Chapitre LXXVIII

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« L'esprit malade trompe l'homme de ses propres sentiments »

Si il y'a bien une chose que je peux reprocher à mon « Moi » du passé c'est d'avoir un jour croisé le chemin de Lydie. Une simple lumière éclaire la pièce, deux hommes tenant la garde de mes mouvements me font face... Depuis exactement trois jours, je suis ici à réclamer ma liberté. Visiblement, elle a complètement perdu la tête cette espèce de folle ! Je le savais pertinemment qu'elle était capable de faire des choses horribles, elle a déjà réussi à kidnapper mon fils et maintenant elle recommence son cirque. Elle pense clairement que je vais céder, perdre la raison en me forçant à rester auprès d'elle ? Ça me parait combien ridicule mais il faut pas que je puisse prendre cela à la rigolade, malheureusement je suis forcé de constater que Lydie n'a plus toute sa tête. Durant ces maudits jours, elle a plusieurs fois tenté de m'embrasser... Sentir ses lèvres contre les miennes, ses mains caressant mon corps, ça me dégoûte complètement.

Je me demande si mon absence s'est remarqué... Est-ce que Pablo et Grâce ont investit des recherches ? Je l'espère fortement parce que je ne supporte plus de rester ici. Les bruits de pas s'approchent rapidement près de moi, je finis par deviner les bruits qui finissent par me faire face... Cette espèce de folle de Lydie se tient près de moi, le sourire au lèvre avant de m'embrasser de force.

Lydie : Comment tu vas mon amour ? Alors, tu t'es calmé ? On peut parler sérieusement de nous deux ?

- On va rien discuter toi et moi. Tu ne comprends rien du tout, entre nous c'est terminé !

Lydie : (attrape mon visage) Tu te trompes imbecile : Quentin tu es à moi !

- Lorsqu'ils vont remarquer mon absence, tu ira directement en prison. La police est sûrement à ma recherche, ils vont savoir que c'est toi qui est derrière tous ça. Libère moi et dégage de ma vie et celle de Sophie ! Ma fille ne mérite pas une mère comme toi... tu n'as jamais aimé ta propre fille

Lydie : (Rire narquois) Ah mon cher Quentin, si je suis tombée enceinte c'est pour nous. Je me suis sacrifiée, je n'ai jamais voulu avoir un enfant. Et concernant la police, je le sais pertinemment qu'ils veulent me mettre derrière les barreaux mais personne ne m'aura !

- Comment as tu pu kidnappé mon fils ?! Espèce de salope, je vais te tuer !

Lydie : (Rire) Ce gamin est une erreur de ton passé, pour le bien de notre couple il fallait se débarrasser de lui mon amour. Tu le sais bien, il était le souvenir de l'autre negresse et ça te faisait du mal. Mon coeur, je sais que tu m'aimes et nous deux ce n'est pas terminé. Partons loin, toi, moi et la gamine ! On recommencera notre vie, tu deviendras un grand peintre et nous serons heureux pour toujours loin de nos ennemis... Loin de ton imbécile de famille, de ce batard que tu as eu dans le passé et loin de l'autre pute de negresse... On pourra être heureux comme ce que nous avons toujours voulu.

- JE NE VEUX PAS ÊTRE AVEC TOI ! TU ES COMPLÈTEMENT MALADE ET TU DOIS ALLER TE FAIRE SOIGNER.

Lydie : JE NE SUIS PAS FOLLE ! NON NON JE NE SUIS PAS FOLLE ! TU COMPRENDS PAS QUE JE T'AIME ?! JE NE VEUX PLUS ÊTRE LA NUMÉRO DEUX !

- Mais de quoi tu parles ? Calme toi Lydie.

Lydie : JE NE VEUX PLUS ÊTRE LA SECONDE ! JE ME SUIS TROP BATTUE DANS LA VIE POUR ME FAIRE PIÉTINER ET ENCORE MOINS PAR UNE PAUVRE NOIRE. TU ES À MOI QUENTIN, C'EST GRÂCE À MOI QUE TU ES DEVENU UN PEINTRE RECONNU... TU N'AS PAS LE DROIT DE M'ABANDONNER ! ... OUI, JE VAIS ME DEBARRASSER DE GRÂCE. JE VAIS TUER CETTE FEMME DE MES PROPRES MAINS

Lydie finit par se mettre à balancer son téléphone au sol... C'et la première fois que je suis face à ce visage d'elle, cette femme qui est définitivement pas saine d'esprit. À travers cette forme de détresse, je me rend compte qu'elle est devenue ce genre de femme par ma faute. En lui faisant croire n'importe quoi, en lui promettant un amour éternel, j'ai nourrie volontairement cette amour maladif qui parait comme la pourrir de l'intérieur. L'incohérence de ses mots, l'envie de trouver un quelconque sentiment en moi pour elle me convainc suffisamment... Je suis coupable de sa souffrance ! Bordel comment j'ai pu créer un monstre pareil ? Mon passé d'homme à femme finit par me retomber dessus, je comprend vite que ces erreurs envers ces femmes ont finalement été les plus destructeurs. Mon coeur bat vite en entendant les mots qu'elle prononce, elle va s'en prendre à Grâce et je dois absolument l'arrêter avant qu'elle réussisse son crime. M'agitant et criant comme un fou, elle finit par quitter les lieux en n'oubliant pas de laisser des consignes à ses hommes. Mes pensées se bousculent, je me retrouve une nouvelle fois dans la situation où je suis incapable de venir en aide à Grâce... À cause de mes conneries, de cette femme littéralement folle de moi, je risque de perdre la femme de ma vie !

Rien Ne Sera Pareil  [Tome II ] Where stories live. Discover now