Laurine

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"-GARDUM! Dépêche-toi!
- C'est Calum monsieur!" Corrigea l'écuyer en enfilant rapidement le heaume sur la tête de son maitre chevalier. "- Peu m'importe ton nom sale mioche! La guerre nous attend et te voilà traînant à m'apprêter!
- Oui Monseigneur! Je ne suis qu'un incompétent!" Confirma aussitôt l'écuyer pour soutenir son maitre dédaignant le respect pour sa propre personne. Le chevalier qui avait largement bu émit un soupir de satisfaction. La guerre l'appelait il allait enfin sentir à nouveau la chaire se déchirer sous sa lame le sang ennemi gicler sur ses joues et son corps tout entier affluer d'adrénaline. Son écuyer stupide ne pouvait pas comprendre tout cela il sortait à peine des jupes de sa mère. À 14 ans le jeune Calum était la meilleure chose qui lui était arrivée en toute une vie. Il faut dire que le Chevalier Torask n'avait ni femme ni enfants ni parents, son immense richesse lui permettait pourtant d'obtenir tout cela mais jamais Torask n'avait voulu contraindre les gens. Il avait vu beaucoup de seigneur venir avec leur filles qui pleuraient à chaudes larmes rien qu'à la vue du visage balafré de leur potentiel futur époux et il avait décidé de ne jamais prendre femme et de servir le roi à la guerre jusqu'à la fin de ses jours. Calum s'était alors présenté de lui même, le jeune homme avait supplié Torask de le prendre comme écuyer, le jeune homme à la chevelure d'or souhaitait par dessus-tout devenir un grand chevalier et pour cela il lui fallait le meilleur maitre possible!

Ce jour Calum avait entendu son maitre lui dire qu'il l'accompagnerait sur le champ de bataille pour l'appuyer alors jamais il n'avait autant trimé pour satisfaire quelqu'un de sa vie! En effet quand vint l'heure de sortir saluer le roi Torask lui donna une tape sur la tête en le menaçant des yeux: "- Si tu ne viens pas te présenter au roi gamin, tu n'auras pas de bénédiction et sans ça tu ne survivra pas à la bataille! Dépêche toi de sortir de cette tente ou je t'arrache les oreilles!" Calum hocha la tête en baissant les yeux et sortit aussitôt de la tente pour, les pieds dans le bourbier, se tenir droit devant la tente. Son maitre l'eut vite rejoint et sans se lancer un regard ils fixèrent droit devant eux pour attendre la venue du roi. Quand ce dernier passa devant eux dans leur jeter un seul regard l'écuyer faillit s'évanouir, ce roi qu'il admirait tant était donc aussi peu conciliant? "- T'en fais pas gamin, c'est mieux comme ça. Le roi ne s'arrête pas pour souhaiter bonne chance à tous ses soldats, il en aurait pour des heures et nous sommes les plus près de son estrade à discours. Cela veut déjà signifier qu'il nous estime." Le rassura Torask d'une voix grave.

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