Chapitre 61

1.7K 166 12
                                    


 4 semaines plus tard:


- Nous sommes réunis, mes chères enfants, pour l'enterrement d'un fils de jésus..., commença le prêtre.

Je n'écoute pas le prêtre. J'en ai rien à foutre de ce qu'il dit. J'aimerai juste partir et retourner dans ma chambre. Je ne veux voir personne. 

Je m'étais réveillée à l'hôpital deux jours après le baptême. Mon père m'a raconté qu'il c'était mis d'accord avec Adrian et Dimitri pour partir à ma rechercher. Il savait que j'étais avec les serpents noirs. Heureusement, mon père m'a sauvé. A deux reprises en même pas dix minutes. En premier, il m'a tiré des mains de Théo juste à temps. Je sais que ça lui a fais mal de lui tirer dessus. Pour lui, Théo était le gendre idéal. Une véritable perle. Un autre fils pour lui. Mais c'était un vrai salopard. Il était un chef de gang cruel sans aucun sens moral qui battait ma sœur. Il a mérité ce qu'il lui ait arrivé. Il faut avoir de la chance lorsqu'on saute des falaises. Ce jour-là, il est tombé après que je lui avais crevé l'œil. Mon père s'est occupé de nous en priorité. Quelques heures après, il a envoyé des collègues chercher les autres corps. On les a tous retrouvé. Ils restaient deux ou trois survivants qu'ils ont emmenés au commissariat pour les interroger. Mérès était de ses blessures. Théo a été retrouvé son corps planté sur un rocher. Il parait qu'il ressemblait à une morceau de banane sur un pique. Théo n'a jamais été une bonne personne et je pense que Dieu a été du même avis que moi car il ne l'a pas épargné. Théo a fait du mal. Il m'a fait du mal. Il a fait du mal aux gens que j'aime. Il a payé. Il est mort. 

- Dana, me chuchota ma mère. C'est fini.

Je rouvre les yeux et la pénombre de l'église me fit froid dans le dos. Ma mère me tire par le bras pour s'assurer que je la suive. Ma famille a toujours été très stricts sur les principes. Même si c'était un salaud et que mon père l'a tué pour me sauver, nous sommes venus assister à son enterrement. On était au fond, bien sur. Si sa famille nous voyait... Se serait un carnage. Quand on est sortis de l'église, les rayons du soleil me réchauffaient. On a marché jusqu'à la maison dans le silence le plus total. Moi, ça m'allait. Je n'avais aucune envie de faire la conversation. Je pense que personne n'était vraiment d'humeur. Une fois chez nous,j'ai retiré mes chaussures et j'ai marché pieds-nu jusqu'à ma chambre. Je me suis changée, l'esprit embrumé et je suis à nouveau sortie. Je ne supporte plus d'être enfermé. J'ai marché pieds-nus jusqu'à la terrasse.  Je me suis assise et j'ai fermé les yeux, la tête levé de façon à ce que les rayons du soleil puissent me donner un peu de couleur. Je voulais rester seule. Toute ma famille le sait. Dés qu'ils sont rentrés, ils sont partis faire quelques choses. Ma mère est parti à la cuisine, Niko a raccompagné Elena, Iris est partie chercher les dernières affaires qui sont restés chez elle et Côme faisait la sieste. Heureusement que ce petit bout de chou est trop jeune pour savoir et comprendre ce qui se passe. Heureusement, il ne connaitra jamais son connard de père. Ma famille est très compréhensive en ce moment. Il me foute la paix. Il ne chercher à me faire parler ou à me déranger. J'ai besoin de ça. J'ai besoin de laisser ma culpabilité m'étouffer pour éviter d'étouffer les autres. Je ne veux tout faire exploser sur mon chemin. Comme je le disais, tout le monde me fout la paix. Tous, sauf mon père. Etonnement, il a été le seul à vouloir rester avec moi. Pour citer ma mère: " il ne t'a pas quitté d'une semelle depuis que tu es rentré dans cet hôpital ma chérie!". Mon père est resté avec moi autant de temps et de fois qu'il le pouvait. Il ne parlait pas. Du moins, pas tous le temps. Il respectait mon silence mais pas ma solitude. Alors aujourd'hui, je ne fus pas étonnée qu'il reste avec moi sur la terrasse. Je l'ai entendu venir et je n'ai pas rouvert les yeux. Il devait avoir récupéré le journal du matin et je l'entendis tourner les pages. Quelques fois, il me partageait quelques informations.

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant