Chapitre 55

1.8K 158 8
                                    




Dana:

Adrian s'est écarté en lui souriant. Il a ensuite soupiré et il est parti en posant sa main sur l'épaule de Dimitri. Un geste amicale voir presque fraternel. Mon dieu, mais où est-ce que j'ai atterrie? Toutes les personnes qui n'aimaient pas Dimitri depuis quoi, des années? ont brusquement cessé de le détester et l'apprécient. Je vis dans un monde parallèle. D'un moment à l'autre je vais voir des lutins bleus sortir de terre et ça ne m'étonnera même plus. 

Dimitri s'est approchée de moi lentement. Il a glissé son bras derrière moi pour me coller à lui d'un geste brusque et impatient. Contrairement à Adrian, il n'avait pas hésiter à coller nos deux corps pour qu'ils ne fassent plus qu'un. Peut-être finalement qu'Iris a raison? Nous ne faisons peut-être qu'un? J'étais tellement prés de lui que j'en avais le souffle coupé. Ca faisais si longtemps! Voyant que je ne bougeais pas ( pour ma défense, j'étais sous le choc de voir qu'avec mes talons, j'atteignais presque son si beau visage), il a saisit mes bras pour les poser autour de sa nuque. Il s'en fiche du fait qu'on ne se soit pas parlé. Il anéantit la distance qui s'est creusé entre nous par de simple geste. Je sentais son souffle chaud sur mes cheveux, près de mon oreille. Je sentais son parfum. Je m'enivrais de son odeur. Je fermais les yeux. Je voulais le toucher parce que j'avais l'impression que c'était un rêve. Je ne voulais pas me réveiller. Je ne l'avais pas encore regardé comme j'en mourrai d'envie. J'étais gênée ce qui est plutôt étrange. Je ne suis jamais gênée avec lui. Je suis ridicule d'être gênée. C'est Dimitri. Je suis Dana. Il ne doit y avoir aucune gène entre nous. Jamais. Brusquement, je me suis débarrassée de cette gène comme si c'était un vulgaire manteau que j'ôtais de mes épaules. J'ai relevé la tête pour plonger mon regard dans ses beaux yeux verts. Ils m'hypnotisent toujours autant. Dimitri a incliné la tête sur le coté comme s'il attendait que je fasse un geste. Timidement, j'ai porté ma main à son visage. J'hésitais. Ca ne le dérangerait pas? J'ai posé ma main droite sur sa barbe naissante. Depuis que je l'ai vu au marché, je meurs d'envie de caresser sa barbe. Je meurs d'envie de plonger mes doigts dedans, de le titiller.  Dés que j'ai posé ma main, il a fermé les yeux comme s'il savourait ce moment. Elle était étonnement douce et aussi noir que ses cheveux. Mon dieu! Ses cheveux! Je mourrai d'envie de détacher son chignon pour lui caresser les cheveux comme je le désire. Son mignon petit chignon... Je me suis surprise moi même à avoir le courage de caresser du bout des doigts devant tous ce monde. On était en plein milieu de la piste de danse. Il y avait plusieurs personne près de nous. Pourtant, j'avais l'impression qu'on ne regardait que nous. Qu'on nous fixait, nous jugeait sans arrêt. J'ai enlevé ma main et j'ai commencé à regarder autour de nous. Une autre musique faite pour un slow passait et une trentaine de couple dansaient autour de nous. J'ai repéré Iris au loin qui nous observait, attendrie. J'ai commencé à me sentir mal. Ma respiration s'accélérait et j'avais trop chaud. Je commençais à me détacher de Dimitri. Il le remarqua bien évidement et il rouvrit les yeux. 

- Hey, m'interpella-t-il d'une voix profonde. Ca ne va pas? 

- Je... je panique. 

Il a immédiatement eu le reflexe de poser sa main dans le creux de mon dos pour me pousser près de la sortie. Il y avait moins de monde. 

- Ca va allez, me souffla-t-il. Respire. 

Je pris de grande inspiration et je fermais les yeux. Je me penchais en avant. Je m'imaginais ailleurs le temps que je me calme. Les battements de mon cœur se firent plus réguliers, je sentis ma respiration s'apaiser. Une fois calmé, je relevais la tête vers Dimitri. Malgré la situation, j'ai été surprise de voir autant de désir dans son regard. Il aurait été près à faire n'importe quoi. 

- Ca va mieux? me demanda-t-il. 

J'acquiesçai.

- Tu veux qu'on en parle? 

- Je ne veux pas parler maintenant, dis-je en le dévisageant. 

Je me sens mal et tous ce qui veut, c'est parler? Parler de quoi? De nous? De moi? De ce qui vient de se passer? J'ai envie de vomir. Ca fait plusieurs fois. Je déteste que le stress que j'ai me donne envie de vomir. Je ne veux surtout pas vomir devant Dimitri. 

- Tu veux qu'on y retourne? Ou tu préfères retourner avec ta famille... 

Ce n'était probablement pas une bonne idée vu le nombre de personne qui nous observe. Pourtant, j'avais envie de danser à nouveau avec lui. 

- Dansons ici? lui proposai-je. 

C'était un excellent compromis. Il a parut soulagé. Je suis sure qu'il pensait que j'allais l'envoyer bouler. Je suis contente d'avoir pensé à faire ça. On continue à danser et en même temps on est un peu à part. On ne sera plus dérangé par un début de crise d'angoisse. Il prit ma main et m'attira de nouveau à lui. Il était élégant dans son costume. Est-ce que je l'avais déjà vu dans cette tenue? Je ne crois pas. On aurait dit un mannequin. Il posa une de ses grandes mains sur le bas de mon dos. Je sentais ses doigts jouer avec mon cheveux. Ma poitrine se colla d'instinct à la sienne. On ne faisait qu'un. Il prit ma main et m'incita à continuer ce que j'avais commencé en la posant sur sa joue. Il ferma les yeux à nouveau lorsque je lui caressai sa barbe. Ca me fit sourire. Mes doigts descendirent d'instinct vers sa bouche. Je dessinais les contours de sa bouche avec le bout de mon doigts. Il ouvrit les yeux et posa une main sur ma nuque. Il caressa mes cheveux et je le laissais faire. Il m'observait. Il avait envie de m'embrasser. Je crois que j'en avais envie aussi. Je veux éviter de penser.  

- Est-ce que tu m'aimes? finit-il par me demander.

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant