52. Rêves et réalité

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YON :

J'ouvre mes yeux. J'ai entendu Jungkook dans mon rêve. Il m'a parlé, et m'a promis de m'aider à me sortir d'ici. Mon coeur s'est remis à battre. J'ai un regain d'espoir. Etais-ce un rêve ou la réalité ? Et si nous pouvions rester connectés ? Je me sens heureuse, et mon coeur bat très vite dans ma poitrine. Cependant, je me sens mal, j'ai faim et très froid. Je ne comprends pas avec les coups que j'ai reçu par les pouvoirs de la sorcière, j'aurais dû périr. Pourquoi suis-je encore en vie ? Je tremble, je resserre les bras autour de mon torse. Je caresse mon ventre. La sorcière veut que je souffre le manque de Jungkook plutôt que de me tuer. Elle veut que je vive dans la douleur et le chagrin. Je penche la tête vers mon ventre.

"- Mon bébé nous avons une passe difficile !" Je murmure. 

Je me redresse. Je pose ma main sur du liquide au sol, je touche ma bouche et ma main est couverte de ce même liquide que je suppose être du sang. Dans la mesure où il fait sombre, je ne vois rien. Je me lève péniblement parce que j'ai mal partout. J'essuie ma main sur mon pantalon. J'avance à tâtons pour trouver quelque chose à manger. Je me souviens que je suis dans le garde manger de "cruella". 

Mes yeux finissent pas s'habituer à l'obscurité. Je mange et je trouve une bâche pour me recouvrir. Je me réchauffe en même temps que je me restaure. Je me sens moins faible. Je marche dans le garde manger. Si, je veux survivre, il faut que je m'échappe d'ici. A part la porte, il n'y a pas d'ouverture. Je n'ai plus de pouvoirs pour me défendre. J'imagine qu'elle va vouloir me tuer pour m'empêcher de donner naissance à ma fille. Puis, je me souviens de ce que la prophétie annonçait. Ma fille sauverait le royaume des sorcières. Je ne pense pas cela réalisable désormais. Je continue l'exploration de la pièce, l'odeur de nourriture stockée est de plus en plus nauséabonde. Mon estomac se retourne. Mon pied butte dans une tige en métal au sol. Je me retiens de justesse à un meuble. Je me baisse pour prendre connaissance de l'objet. Il s'agit d'une anse. Je tire dessus et un plaque en bois se déplace. 

Je devine un tunnel. 

"- C'est mon issue de sortie !" Je me réjouis. 

J'entreprends de descendre. J'écarte davantage la plaque en bois qui est très lourde. Je passe une jambe puis la seconde. Je ne vois pas très bien, je ne sais pas combien de distance me sépare du sol. Je ne sais pas également, si je ne vais pas me blesser ou mourir dans la chute, mais de toute manière, si je reste ici mon destin sera le même, la mort. Je ferme les yeux, m'arme de courage et je saute. 

J'atterris sur un sol mou, ce qui amortit la descente et la distance n'était pas très grande. Je vais bien. J'imagine que je suis dans un sous-terrain boueux. J'avance, l'odeur est tellement désagréable et puissante que je tire au coeur. Je me bouche le nez, je n'ai aucune idée dans quoi je marche, mais je n'ai pas le choix, il faut que je sorte d'ici. J'avance lentement, parce que je suis blessée, et tout me corps me fait mal. Peu importe, je dois sortir d'ici. C'est mon obsession.

Ma progression lente et pénible s'éternise. Puis, je trouve un point lumineux à l'horizon, bien évidemment d'où je suis, il est minuscule. Mais, j'ai un regain d'espoir et mes forces reviennent. J'avance et à chaque pas que je fais, le point minuscule s'agrandit. Il me reste encore quelques centaines de mètres à faire, et je pense qu'il s'agit d'une issue de sortie.

Je distingue à présent, le paysage extérieur. On dirait des troncs d'arbres. Je suis arrivée au bout du tunnel, la clarté du jour et les rayons du soleil m'éblouissent. Je prends le temps de m'habituer. Je sors. En fait, je me trouve dans une forêt. Je poursuis ma progression. Je ne peux pas rester ici, tôt ou tard, elle s'apercevra que je me suis enfuie. Le soleil réchauffe ma peau, et je n'ai plus froid. Je dois sortir de la forêt pour regagner ma maison, prendre mes affaires et m'enfuir d'ici du moins jusqu'à la naissance de mon bébé.

J'ai retrouve le chemin de la maison. Je n'ai aucune notion du temps écoulé, et je suis épuisée. J'entre, me douche, prépare une valise avec mes effets personnels, des vêtements, mes papiers et de l'argent, puis un peu de ravitaillement. Tout cela effectué dans un temps record. Je marche en direction de la gare. Je vais acheter un billet pour partir à Busan. Je veux m'éloigner d'ici, je sais que c'est le seul moyen de rester en vie. Elle pourra me retrouver, je le sais. 

Ma vue se trouble, mes jambes flageolent, je sens que je vais m'évanouir. Je m'écroule au sol, ma valise tombe. Je suis à demi-consciente. Je ferme à moitié les yeux. Une dame âgée se penche sur moi. Elle me demande :

"- Vous n'allez pas bien ?"

- Mmmm......." C'est tout ce que je peux articuler.

Elle m'observe, puis elle s'inquiète :

"- C'est votre mari qui vous a frappée ?". 

Je note au passage que le ton de sa voix est sec. Je ne vois pas Jungkook lever la main sur moi. Cette remarque me fait sourire intérieurement, puis je saisis l'opportunité. Je peux répondre que oui. Je hoche la tête. Elle m'informe :

"- Venez avec moi ! Vous n'avez plus à subir cela ! Je travaille dans un centre qui vient d'ouvrir, c'est un centre pour femme battue. Nous pouvons vous héberger et vous cacher pour que votre mari ne vous retrouve pas !".

Je hoche à nouveau la tête. J'accepte son offre. Elle m'aide à me relever et du coup revient sur ses pas. Elle me conduit au centre d'aide pour femmes battues. Pour être sincère, je ne savais pas que de tels centres existaient.  Elle ouvre la porte, et nous entrons dans un hall d'entrée. J'aperçois d'autres femmes avec des visages couverts de coups. Mon estomac se resserre. Même si pour moi, ce n'est pas le cas, pour ces femmes, c'est la triste vérité, elles sont battues par leurs maris. Quelle désolation ! La vieille dame me propose de la suivre. Elle ouvre une porte au bout du couloir, et m'indique qu'il s'agit de ma chambre désormais. Si je compte rester avec elles, elle précise. Je hoche la tête. Je m'installe. Elle fixe mon ventre et m'interroge :

"- Vous êtes enceinte ? Vous posez constamment votre main sur votre ventre !". 

"- Effectivement !". Je lui réponds.

Ce n'est pas la peine de lui cacher, cela se verra assez rapidement. Elle me sourit, s'avance vers moi et tapote mon épaule en me disant :

"- Raison de plus de rester avec nous, et de ne pas retourner près de votre mari !".

Je lui souris. Elle est adorable. Je viens de me trouver un endroit où me cacher pour mettre ma fille au monde. La sorcière ne viendra jamais me chercher ici. Je souffle............................

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Intrusion du passé // BTSWhere stories live. Discover now