Chapitre 14

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On s'envolera du même quai, les yeux dans les mêmes reflets, pour cette vie et celle d'après, tu seras mon unique projet. 



Le réveil fut difficile, et lorsque j'ouvris les yeux, mon regard se posa automatiquement sur le tableau. Maya l'avait accroché dans ma chambre une minute après que nous soyons rentrés du gala. J'avais rêvé de cette histoire de bouclier invisible qui protégeait tout le monde, et j'aurai aimé vérifier si j'en étais capable, mais je ne pouvais le faire si je ne sacrifiais pas la mémoire d'un de mes amis, ce qui était totalement hors de question.

Ma grand-mère nous avait invités à manger à chez elle ce soir, afin de tous nous rendre au feu d'artifice du 14 juillet ensemble, en attendant, j'avais la journée pour moi, et ça ne me ferait pas mal de me retrouver un peu seule. J'avais été plus qu'entourée ces derniers temps, j'avais besoin de me retrouver.

Après avoir pris un petit déjeuné rapide, je m'envolais sans réveiller personne en direction d'une petite île où je pourrais me faire bronzer tranquillement, sans personne autour de moi.

Le calme, la douce brise, le soleil brûlant et l'eau limpide face à moi me permirent de me recentrer. Je n'avais pas pris de téléphone afin de ne pas être dérangée, mais je savais que Gabriel me retrouvait toujours, s'il y avait un souci, il viendrait me chercher.

Je restais là toute la journée, j'allais nager jusqu'au large et y vis des tortues de mers absolument magnifiques. Malheureusement, il fut bientôt l'heure de rentrer, et j'eus beaucoup de mal à partir. Je me sentais bien au milieu de nulle part, avec les animaux marins, les coquillages et les poissons de toutes les couleurs qui nageaient autour de moi. Malheureusement, j'avais des engagements à tenir,mais je me promis de revenir ici dès que possible.


Il n'y avait personne à la maison quand j'arrivais, je filais vite à la douche puis revêtis un débardeur gris et une salopette short destroy avec une paire de converses usées noires. Autant être à l'aise !

En jetant un coup d'œil à mon portable, je me rendis compte que j'étais atrocement en retard, je me dépêchais donc, tant pis pour le maquillage, je remontais simplement mes cheveux en chignon flou puis me dépêchais d'aller rejoindre tout le monde.

-Coucou c'est moi ! criai-je en ouvrant la porte.

-Thalia ! Où étais-tu passée ? sourit mon grand-père.

-Désolée, j'étais à la plage, je n'ai pas vu le temps passer!

Je le serrai dans mes bras, heureuse de le voir. Je le voyais beaucoup moins souvent que ma grand-mère, et remarquais donc plus facilement qu'il avait pris un coup de vieux. Ses rides étaient un peu plus marquées, mais son sourire n'avait pas changé. Il reflétait toujours la même chose, ce qui me fit du bien.

-Alors, tu es contente d'avoir retrouvé ton père?

-Oui, très ! Je ne pensais pas que je le rencontrerais un jour !

J'allais embrasser ma grand-mère et mes parents puis pris place à table. Ils n'avaient pas commencé, alors que j'étais en retard de presque une heure.

Mes grands-parents posèrent beaucoup de questions à mon père, mais il les évita. Je ne voyais pas ce qu'il aurait pu faire d'autre,comment expliquer une absence de 18 ans ? Disparu en mer et retrouvé sur une île déserte ? Accident qui l'aurait plongé dans le coma avec le corps médical qui n'avait pas trouvé son identité afin de prévenir les proches ? Tout ça aurait eu l'air irréel.

Deux ailes pour une vie, tome 2 : LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant