Chapitre 20

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Apprends-moi à me battre, je te montrerais comment gagner. 



La maison dans laquelle on était réapparus était en fait ma nouvelle maison. Ils avaient bien travaillé pendant que je m'amusais au festival, tout était en ordre et déballé. Le salon était immense,et tout le monde tenait à l'intérieur sans être à l'étroit comme ça avait été le cas dans notre appartement.

-Je crois que mes jambes vont me lâcher.

Maya rattrapa Rose juste à temps, l'adrénaline commençait à la déserter et elle était K.O. Je me rendis compte qu'elle n'était pas la seule. J'étais complètement lessivée, je m'affalais sur le grand canapé sans même faire attention au fait qu'il était immense et pourrait sans doute tous nous contenir si on se serrait un peu.Maya déposa mon amie à côté de moi et s'affala elle aussi.

-On a tous besoin de se reposer un peu, dit Gabriel. Les enfants, on vient d'obtenir un miracle. On mérite de souffler un peu.

Tout le monde était d'accord, ma mère proposa les chambres d'amis à Maya et Cameron, et les autres rentrèrent chez eux. J'embrassais tout le monde et montais en quête de ma chambre, que je trouvais à l'arrière de la maison. Elle était immense, avec des murs gris clair et violets irisé. Le lit était à baldaquin en fer forgé noir surmonté de tiges fleuries qui s'évanouissaient sous une tonne de tissus gazeux blancs qui n'était pas sans rappeler les nuages. J'avais un magnifique bureau en bois de cerisier, et les meubles assortis. Le sol en parquet gris était lisse sous mes pieds nus. Une porte donnait sur un spacieux dressing où tous mes vêtements étaient alignés par couleur, et l'autre sur une salle de bain. Le carrelage mural était fait de grands rectangles entre le gris et le beige, la peinture était marron doré et le sol était fait de lattes de bois épais. J'avais l'impression de me trouver dans un spa de luxe tellement c'était chaleureux et doux. J'avais une baignoire et une douche italienne, des toilettes derrière un paravent, ainsi qu'un lavabo surmonté d'un miroir immense. Tous mes produits de toilette étaient là, je me déshabillais donc avant de prendre une longue douche sous les jets relaxants. J'avais besoin de dormir.

J'allais récupérer un pyjama dans mon fabuleux dressing puis allait me coucher.


Le soleil me réveilla, j'avais oublié de fermer les rideaux, mais j'étais étrangement bien reposée. L'odeur du café arriva jusqu'à moi, et je décidais de descendre voir qui était réveillé.

La cuisine était magnifique elle aussi, et Cameron préparait le café.Il était beau avec son simple bas de pyjama qui descendait sur ses hanches musclées.

-Salut Crapule ! Sacrée journée hein !

-J'ai vraiment cru qu'on allait tous y rester. Merci de m'avoir soutenu.

-C'est normal ! Tu veux un café ?

J'opinais et il me servit une tasse avec du lait et beaucoup de sucre.

-Merci. Tout le monde dort encore ?

-Je crois que oui. On ne s'ennuie jamais avec toi, il faut qu'on récupère ! Tu fais de nos vies un véritable roman d'aventures !

Je souriais, heureuse qu'il ait retrouvé son sens de l'humour aussi vite.

Il prépara un plateau avec tout un tas de trucs à manger, sucré ou salé, il ne faisait pas de différence, et nous allions nous installer sur le canapé devant une chaîne de dessins animés. D'un coup, je me revoyais enfant, traînant devant la télé avec Teddy ou Rose. Je retrouvais cette innocence que nous avions, ces rires un peu bêtes qui nous prenaient parfois. C'était presque toujours ainsi que je me sentais lorsque j'étais avec Cameron, je retrouvais cette partie enfant que j'aimais tant. A cette époque, nous n'avions pas conscience du danger que nous courrions, nous étions simplement heureux d'être là, heureux de rire.

Deux ailes pour une vie, tome 2 : LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant