou dans la famille parce qu'on ne parle que très rarement des morts. On a peur de raviver des souvenirs, des blessures à peine refermer... Et on préfère laisser les morts en paix. Ma grand-mère et ma mère croivent que lorsqu'on prononce le nom d'un mort, il sort du paradis et reste à nos cotés. Mais elles pensent aussi que le mort est contrarié si il reste à nos cotés trop longtemps. Elles pensent que c'est pour ça qu'on a le mauvaise œil: le mort se venge de l'avoir dérangé. C'est vraiment bizarre et je ne suis pas d'accord avec elle sur ce point. Pour moi, les morts veillent sur nous d'en haut et nous protège à leur façon. Ils ne se vengent pas en nous jetant le mauvais œil! De toute façon, quand tu es mort tu n'es pas vivant!

- Sur le caractère, ajouta-t-il. Tu lui ressembles sur ça.

- Pourquoi? demandai-je en m'essuyant la bouche.

- Elle n'écoutait jamais ce qu'on lui disait. Et elle était butée aussi. Incroyablement butée. Une fois, je n'étais pas d'accord avec elle. J'avais raison et même quand je lui ai prouvé, elle a continué à dire que je mentais. Elle était incroyablement tenace. Même avec un môme de 10 ans.

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant