Chapitre 32

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- Il faut que tu saches que je n'ai eu aucun regret dans ma vie, déclara-t-il en essuyant une larme qui coulait le long de sa joue. J'ai aimé Rosalie, Annie, mon frère et qu'importe mes choix, je ne les regrette pas. Oui, j'ai souvent fuis. Oui, j'aurai peut-être du avouer mes sentiments à Rosalie. Mais j'ai gardé le silence. Et si je m'étais manifesté, qu'est-ce qu'il se serait passé? Tu ne serais pas la devant moi, peut-être.

- Vous êtes...

- Ton grand-oncle? Y a des chances. 

J'essuyai d'un revers de main mes larmes. Vous vous rendez compte? En peu de temps, j'ai découvert que j'avais du sang anglais dans les veines ainsi que du sang espagnol car j'ai un grand oncle ( voir arrière grand-père? Je ne sais pas trop) caché espagnol. Ma famille est dingue.

- Est-ce que tu comprends maintenant pourquoi je te mets en garde? me demanda-t-il. Ce gamin ressemble trait pour trait à mon frère. Même si il t'aime à la folie... il te fera souffrir. Il ne le voudra pas. Il ira jusqu'à te le jurer sur la bible! Mais sans qu'il le veuille, il le fera. On blesse toujours plus les personnes a qui on tient réellement. 

- J'en ai marre, soufflai-je en me laissant glisser sur la chaise.

- Moi aussi, avoua-t-il.

- Vous savez...

- Tutoie-moi s'il-te-plait! On est de la même famille je te rappelle!

- C'est vrai... D'ailleurs, ils sont au courant?

- Qui? dit-il en se levant pour débarrasser la table.

- Ma famille! m'exclamai-je tellement en levant les yeux aux ciels tellement c'étais évident. Enfin, notre famille.

- Non. Rosalie m'a juré de ne rien dire à personne. Tu es la seule. 

- Mon dieu! Vous enfin tu, me repris-je, pourrais le dire à Niko? Je pense qu'il comprendrait.

- Ce n'est pas une question de comprendre! s'exclama-t-il. En leur disant ça, je bouleverse ce qu'ils ont toujours connu...

- Ca ne t'a pas dérangé de bouleverser ma vie...  

Et il me lança un chiffon dans le visage.

- C'étais pour ton bien voyons! Pour que tu saches pourquoi je suis sceptique face à votre idylle entre toi et ce gamin.

- Oui, oui.

- Oui, approuva-t-il en plissant des yeux. Ne me fais pas passer pour le méchant.

- C'est pour ça que tu as dis à mon frère que tu voulais bien me loger? demandai-je.

- Peut-être.

Je levais les yeux au ciel à nouveau. C'est un tic que j'ai hérité de ma mère. A chaque fois que mon père disait quelques choses de complétement faux, elle levait les yeux au ciel. Elle ne le contredisait jamais pour ne pas le froisser. Mais cette habitude, même si petite, ressemblait beaucoup à un acte de rébellion. 

- Je pourrai te poser des questions?

- A propos de quoi? dit-il en sortant un cigarre.

- Tu fûmes? m'étonnai-je.

- Seulement de temps en temps. Tes questions?

- Euh oui... tu as connu Agnès?

- Un peu.

- Ok et qu'est-ce que tu peux me dire sur elle?

- C'était une femme distinguée mais elle étouffait trop Rosalie, expliqua-t-il en rejetant sa fumée.

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant