Rien Ne Sera Pareil [Tome II ]

Chapitre LIX

<< Le temps que nous ne savons pas employer, tant qu'il dure, nous paraît une éternité, mais une fois passé, ce n'est plus qu'un moment dont le souvenir fugitif échappe à notre pensée. >>

Courir après le temps, le voir défiler sous mes yeux, le soleil qui se couche et se lève. Les saisons de l'année passent, l'ombre de nos beaux jours devenant de lointain souvenir. Accroché par les mémoires d'une vie autre que celle qui te laisses un goût de regret. Marchant dans le couloir accompagné par des infirmiers, je marche dans un grand silence qui me poursuis depuis de nombreux temps. Ce couloir je le connais par cœur... Je pourrai dessiner les lieux avec le bout de mes doigts, un crayon et une feuille pour m'accompagner. Nous finissons par entrer dans le bureau de mon médecin, je m'installe sur la chaise qui m'est présenté. Les séances chez le psychologue n'ont jamais été une partie de plaisir, je déteste devoir en parler de nouveau. Me souvenir de tous ces moments de ma vie, refaire un récapitulatif de ce que je suis devenue. Son visage s'illumine d'un grand sourire en me voyant présente aujourd'hui face à lui. Après avoir fuis nos nombreuses séance ensemble, je n'ai plus vraiment le choix que de l'affronter sinon il ne me lâchera pas. La porte se ferme derrière nous avant que le docteur puisse récupérer ce cahier relatant un morceau de mon histoire que j'ai bien voulu lui conter. C'était un douloureux moment, pouvoir en parler à quelqu'un d'autres externe à mon vécu n'a pas été facile. 5 ans sont déjà passé, 5 ans que je suis dans cette endroit, que je suis en face de ce docteur et que j'essaie tant bien que mal de relever la tête. Les premières années ont été difficile, devoir relever la tête pour ma famille. Plonger dans les souvenirs, les mots entendu et les coups subit dans ces lieux. J'ai finis par me taire, subir au lieu de répondre. Il n'est pas préférable que je confronte les infirmières, cherche les problèmes et essaye de me rendre justice. Ma parole n'est pas valable étant donné que je suis considéré comme une personne mentale fragile. Durant ces années enfermés ici, j'ai appris beaucoup sur moi même... Ma vie n'a jamais réellement commencé ! Ma vie est resté dans mon adolescence, la petite Grace jouait et ne se souciait pas de la mauvaise volonté des autres. Le monde était bien trop rose pour qu'elle puisse se rendre compte que le monde abrite des requins.

La littérature a été un remède évidant pour me faire sortir de mon silence. Des pages, des lignes, des chapitres, c'est devenue mon quotidien de lire pour échapper à ce monde bien trop triste et méchant que celui des livres. Je pense que mes préférés se sont les romans policiers ! Meurtre, drame, suspense, dénouement, peur, justice, tous cela réuni dans ce type de roman qui me font doucement rêver d'un monde meilleur avec une justice. Le corps policier, les armes, la lois, les règles, pleins de petits mots qui résonnent dans ma tête comme une douce mélodie. Depuis plusieurs semaines, j'épluche minutieusement chaque ligne de ce livre " Police, Pouvoirs et Devoirs " de Jacques Buisson.

Docteur GRAND : (petit rire) je vois que le livre que je t'ai donné réussi à te surprendre.. Alors dit moi, aujourd'hui ce que tu as appris de ce bouquin ?

- Il y a tellement de chose que je pensais pas sur le métier de policier.. C'est un métier tellement complexe mais à la fois intéressant. Vous savez docteur, étant issue d'un quartier, nous avons l'habitude de voir des bavures policières, des choses horrible que l'on subit chaque jours. Pourtant je ne pensais pas que ce métier pouvait finalement avoir des points communs avec des valeurs que la rue, le quartier nous inculque...

Docteur GRAND : et surtout la valeur de la justice ! .. Je le sais bien que tu n'arrives pas à croire en cette justice, aux lois mais il y en a une. C'est grâce à cela que nous pouvons punir les erreurs policières que tu me racontais, les crimes et faire régner la paix dans un pays. Depuis un bon moment je suis ton évolution et je suis fier de toi ! Tu as l'air de te porter plutôt bien, mes collègues m'ont fait part de ton investissement dans les activités sportives.