Chapitre 81

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Point de vue de Amber :

Ce matin, je m'étais levée plus tôt que Connor. Et pour cause : j'avais cours.
Non sans difficulté, j'avais pu m'extirper du lit et surtout, de ses bras qui me retenaient prisonnière avec lui. Il devait faire beau aujourd'hui, alors je m'étais habillée de façon à ne pas avoir trop chaud : une robe blanche à fines bretelles et avec de la dentelle.

Je finissais de débarrasser la table, et buvais un verre d'eau lorsque la sonnette retentit.
Manquant d'avaler de travers, je savais qu'il s'agissait de Julie qui allait encore me gronder d'être en retard. Hier soir, je l'avais appelée. J'avais bien vu qu'elle était sincèrement désolée d'avoir dit la vérité à Connor à propos de ce qu'il m'était arrivé.

D'ailleurs, elle s'en voulait mais elle n'avait rien à se reprocher : Il est son Alpha, elle ne peut pas désobéir à un ordre.

Finalement, j'avais été contente qu'il ne s'en prenne pas à Kyle. Mais je savais bien qu'il irait le voir pendant mon absence, c'était certain. Je sais que ça touche mon mâle de me voir blessée d'une quelconque façon. Mais j'allais parfaitement bien. Durant la nuit, j'avais entièrement guérie. Je n'avais plus aucune trace de morsure ou de griffure, ni même un bleu. Ce n'était plus qu'un mauvais souvenir lointain.

La porte d'entrée s'ouvrit et Julie apparue dans l'encadrement, sur le palier, la mine furieuse. Je me doutais bien que ça allait arriver, je ne faisais que retarder le moment venu. La louve croisa ses bras sur sa poitrine, et haussa un sourcil.

— Ne te dépêches surtout pas Amber, ce n'est pas comme si nous étions déjà en retard de toute façon ! Grommela t'elle.

Je pouffais de rire, en finissant mon verre que je posais rapidement dans le lave-vaisselle. J'attrapais mon sac et mon téléphone avant de me mettre à trottiner dans sa direction. Mais un bras s'empara de ma taille, et me tira en arrière. J'aperçus Julie lever les yeux au ciel en même temps que ses bras, et elle plaqua désespérément ses mains sur son front.

Cette vision d'elle me prouvait qu'elle allait encore me sermonner. Enfin, peut-être pas qu'à moi. Mon dos fut alors collé contre un torse, et je sentis un souffle chaud s'écraser contre la peau de mon cou, avant que des lèvres viennent le parsemer de quelques petits baisers brûlants. Mon corps frissonna de plaisir, et je mordillais ma lèvre, tout en souriant.

— Où cours-tu comme ça, mon cœur ? Demanda une voix rauque.

Je me retournais vers lui, souriante.

— Au lycée. Répondis-je.

L'Alpha leva les yeux au ciel, et échappa un grognement de colère.

— Bien sûr. Ça m'aurait étonné que tu n'y ailles pas. Souffla t'il, agacé.

Je l'attirais à moi et l'embrassais avec passion pour essayer de le rendre moins énervé.
Et comme par magie, cela fonctionna. Il se détendit instantanément, et me serra contre lui. Derrière nous, j'entendais Julie fulminer et paniquer. Aussi, je me détachais doucement de lui. Son regard de braise était empli de désir, d'amour.

Mon cœur palpita, alors que je repensais à notre baiser de la veille, ainsi qu'à notre discussion. Nous nous étions avoués que nous nous aimons. La joie qui me traversait lorsqu'il avait prononcé ces trois mots était si grande, que j'ai cru perdre mon cœur tant il battait vite. Mais ce qui m'a plus émue était certainement son regard lorsque je lui ai dit que moi aussi, je l'aimais. Jamais je n'avais vu ça.

Une étincelle ambrée avait parcourue ses iris, et je n'y voyais que son bonheur. Il était heureux, heureux de savoir que les sentiments qu'il me portait étaient réciproques.

Rencontre Inattendue..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant