Chapitre 24

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Parce que plus j'te connais plus j'me sens béni. Assez béni pour t'emmener à l'Eglise, dire au Prêtre ''Oublie le truc où la mort nous sépare, on va rester dans cette vie''. 



Lorsque j'ouvris les yeux, Cameron dormait encore. Je me levais le plus doucement possible et me rendis à la salle de bain pour me débarbouiller. Lorsque je revins, il était assis dans le lit, se frottant les yeux. Il s'étira avant de me sourire.

-Alors crapule, bien dormis ?

-Oui, et toi ?

-Toujours ! Alors, prête ?

-Oui, ma grand-mère et ma tante ne vont pas tarder à arriver. Je suis un peu stressée, mais j'imagine que ce n'est rien à côté de ma mère, ris-je.

-Tu n'as pas tort, mais tout va très bien se passer, j'en suis sûr! Tu as besoin d'aide pour quelque chose ?

- Euh... Non, je ne crois pas. Je vais aller me doucher, puis maquillage, coiffure et habillage, je pense que je vais réussir à m'en sortir.

- Si jamais tu as besoin, appelle-moi d'accord ? Au fait... comme c'est en petit comité et tout ça... ça te dit qu'on y aille ''ensemble'' ? Demanda-t-il en mimant les guillemets avec ses mains.

J'y réfléchissais un instant puis acceptais. Caleb ne serait sûrement pas content, mais je m'en fichais pas mal à cet instant précis. Nous y allions en amis, il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat ! Et j'admets que si j'avais demandé à Lucy d'être notre photographe pour l'événement, je n'avais pas invité Caleb à la fête. Ce n'était pas mon mariage mais celui de mes parents, et ils ne voulaient pas trop de monde, alors j'imagine qu'il pouvait le comprendre. Cameron m'offrit un grand sourire puis s'en alla, me laissant me préparer.


Après une douche rapide,j'entendis ma grand-mère et Noémie dans le salon. Je courrais les rejoindre et les trouvais en train de coiffer ma mère.

- Salut tout le monde !

- Ah Thalia ! Tu as besoin d'aide ? Demanda Noémie.

- Non c'est bon je me débrouille. Je voulais juste... Tiens, maman. C'est pour ''l'objet emprunté''.

J'enlevais la paire de boucles d'oreille en argent que je portais, l'une en forme de lune, l'autre en forme d'étoile.

- Oh, merci ma puce !

Elle se leva de sa chaise et vint me serrer dans ses bras. Elle renifla mais tenta quand même de ne pas pleurer.

- Puisqu'on en est là, rigola ma grand-mère.

- Tu as un objet neuf, c'est-à-dire ta robe, continua Noémie. Un objet emprunté, les boucles. Alors voici un objet bleu.

Elle lui tendit une jarretière blanche et bleue, puis ma grand-mère lui offrit un objet  ancien, un peigne ouvragé et piqué de petites pierres blanches. Cette fois, elle se mit à pleurer pour de bon, nous serrant dans ses bras à nous en étouffer. Ma grand-mère se mit à pleurer elle aussi, et bientôt ce fut un concert de larmes qui m'entoura. Mes larmes coulèrent en chœur avec les leurs, et je me sentis tout à coup tellement proche d'elles que ça me fit un coup.

- Aller, stop ! Rigola Noémie.

- Emy à raison, rit à son tour ma grand-mère. Il faut se préparer ! Hop hop hop !

Je retournais dans ma chambre et me maquillais légèrement, puis je m'attaquais à mes cheveux. J'en fis une tresse sauvage et y accrochais une bonne flopée de pinces en fleurs avant de passer ma robe. Le résultat me plut aussitôt, c'était léger et parfait. Lorsque je retournais au salon, j'y trouvais ma mère maquillée et coiffée d'un chignon tressé magnifique dans lequel se coinçait le peigne de ma grand-mère. Elle était en train de passé sa robe. Une fois celle-ci ajusté, elle ressembla à une princesse de conte de fées,à une Juliette des temps modernes.

Deux ailes pour une vie, tome 2 : LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant