- Était-elle heureuse dans son couple?

- Je crois que oui. Son mari était un gars bien, très simple.

- Est-ce que tu crois réellement que c'est Dasha qui l'a tué?

- Dasha en était incapable pour moi. Il était fou de d'Agnès. Ca m'a toujours paru étrange qu'il l'ait tué... Jamais il aurait pu tué Agnès rien que pour Rosalie. Mais pourtant, on l'a retrouvé sur son corps, l'arme du crime dans sa main. Il s'est même pendu dans sa cellule alors il devait pas avoir la conscience tranquille, tu vois? 

- Tu n'as jamais pensé qu'il aurait pu être accusé injustement?

- Si, bien sur. A l'époque, la justice était magouille et compagnie. Les flic étaient payés et corrompus par les riches ou tous ceux qui avaient assez d'argent pour les tourner vers leurs profits. Mais pourquoi s'être donné la mort si il n'était pas coupable?

- Je ne sais pas.  Tu savais que Agnès écrivait?J'ai retrouvé son carnet et elle disait qu'elle n'était pas heureuse dans son couple...

- Alors elle est allée voir ailleurs? s'étonna-t-il. Surprenant. Elle a toujours été distinguée et jamais elle aurait pu coucher avec quelqu'un d'autre.

- En es-tu sur? Tu l'as déjà vu s'absenter longtemps? Aller chez quelqu'un en douce?

- Pas à ma connaissance. Et pourquoi toutes ses questions hein? Ca c'est passé il y a tellement longtemps tous ça! Qu'est-ce que tu as derrière la tête pour t'intéresser à ces conneries? demanda-t-il.

- Rien! mentis-je. Je demande comme ça.

- Je ne te crois pas.

Il m'a fusillé du regard et j'ai fait la même chose. On s'est regardé droit dans le yeux comme si on était de vieux ennemis. Ah mais non! On est pas ennemi parce qu'on est de la même famille! Vraiment drôle. Mais on est trop tétu pour abandonner. On est comme deux lions qui s'affrontent. Et rien ni personne pourra nous faire dévier... hormis la sonnette. On a tous les deux tournés la tête au même moment.

- Je pense que c'est pour toi.

J'ai acquissé et je me suis levée. J'ai longé le couloir dédié à Elvis et j'ai ouvert la porte pour tombé nez à nez avec l'être le plus beau que j'ai jamais vu. Je lui ai sauté dans les bras et j'ai commencé à lui déposer des petits baisers partout sur son visage.

- Hey! Tu vas m'étouffer! plaisanta Dimitri.

Je le lâchai, laissant seulement mes bras autour de son cou. Il a plongé ses yeux verts dans les miens avant de se pencher pour m'embrasser. Il a ensuite posé ses mains sur mes hanches puis les a glissé sous mon tee-shirt...

- Pas ici, lui soufflai-je. Aller viens!

Je lui ai pris la main et je l'ai tiré jusqu'à ma chambre. On est passé devant Pedro qui a toisé Dimitri avant de me regarder et de soupirer. Je suis sure qu'il sait pourquoi je lui ai posé toutes ses questions. C'est pour lui. Pour nous. J'ai ouvert la porte de ma chambre et l'ai refermé aussitôt. J'ai poussé Dimitri sur le lit avant de l'embrasser pendant qu'il me caressait de ses mains rugueuses. Puis il m'a fait tourné sur le coté avant de me dévorer des yeux et en me caressant les cheveux.

- J'ai l'impression que ça fait mille ans qu'on ne s'est pas vu, murmura-t-il d'une voix rauque.

- Moi aussi.

Il me caressa le bras avant de m'attirer à lui et de me prendre dans ses bras.

- Qu'est-ce que tu as fais aujourd'hui? demandai-je.

- J'ai bossé toute la journée, soupira-t-il. J'ai porté des cagettes. Ca m'a pété le dos.

- Tu veux un massage? lui proposai-je.

- T'es sérieuse?

J'ai acquiescé et il ne lui a fallut que quelques secondes pour enlever son tee-shirt et pour se mettre à plat ventre. J'ai fait réchauffer mes mains en les frottant puis je me suis assise sur ses fesses avant de commencer. Quand j'étais petite, ma grand-mère me demandait souvent de la masser. Elle disait que j'avais des doigts de fées. Elle m'a dit ça toute ma vie. Pour elle, je devais à tous prix faire kiné.  

- Ca fait tellement du bien bébé, dit-il.

J'ai souri. Non seulement ça me fait plaisir de lui faire du bien mais aussi... IL M'A APPELE BEBE! C'est la première et ça me donne des frissons. Presque plus de frissons que lorsqu'il m'appelle mon amour. Je me suis penchée pour l'embrasser dans le cou et il a rigolé parce que mes cheveux le chatouillait. J'ai continué à le masser pendant prés de 10 minutes avant qu'il se retourne. J'étais toujours sur lui et je sentais très bien son érection à travers son pantalon... Il a saisis mes mains dans les siennes et il y a déposé un baiser. Il m'a tiré en avant et ma tête a atterris sur son torse musclé. Pile sur son cœur noir qui un jour plus tôt, m'a fait sortir de mes gonds. Il a passé ses bras autour de ma taille et il m'a enlacé.

- J'aimerai rester ici pour toujours, me murmura-t-il. Le vieux t'as pas trop embêté?

- Ne l'appelle pas le vieux! C'est malpoli. Et c'est...

- Ton père? Et enfaite tu t'appelles Leila, c'est ça? plaisenta-t-il.

Je veux lui dire. Je ne veux pas avoir de chose à lui cacher. C'est à cause des mensonges que la plupart des couples se séparent. Mais par respect pour ce que Rosalie voulait, je me tais. 

- Tu es vraiment beau, dis-je. 

Il m'a caressé la joue puis il a relevé ma tête et il a déposé un petit baiser sur mon nez. Je prends ça pour un merci.

- Ca te dit de sortir? me demanda-t-il.

- Quoi! Maintenant?

- Il est même pas huit heure du soir! Ne me dis pas que tu veux dormir maintenant espèce de vieille mémé?

- Tu as dis que tu étais fatigué! Je m'inquiétais pour toi.

- T'as pas à t'inquiéter. J'ai envie de partir d'ici avec toi. Je veux te faire découvrir un nouvel endroit. On dormirait à la belle étoile et on serait seule...

J'ai éclaté de rire. 

- Viens, me commanda-t-il en souriant.

Voyant que je ne bougeais pas, il s'est assis et m'a jeté sur son épaule. D'une main, il a saisis quelques affaires avant de sortir. Je me suis débattue pour qu'il me lâche, même lorsque nous sommes passés devant Pedro. Il m'a lâché seulement une fois dehors, me déposant sur sa moto. 

- Oh non... 

- Oh que si! se moqua -t-il.

Romance à la grecqueWhere stories live. Discover now