Ma vie contre la sienne [EN PAUSE]

Chapitre 24 : La course de la mort

           

Je me retrouve donc agrippé à Riley. Il se dirige lentement vers la ligne de départ. Je vois de part et d'autre plusieurs motos qui se mettent en ligne. Ils sont tous à deux sur leurs motos. J'entends quelqu'un crier « Vous êtes prêts pour les courses siamoises ?! » La foule hurle à cette annonce. J'entends Riley qui fait vrombir son moteur.

Plus loin j'aperçois Nicolas sur sa moto avec la blonde de tout à l'heure accrochée à lui. Il me fixe droit dans les yeux, me fais un clin d'œil accompagné d'un sourire en coin et il finit par baisser sa visière. Il faut croire que tout ça faisait partie de son plan. Mais dans quoi m'as-tu embarqué Nicolas ?

Je suis tellement morte de peur que je sursaute lorsque je sens Riley m'attraper les mains. Il fait passer mes mains sous sa veste et les plaques sur son ventre. J'arrive à sentir le relief de ses abdos à travers son tee-shirt. Je l'entends me dire :

-          Garde bien tes mains autour de moi et surtout garde ton regard fixé devant. Tu m'as bien comprise ?

Je hoche la tête, je le vois me fixer dans le rétro puis il finit par baisser sa visière. L'atmosphère est chargée d'action, la foule hurle. Tous les concurrents, y compris Riley, font vrombir leurs moteurs pour attiser l'excitation de la foule. Je vois une fille venir devant la ligne d'arrivée avec un espèce de torchon qu'elle agite. C'est seulement lorsqu'elle le lâche que toutes les motos partent en même temps.

Je reste bien accroché à Riley, il slalome entre plusieurs motos et il finit par prendre la tête de la course. J'écoute ce qu'il m'a dit, je ne regarde pas derrière, mais au bout d'un moment mon regard est attiré vers l'arrière quand j'entends un grand fracas. Pour que le bruit soit passé à travers mon casque et le vent qui siffle à mes oreilles, c'est qu'il devait être important. C'est quand je regarde en arrière que je vois qu'un mec s'est encastré dans un mur et que la fille qui était derrière lui gît quelques mètres plus loin complètement inerte.

Je suis toujours en train de contempler la scène quand je sens les mains de Riley agripper les miennes. Il doit avoir senti ma tête se tourner vers l'arrière puisque je suis complètement plaqué contre son dos. Je secoue la main pour qu'il la lâche et je crie aussi fort que possible :

-          Mais t'es fou de conduire à une main à cette vitesse !! Tu veux qu'on meurent ou quoi ?!!

À mon plus grand soulagement, il remet sa main sur le guidon et je sens même son dos être parcouru de tremblement. Il rigole ! Riley rigole ! Je suis sur le cul. Riley est capable de faire autre chose qu'un sourire en coin et tirer la tronche ! Mais sa joie fut de courte durée puisqu'en arrivant près de la ligne d'arrivée on entendit des sirènes de police.